- Coupe du monde 2014
- Groupe C
- Colombie/Grèce (3-0)
La Colombie dégrade la Grèce
Sans Falcao, la Colombie est aussi redoutable. Elle l'a prouvé lors de son entrée en lice face à la Grèce. À Belo Horizonte, les Cafeteros s'imposent nettement (3-0) dans une ambiance de folie et grâce à deux excellentes entames de période.
Colombie – Grèce (3–0) P. Armero (5′), T. Gutiérrez (57′), J. Rodríguez (92′) pour Colombie
Colombie, Grèce, Côte d’Ivoire, Japon. Remuez le tout dans un sens ou dans l’autre, ça ne change pas grand-chose. Le groupe C est le plus équilibré et le plus ouvert de ce Mondial brésilien. Mais comme il faut quelqu’un pour se coltiner le statut de favori, on l’a logiquement donné à la Colombie. Et les Cafeteros l’ont honoré comme il se devait. En signant une belle victoire pour leur entrée et leur retour dans la compétition. Deux superbes entames de période ont suffi aux Sud-Américains face à des Grecs qu’on avait connu beaucoup moins joueurs. « Alors, ça vaut quoi la Colombie sans Radamel Falcao ? » La question trottait dans toutes les têtes avant l’entrée en piste des Colombiens. Réponse : un jeu collectif parfaitement en place, avec du mouvement, des remises et du jeu court et rapide. Et surtout une ambiance de malade. Ibarbo et Gutiérrez avaient la lourde tâche de faire oublier leur superstar. Ils l’ont très bien fait, l’un grâce à sa puissance et sa vitesse balle au pied, l’autre grâce à ses remises au cœur du jeu et son but.
Génial Juan Cuadrado
L’Estadio Mineirão a choisi sa couleur et son camp, ce sera le jaune de la Colombie. Logique géographique. Seize ans après leur dernière participation au Mondial, les Colombiens ne boudent pas leur plaisir et s’offrent leurs premiers frissons en reprenant l’hymne national a cappella. Les deuxièmes ne viendront que quelques minutes plus tard. Quatre après le coup d’envoi pour être précis. Lorsque Juan Cuadrado brise les reins d’Holebas, que James Rodríguez s’efface sur le centre en retrait et que Pablo Armero ouvre le score d’une frappe aussi molle que l’ambiance est folle (4e). Logique. Car les Cafeteros régalent. La défense est parfaitement en place, le jeu collectif léché. Surtout, il y a du mouvement, beaucoup de mouvement, trop pour une défense grecque vite dépassée. Mais en face, c’est l’expérience qui parle. Gekas, Samaras, Salpingidis, Katsouranis, les noms n’ont pas changé. Alignés dans un 4-4-2 plutôt offensif, les Grecs laissent passer l’orage, puis profitent de la baisse de rythme des Sud-Américains pour mettre le pied sur le ballon et amener plusieurs ballons chauds devant la cage de David Ospina. Le gardien niçois qui clôture une très belle première mi-temps sur une très belle parade à la suite d’une aussi belle frappe de Kone à l’entrée de la surface.
Décisif James Rodríguez
« Non, non » , fait Georgios Samaras de la main. Juste après la reprise, l’attaquant du Celtic Glasgow reconnaît s’être laissé tomber dans la surface après un joli slalom. De toute façon, l’arbitre n’était pas tombé dans le piège. Discret avant la pause, James Rodríguez se montre davantage après. Le Monégasque frappe le premier. Mais surtout, il est à l’origine du second but colombien. Son corner est dévié au premier poteau par Yepes, puis propulsé dans les filets par Teo Gutiérrez, le buteur de River Plate (58e). 2-0, l’Estadio Mineirão repart dans une ambiance folle. C’est à peine si on entend la tête plongeante et surpuissante de Gekas s’écraser contre la barre transversale à la suite d’un joli mouvement grec. Comme en première période, les hommes de José Pékerman abandonnent le ballon après le but et doivent désormais résister aux assauts de Mitroglou, entré en jeu, Samaras et consort. La frappe du long numéro 7 grec frise d’abord le poteau d’Ospina avant de tenter des percées en solitaire. En vain. Celui qui trouvera le chemin des filets porte un maillot jaune et sa sélection sur ses épaules. Après un slalom de Cuadrado, James Rodríguez envoie un plat du pied gauche dans le petit filet. Parfait, on vous dit.
Par Thomas Porlon