- Bundesliga 50 ans, 50 histoires
La colère du Trap’ (n°48)
Le 24 août 2013, la Bundesliga a « officiellement » soufflé ses 50 bougies. Pour l'occasion, voici 50 histoires, petites et grandes, qui ont fait la légende de ce championnat situé outre-Rhin. À déguster avec une bonne bière bien fraîche, bien sûr. 3e de notre classement, l'inoubliable monologue du Trap'. 10 mars 1998. Deux jours après une défaite 1-0 à Gelsenkirchen face à Schalke 04, Giovanni Trapattoni, alors entraîneur du Bayern Munich, donne une conférence de presse pour mettre les choses à plat. 217 secondes qui resteront dans la légende, retranscrites mot à mot.
« Êtes-vous prêts ? Posez à moi les questions si entendre ou comprendre mal mes mots, ah, s’il vous plaît. Il y a en ce moment dans cette équipe… oh… quelques joueurs… oublient leur professionnel, ce qu’ils sont. Je ne lis pas beaucoup de journaux, mais j’ai entendu beaucoup de situations. Premièrement : nous n’avons pas joué un football offensif. Il n’y a pas d’équipe allemande jeu offensif o dynam-offensif comme les Bavarois/le Bayer (au choix). Dernier match nous avions sur le terrain trois pointes. Élber, Jancker et Zickler. Nous ne devons pas oublier Zickler. Zickler est une pointe, en plus Mehmet, eh, plus, eh, Basler. Est clair ces mots, est possible comprend, ce que je vous avoir dit ? Donc : offensif. Offensif est comme nous faisons sur le terrain. Deuxième : j’ai expliqu… avec ces deux joueurs, après Dortmund peut-être besoin d’une pause à la mi-temps. J’ai aussi vu autre équipe en Europe après ce mercredi. J’ai vu aussi deux jours d’entraînement. Un entraîneur pas un idiot. Un entraîneur voit ce que se passer sur le terrain. Dans ce match, comme deux ou trois de ces joueurs étaient faibles comme une bouteille vide ! Avez-vous vu mercredi, quelle équipe a joué mercredi ? A joué Mehmet, ou bien a joué Basler ou a joué Trapattoni ? Ces joueurs se plaignent plus que le jeu ! Savez-vous pourquoi les équipes Italie n’achètent pas ces joueurs ? Parce que nous avons vu plusieurs fois un match bête. Ont dit, ne sont pas des joueurs pour les Italiens, eh, champions. Strunz ! Strunz est deux ans ici et a joué dix matchs. Est toujours blessé. Que s’autoriser Strunz ? An dernier devenu champion avec Hamann, eh, Nerlinger. Ces joueurs étaient des joueurs ! Étaient devenus champions ! Est toujours blessé ! A joué 25 matchs pour cette équipe, dans ce club. Devoir respecter les autres collègues ! Avoir beaucoup de gentils collègues. Posez la question aux collègues ! Ont aucun courage pour répondre ! Parce que je sais ce que penser sur ce(s) joueur(s) ! Doivent montrer maintenant je veux samedi ces joueurs doivent me montrer, et montrer les fans, doivent gagner le match seuls! Doivent gagner le match seuls ! Je suis fatigué maintenant le père de ces – eh, le défenseur de ces joueurs ! J’ai toujours les fautes sur ces joueurs ! L’un est Mario, l’autre est Mehmet ! Strunz est contre, il n’a joué que 25% des matchs. Je suis terminé. S’il y a des questions, eh, je peux répéter les mots, eh. »
Extrait du top 100 « Coups de sang » du numéro 100.
Bonus :
Le Trap’ a récidivé quelques années plus tard. Alors aux commandes du Red Bull Salzburg, l’entraîneur italien se lâche. Morceaux choisis :
« Que comprenez-vous ? Que écrire… Les mots est facile… Très facile mots. Nous pourrait pas écrire… Après 13 ans… Je dois accepter les critiques, oui. Résultat, critique, erreurs, oui. Ça « blablablablabla » dans le dos. Je sais, je connais, je dis aussi les noms. Que comprenez-vous quand regarde un entraînement… Que comprend-vous? Eh, les les les les les, les blessés sont juste la quenelle, le genou et l’autre situation. Seulement Dieu merci juste un peu de déchirures. Pourquoi ? Expérience dans la tête ! Comprenez-vous ? Que connais-vous sur les les les les… Ce que les joueurs a comme stress dans la tête. Bla bla bla bla bla bla. Il y a match, regarde… Regarder l’entraînement… Que comprend de l’entraînement ? Celui qui peut faire, fait. Celui qui ne peut pas faire, parler. Celui qui ne peut pas parler, pas écrire. C’est une grande parole du Chelsea, du grand professeur, du médecin. »
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Par Ali Farhat