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La C1 a ses raisons que les championnats ignorent

Par Léo Ruiz
La C1 a ses raisons que les championnats ignorent

Le choc entre le Barça et l’Atlético Madrid sera le 21e entre deux clubs d’un même pays dans les phases finales de l’édition moderne de la Ligue des champions (post 1992, donc). Mais que disent les 20 autres ? Qu’être maître sur le plan national ne garantit rien.

Les Stéphanois ne diront pas le contraire, le football est une affaire d’historiques, et donc de statistiques. Chaque avant-match, chaque duel est analysé sous cet angle : il faudra « faire respecter » les stats, ou leur « tordre le cou » . La Ligue des champions ne déroge pas à la règle. Au contraire, elle est la compétition préférée des statisticiens du ballon rond. Avant chaque match retour, quelqu’un (jusqu’à la fin de la C1 sur TF1, il s’agissait généralement de Christian Jeanpierre) est là pour te rappeler que ton équipe a 0%, 22% ou 65% de chances de se qualifier pour le tour suivant. Une des curiosités de cette coupe aux grandes oreilles est la confrontation entre deux clubs d’un même pays, événement qui se produit presque chaque année (et parfois plusieurs fois) à partir des quarts de finale depuis l’édition 1997-1998. Cette saison-là, le Bayern Munich et le Borussia Dortmund avaient disputé le premier choc national de l’histoire de la version moderne de la compétition (mise en place en 1992). C’était en quarts, et les gars de la Ruhr s’étaient qualifiés in extremis, malgré les deux baffes reçues en Bundesliga (4-0, 2-0). L’année suivante, le Bayern retenait la leçon en dominant le Kaiserslautern dans tous les domaines.

Un petit 7/20

À l’heure d’une nouvelle confrontation espagno-espagnole, la cinquième de l’histoire de la Ligue des champions, une question est donc posée aux spécialistes des chiffres : peut-on se fier aux confrontations en championnat pour deviner qui sortira vainqueur du duel en C1 ? Autrement dit, dominer son adversaire sur le plan national est-il un plus avant de l’affronter sur la scène continentale ? La réponse est non. Des 20 chocs entre équipes d’un même pays répertoriés depuis ce fameux Bayern-Borussia, seuls 7 ont suivi cette logique. Un petit 35%, donc. En ce qui concerne l’Espagne, qui a laissé ce genre de confrontations aux Anglais et aux Italiens (sans oublier l’improbable Lyon-Bordeaux de 2010, le seul duel cocorico) entre 2002 et 2011, le cas du FC Valence confirme l’absence de logique nationale au moment de se retrouver pour les soirées étoilées. Le club che avait tapé le Barça en demi-finale de l’édition 1999-2000, mais les Catalans leur avaient été supérieurs en Liga au cours de la saison. Au contraire, la même année, la bande à Gaizka Mendieta avait pris l’eau en finale face au Real Madrid, alors qu’elle avait dominé les hommes de Del Bosque en championnat. Les Clásicos Real-Barça, en revanche, ont respecté la supériorité globale de l’un sur l’autre : le Real était roi en 2002, le Barça l’était en 2011.

L’exception italienne

L’Angleterre est, de loin, le pays le plus concerné par la question. Des 20 confrontations aller-retour, 9 concernent les gros cadors d’outre-Manche, les face-à-face entre Liverpool et Chelsea étant le grand classique européen des années 2000 (trois demi-finales, un quart de finale + une opposition en phase de poules, non prise en compte dans ces statistiques). Sur l’analyse des clubs anglais, la logique supériorité nationale = supériorité continentale est encore moins respectée, avec 22% des cas. Ce que n’a pas manqué de rappeler Benítez à Mourinho ce week-end : « Avec mon Liverpool, une équipe deux fois moins forte que son Chelsea, nous l’avons éliminé deux fois en Ligue des champions, pour la remporter une fois et disputer une autre finale face au Milan AC. » La première fois, en 2004-2005, Chelsea avait pourtant remporté ses deux matchs de Premier League face aux Reds. En France, les Lyonnais s’étaient (enfin) offert une demi-finale de C1, mais avaient subi la loi des Girondins en Ligue 1 (un nul, une défaite). Pour trouver l’exception statistique, il faut se rendre en Italie, où le Milan AC est le maître incontesté. Les Rossoneri se sont payé le luxe de sortir deux fois le voisin intériste de la Ligue des champions, en 2003 et 2005, tout en le dominant dans le Calcio. En 2003 toujours, l’équipe d’Ancelotti avait remporté la C1 face à la Juve, tandis que les deux équipes s’étaient rendu la pareille en championnat.

Dans cet article :
La lettre à Olise
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Par Léo Ruiz

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