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La bonne recette d’un Brest-Paris
D’un côté, un gang qui reste sur cinq attaques de diligence consécutives. De l’autre, un promu qui n’a plus perdu depuis un mois. Oui, le Brest-Paris FC de vendredi soir est le vrai choc de cette neuvième journée de Ligue 2. Voilà la bonne recette d’un bon Brest-Paris, entre Gautier Larsonneur, Fabien Mercadal et Mercotte, évidemment.
Comme s’il était en plein trip bouddhique, Fabien Mercadal, pupilles dilatées par une série de quatre victoires consécutives et une sixième place de Ligue 2, refuse de se coucher. Interrogé en conférence de presse cette semaine, le nouveau berger de Manosque, successeur naturel du mythique Édouard Fachleitner, a même décidé d’accrocher un discours dans le bureau de l’ensemble de ses confrères : « Ne jamais mettre de limite à ses rêves. La Ligue 2, c’est un rêve pour nous. Mais le rêve, c’est aussi d’exister en Ligue 2. On doit tenter, gagner tous les matchs. Il faut partir avec cette idée-là. Les joueurs savent que la bouée de sauvetage est le collectif. On s’en sortira grâce au collectif. Les garçons brilleront grâce au collectif. On ne pourra pas faire ce que l’on fait aujourd’hui si on oublie tout ça. »
Alors que la majorité des marabouts avait imaginé le Paris FC prêt à subir une séance de torture en mondovision tout au long de la saison, l’histoire a finalement pris une autre tournure, et les Franciliens se déplaceront vendredi soir à Brest pour une joute du haut de tableau de Ligue 2 face à une équipe qu’ils avaient éliminée au premier tour de la Coupe de la Ligue début août, au bout d’une séance de tirs au but. Le coup est bien ficelé, surprenant, surtout lorsqu’on se souvient que le Paris FC s’enfilait une défaite salée (0-9) face à l’AJ Auxerre en amical, le jour même où la LFP validait sa montée en Ligue 2 et envoyait le Sporting Club de Bastia en National 3. Ce jour-là, le président du club, Pierre Ferracci, avait alors fixé un objectif simple à ses gars : « Trouver des ressorts insoupçonnés pour bien figurer sur l’ensemble de ce marathon qu’est la Ligue 2. On peut s’inspirer de ce qui a été fait par le Danemark en 1992. » Après huit journées, on y est.
« Avec un coulant praliné, tu t’éclates »
Le prochain checkpoint ressemble pourtant sur le papier à une montagne : Francis-Le Blé, un enfer où Le Havre (0-1) et Nancy (1-2) ont déjà perdu des plumes précieuses, mais où Châteauroux, un autre promu, était venu cracher au visage de la bande à Furlan dès la première soirée de la saison (3-2). Un sale souvenir pour le DJ de Sainte-Foy-la-Grande qui cherche avant tout la bonne formule pour « satisfaire » les supporters d’un Stade brestois qui a présenté il y a six jours son nouveau doudou, Gaëtan Charbonnier. C’est aussi une histoire de recette et on parle ici d’un classique des palais français. « Quand on parle d’un Paris-Brest, on parle d’une référence, pose Mercotte, gâchette culinaire et membre essentielle des MC Flingueurs du Meilleur Pâtissier avec Cyril Lignac sur M6. Sa réussite dépend de pas mal de choses, mais c’est avant tout une question de rigueur et d’application. Si tu rates ta pâte à choux, si tu ne fais pas gaffe à la température, à l’incorporation du beurre… Tout ça paraît simple, mais ça peut aussi être hyper compliqué selon le niveau. »
Alors, une question se pose : comment assurer la réussite de ce Brest-Paris ? « Il faut une pâte à choux moelleuse, mais qui doit rester un peu craquante. Puis, une super crème, pas trop riche en beurre, qu’on peut remplacer par un coulant au praliné, ce qui est meilleur. Là, tu t’éclates » , assure Mercotte, entre les mains de qui Cyril Lignac a déjà mis son avenir dans l’émission en jeu. Reste un détail de taille. Oui, on parle là d’un Brest-Paris, donc une revisite est nécessaire pour bien appréhender une soirée où Gautier Larsonneur va croiser la mitraillette Malik Tchokounté. Mercotte s’avance une nouvelle fois à la barre : « C’est casse-gueule, mais il faut mettre la crème à l’extérieur et la pâte à choux à l’intérieur. Après, il suffit de revoir la forme. » Encore une histoire de nuages et de rêves : Furlan et Mercadal tiennent leur dessert du vendredi soir.
Par Maxime Brigand