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- France/Belgique (3-4)
La Bleus se laissent fouetter par la Belgique
L'équipe de France se ramasse sévèrement contre la Belgique (3-4) au stade de France en amical. Un prétexte en or pour que Deschamps puisse pousser une gueulante. Mais on est le 7 juin et ça reste un match sans enjeu.
France 3 – 4 Belgique
Buts : Valbuena (53e), Fekir (89e) et Payet (90e+1) pour la France / Fellaini (17e et 42e), Nainggolan (50e) et Hazard (54e sp) pour la Belgique
Il y a 13 ans de ça, Marc Wilmots marquait le but de la victoire pour la Belgique au Stade de France à la dernière minute. Un coup de froid pour un public chauffé à blanc qui voulait voir ses héros s’envoler en patron pour la Coupe du monde asiatique. Ils ont dû se fader un amical insipide et ont donc logiquement sifflé à la fin. Pour éviter le syndrôme « Roland-Garros » , Wilmots, désormais sélectionneur des Diables rouges, a donc fait en sorte que son équipe montre un beau visage au stade de France en 2015. Mission accomplie, avec des buts, des passements de jambe d’Hazard, des montées surprenantes de Vertonghen et la grinta de Nainggolan. En revanche, pour les fans des Bleus, c’est un peu la confirmation que quand ils sont en vacances, ils sont en vacances, faut pas les faire chier.
Doublé de renard pour Fellaini
Pour ce match amical estival, Deschamps sort son 4-3-3 traditionnel, avec Trémoulinas et Sissoko pour remplacer poste pour poste Évra et Pogba. Les joueurs les plus frissons, Ntep, Fekir, Payet, sont tous sur le banc. La Belgique joue, elle, en 4-1-4-1 avec tous ses beaux noms. Et on ne voit qu’eux en première période. Une tête de Benteke qui pousse Lloris à l’arrêt réflexe, et surtout un doublé pour Fellaini. Dont un but d’opportuniste (le premier), où il profite d’une déviation involontaire de Giroud pour récupérer la balle en position de hors-jeu avant d’ajuster le portier de Tottenham. Un second pion sur une tête dans les six mètres, pépouze, car complètement oublié par Koscielny. Les Bleus, eux, ne se signalent qu’avec un attentat de Trémoulinas sur Mertens et une faute de Cabaye en position de dernier défenseur sur Hazard. Seul Valbuena a essayé en début de match avec deux-trois bons ballons en profondeur.
Une reprise folle qui plombe les changements
Autant dire que le compétiteur Didier Deschamps a dû tirer une gueule pas possible dans le vestiaire à la mi-temps. Du coup, passage au 4-2-3-1, avec Payet en 10 et Lacazette dans le couloir droit. Sortie de Griezmann et Cabaye, qui ne vont pas passer la plus sereine des semaines. Mais ils ne seront pas seuls. Au bout de quatre minutes dans la seconde période, Nainggolan n’est pas attaqué aux vingt mètres et sort un amour de frappe croisée pour aggraver le score. Giroud continue de profiter des largesses de l’arbitre en obtenant un péno imaginaire, transformé par Valbuena dans la foulée. Mais, moment fou, sur l’engagement Belge, le ballon est lancé en profondeur vers Witsel, ce qui oblige Koscielny à commettre son énième boulette. Le Laurent de Tulle accroche le maillot et l’afro du diable rouge. Péno transformé par Hazard, qui permet à son équipe d’être la première à en planter quatre aux Bleus dans leur antre du Stade de France. Et le cinquième but aurait même pu être marqué si Benteke n’avait pas envoyé une sacoche sur la barre, suite à un gros cafouillage de… Koscielny. Heureusement, derrière, les deux coachs font tourner. Côté rouge entrent Chadli, Lukaku et Ferreira Carrasco. Contre Fekir et Ntep pour les Bleus. En toute fin de match, le Rennais ira aux forceps offrir le premier but en bleu du Lyonnais d’une belle volée en force. Toujours dans les arrêts de jeu, Payet réduit encore l’écart avec une frappe rageuse. Personne n’y croit, mais l’effort aura au moins adouci la rancœur du public. Mais sûrement pas celle de Didier Deschamps.
À lire : les notes du match
Par Romain Canuti