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La Biélorussie, Minsk de rien…
Demi-finaliste de l’Euro Espoirs 2011 et vainqueur des Tchèques lors du match de barrage, la Biélorussie a créé la surprise en se qualifiant pour une grande compétition pour la première fois de sa jeune histoire. Et derrière une sélection brésilienne a priori intouchable, il y a de la place dans le groupe C pour continuer à foutre le bordel.
Le parcours
Impitoyable parcours européen de qualification olympique… Hors la Grande-Bretagne, organisatrice de l’épreuve et donc qualifiée d’office, il ne restait que trois pauvres places à attribuer dans la zone Europe pour le très resserré tableau final, constitué de seulement seize nations. Comme d’habitude, c’est l’Euro Espoirs de l’année précédente qui a permis d’attribuer les trois fameux sésames. À ce petit jeu, l’Espagne s’est logiquement qualifiée en remportant l’épreuve. La Suisse a créé une petite surprise en se joignant également à la petite sauterie via une place de finaliste. Mais ce n’est rien comparé à la sensation biélorusse, qui a réussi l’exploit de se hisser jusqu’en demi-finale d’une compétition où elle faisait déjà figure de Petit Poucet, avant de remporter un match de barrage face à l’autre demi-finaliste vaincu, la République tchèque. Déjà en demie face à l’Espagne, l’ancien satellite de l’URSS avait surpris en étant tout proche de l’exploit (défaite 1-3 avec une égalisation ibérique à la 89e, puis deux buts fatals en prolongation). Dans la petite finale face à des Tchèques pourtant favoris, ils n’ont cette fois pas laissé passer leur chance, inscrivant le seul but du match par l’intermédiaire d’Egor Filipenko à quelques minutes de la fin des 90 minutes.
L’expérience olympique
Aucune bien sûr, de même qu’elle n’a aucune expérience d’aucune sorte dans les grandes compétitions internationales. Mais cette qualification est la preuve que le football biélorusse progresse. Lors de la campagne pour l’Euro 2012, la sélection A avait bien joué son rôle de poil à gratter, dominant d’entrée 1-0 la France à Saint-Denis et obtenant le nul 1-1 face à ces mêmes Bleus à Minsk. Pour la prochaine campagne de qualification pour la Coupe du monde 2014, le tirage au sort a encore mis la Biélorussie dans le groupe de la France. Un adversaire à prendre de plus en plus au sérieux…
Le groupe
On ne va pas jouer au plus malin : l’effectif biélorusse est constitué de 18 énigmes. Déjà quand il s’agit d’analyser l’effectif de l’équipe première, c’est pas facile, mais alors l’équipe olympique, constituée pour grande majorité de joueurs de moins de 23 ans évoluant dans l’obscur championnat local… Les frangins Hleb absents, trois joueurs sortent tout de même du lot : le capitaine Stanislaw Dragun, milieu de terrain du Dynamo Minsk de 23 ans, Renan Bressan, un jeune Brésilien naturalisé évoluant dans le club rival du BATE Borisov, et surtout Sergei Kornilenko, seul joueur d’expérience de l’effectif avec ses 52 sélections et 12 buts. L’attaquant de 29 ans est aussi le seul joueur à évoluer actuellement hors de Biélorussie. Oh, pas très loin, en Russie, au Krylia Sovetov.
L’objectif
En ayant la chance de pouvoir défiler au stade olympique derrière le drapeau national porté par le tennisman Max Mirnyi lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux, on serait tenté de dire que l’objectif est déjà atteint. Mais dans un groupe C où ça semble ouvert pour la course à la deuxième place derrière l’intouchable Brésil, l’objectif quarts de finale est réalisable. Une victoire d’entrée face à la Nouvelle-Zélande le 26 juillet à Coventry et les Biélorusses peuvent déjà se préparer à un troisième match de poule sous forme de huitième de finale déguisé face à l’Égypte, le 1er août à Glasgow.
Par Régis Delanoë