- Angleterre
- Premier League
- 9e journée
- Everton/Manchester United
La bête blessée United s’est vengée
Une dizaine de jours après avoir pris une grosse gifle face à Arsenal, Manchester United s'est repris en beauté face à Everton. En trois minutes, les Red Devils ont plié l'affaire en première période grâce à Schneiderlin et Herrera. Intraitables, les hommes de Van Gaal reprennent leur marche en avant. Victoire 0-3, nette et sans bavure.
Everton 0 – 3 Manchester United
Buts : Schneiderlin (18e), Herrera (22e) et Rooney (62e) pour les Red Devils
On avait quitté les Red Devils hagards, perdus, K.O. debout après la fessée reçue à l’Emirates Stadium il y a deux semaines. Une trêve internationale plus tard, on les retrouve intraitables, précis et terriblement efficaces. Piqué au vif par Arsenal, Manchester United s’est donc vengé sur Everton en lui faisant subir le même sort. Il a fallu trois minutes en première période pour se mettre la victoire dans la poche. Le temps pour Morgan Schneiderlin d’ouvrir le score, puis pour Ander Herrera d’enfoncer le clou. Le reste du temps, United a maîtrisé et laissé Everton espérer revenir dans le match. Puis United a puni, en contre. Wayne Rooney dans le rôle du bourreau face à son ancien club. Rares sont les équipes qui mettront Everton à terre dans son Goodison Park cette saison. Le malaise Emirates est déjà loin.
Le scénario de l’Emirates Stadium à l’envers
La nouvelle est tombée dans la matinée. La légende Howard Kendall n’est plus. Ancien joueur puis manager des Toffees dans les eighties, il a rempli l’armoire à trophées du club avec deux championnats, une FA Cup et surtout une Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes en 1985. Forte émotion dans les tribunes de Goodison Park donc. Et de l’intensité sur le terrain. Sans leurs hommes de base Blind, Carrick et Depay poussés sur le banc, les Red Devils s’attachent à construire proprement et calmer les ardeurs des Toffees. Pas question de revivre le début de match cauchemardesque de l’Emirates. En fait, ce sera le même scénario, mais à l’envers. En trois minutes, United va mettre deux baffes à Everton et prendre une option sur la victoire finale. Sur un corner mal dégagé par la défense d’Everton, Mata reprend de volée, Smalling dévie de la poitrine pour Morgan Schneiderlin qui, seul au second poteau, ouvre son plat du pied et le score par la même occasion (0-1, 19e). Une poignée de secondes plus tard, Marcos Rojo s’échappe côté gauche et trouve Ander Herrera au cœur de la surface. Le Basque claque un coup de tête imparable et fait le break (0-2, 23e). Trop vite, trop propre, trop fort, trop dense. Les hommes de Van Gaal se baladent à Goodison Park. Ils enchaînent les longues séquences de possession de balle, musèlent Ross Barkley et Gareth Barry et manquent d’un rien d’en mettre un troisième sur une frappe de Martial stoppée sur sa ligne par Tim Howard.
Inarrêtable Wayne Rooney
Rentrés aux vestiaires sous les sifflets de leurs supporters à la mi-temps, les Toffees reviennent le couteau entre les dents après la pause. Grâce notamment à l’impulsion d’Arouna Koné, entré en jeu. L’Ivoirien est de chaque attaque des Blues de Liverpool. Sauf lorsque Aaron Lennon déborde et sert Romelu Lukaku en retrait. Le Belge a l’occasion de remettre son équipe dans le match, mais United a sa bonne étoile. Son nom : David de Gea. Déjà auteur d’un grand match avec la Roja face à l’Ukraine cette semaine, le portier espagnol repousse la tentative du Belge. Puis le coup franc de Ross Barkley. Désormais, United attend patiemment l’erreur de son adversaire. Elle viendra après l’heure de jeu, des pieds de Phil Jagielka. Le défenseur né à Manchester se trompe dans sa relance. Schneiderlin récupère, lance Herrera qui pousse pour Rooney parti comme un buffle vers le but. Le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe d’Angleterre ne tergiverse pas. Il allume et plie le match (0-3, 62e). Terminé, il n’y a plus rien à voir.
Par Thomas Porlon