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La Belgique souhaite la bienvenue au Panama

Par Théo Denmat
La Belgique souhaite la bienvenue au Panama

L'illusion aura duré une période, le temps pour Romelu Lukaku de se dégourdir les jambes et au Panama de flamber sa barre d'endurance. À défaut de beaucoup d'opposition, la Belgique est bien entrée dans sa compétition... et c'est déjà ça de gagné.

Belgique 3-0 Panama

Buts : Mertens (47e) et Lukaku (69e, 75e) pour la Belgique

Ne pas s’y tromper : le Panama est probablement l’équipe la plus faible de ce Mondial. Le gamin aura tout de même tenu une mi-temps, se raccrochant tout autant à la stérilité de la possession belge qu’à la solidité d’une charnière centrale qui avait décidé de tout repousser du crâne. Pour autant, tenir une période, c’est déjà pas mal. La Belgique peut souper avec le plaisir paisible d’avoir collé une rouste à des corps cramés à partir de la 60e, mais peut, aussi, se poser quelques questions sur son animation offensive lorsque les espaces étaient réduits à peau de chagrin. Jolie histoire que celle construite par une bande plus connue pour ses histoires de papiers que pour son football. Mais au jeu des héros de contes pour enfants, le méchant baveux s’appelle cette fois Romelu Lukaku. Et il avait faim.

Un conte défait

Au départ, c’était une simple question de taille. « Il était fort petit, dit le conte, et quand il vint au monde, il n’était guère plus gros que le pouce, ce qui fit qu’on l’appela le petit Poucet. » À quoi détermine-t-on le statut d’une sélection ? À son classement FIFA, peut-être, le Panama n’étant pas du reste la moins bien classée de la compétition (55e). À son expérience, alors, le pays fêtant la première participation de son histoire à un Mondial face à l’un des ogres de la compétition. Alors, comme dans l’histoire de Charles Perrault, le petit poucet a commencé par subir. L’abandon des parents d’un côté, la domination belge de l’autre. Dans un 3-5-2 dont la seule absence notable constitue celle de Kompany, les Diables rouges enchaînent les offensives, comme autant d’ingrédients à ajouter dans la casserole de leur souper cannibale. Carrasco, d’abord, puis Mertens dans l’action qui suit (6e), avant les banderilles d’Hazard toutes repoussées par un Penedo à la gueule (et au talent ?) de Gigi Buffon (11e, 26e).

Le conte, lui, poursuit le portrait chinois : « Ce pauvre enfant était le souffre-douleur de la maison, et on lui donnait toujours le tort. Cependant, il était le plus fin, et le plus avisé de tous ses frères, et s’il parlait peu, il écoutait beaucoup. » Les oreilles grandes ouvertes, le Panama avait noté : cette Belgique-là manque parfois de brio. La charnière monte souvent pourtant au-delà de la ligne médiane, Mertens se démenant comme un beau diable (rouge) pour chauffer les gants de Penedo et cabosser les têtes des centraux Escobar et Torres. Ne leur demandez pas un contrôle porte-plume, mais ce duo sait se servir de sa tête. Est-on d’ailleurs toujours un petit poucet lorsque l’on prend tous les ballons de la tête ? 0-0 à la pause, c’est déjà un exploit. Reste maintenant à piquer au géant ses bottes de sept lieues.

Une marmite trop pleine

Seulement, dans la maisonnée de l’ogre, vivent onze petites filles. Bon, elles sont en réalité sept chez Perrault, mais l’adaptation facilite l’histoire. Dries Mertens, largement éligible au titre de gamine la plus en vue côté belge, laisse habilement tomber un gros caillou de sa poche pour le propulser dans les filets de Penedo d’une volée du droit d’entrée de seconde période (1-0, 47e). On pense le petiot assommé, perdu en forêt comme un champignon trop jeune pour être ramassé par les promeneurs, et la suite le confirme. La Belgique pose la botte sur le ballon, fait tourner le cuir comme des Mexicains en pleine orgie et, logiquement, double la mise par Lukaku sur un extérieur délicieux de Kevin De Bruyne (69e). Les Panaméens halètent, poursuivis entre les herbes hautes par un ogre aux jambes tout aussi grandes que son appétit. Lukaku, encore lui, lancé en profondeur par un Eden Hazard pas encore au top de sa forme, pique un ballon pour le 3-0 et la victoire du favori (75e). Allez, on accorde un but de sympathie pour cette tentative de l’espace repoussée par Thibaut Courtois (90e). 3-0 score final, Charles Perrault peut froncer les sourcils : ce genre de violence n’est pas à montrer à tous les enfants.


Belgique (3-4-3) : Courtois – Alderweireld, Boyata, Vertonghen – Meunier, Witsel (Chadli, 90e), De Bruyne, Carrasco (Dembélé, 74e) – Mertens (T. Hazard, 83e), E. Hazard, Lukaku. Sélectionneur : Roberto Martínez.

Panama (4-5-1) : Penedo – Davis, Escobar, Torres, Murillo – Rodríguez (Diaz, 63e), Godoy, Gómez, Cooper, Barcenas (Torres, 63e) – Pérez. Sélectionneur : Hernán Darío Gómez

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