- Éliminatoires
- Mondial 2014
- Groupe A
- Belgique/Croatie (1-1)
La Belgique se contente du nul
Dominatrice, la Belgique doit se contenter du nul (1-1) face à une équipe de Croatie clairement venue à Bruxelles pour prendre un point. Un objectif atteint par les hommes de Štimac qui auraient même pu arracher la victoire sans la maladresse de Vida.
Belgique – Croatie : 1-1 Buts : Gillet (45e+1) pour les Diables rouges. Perišić (6e) pour les Damiers.
« Il faudra surtout éviter de prendre un but sur phases arrêtées. » À quelques centimètres près, cette déclaration de Marc Wilmots aurait pris tout son sens. Ces centimètres, ce sont ceux qui ont manqué à Vida pour inscrire le but de la victoire dans les arrêts de jeu d’une rencontre globalement dominée par des Belges trop imprécis aux abords de la surface croate. Eux aussi.
Gillet transperce le mur croate
Dans un stade Roi-Baudouin surchauffé – un peu trop même, l’hymne croate étant sifflé -, la Belgique entre bien dans son match. Une accélération de Hazard, un beau mouvement collectif et une frappe cadrée, mais écrasée de Witsel. Le tout en moins de quatre minutes. Peut-être un peu trop sûrs d’eux, les hommes de Marc Wilmots se font bêtement surprendre. Parti dans le dos de Vertonghen, Mandžukić voit son centre repoussé dans l’axe par Kompany. Seul à l’entrée de la surface, Perišić prend tranquillement Courtois à contre-pied (0-1, 6′). Pas irréprochable sur l’ouverture du score, Vertonghen offre un véritable caviar à Benteke, mais l’attaquant d’Aston Villa, pourtant seul aux six mètres, foire complètement sa tête. Le 4-4-2 imaginé par Štimac désorganise les Belges durant la première demi-heure. Positionné très bas dans un rôle à la Pirlo, Modrić distribue tandis que les appels de Jelavić et Mandžukić perturbent totalement Defour, qui ne sait plus où se placer.
Mais, peu à peu, les Croates se mettent à reculer. Le schéma de la rencontre devient alors assez clair : la Belgique a la maîtrise du ballon, alors que la Croatie est regroupée dans son camp et se projette très rapidement en contre. Malgré quelques jolies combinaisons et des corners à répétition (cinq en première période), les Belges peinent à se montrer dangereux, la faute à des imprécisions répétées dans le dernier geste, notamment de Benteke, et à la forteresse érigée par les Croates. Une forteresse qui vole en éclats juste avant la pause sur la frappe surpuissante de Gillet suite à un corner mal repoussé (1-1, 45+1). Titulaire à droite par défaut, l’arrière d’Anderlecht, déjà très bon contre le Pays de Galles, fait taire les critiques. Même s’il ne sait pas tirer les pénos.
La Croatie proche du hold-up
Au retour des vestiaires, Witsel s’amuse dans la défense des Vatreni, déborde et centre en retrait, mais Benteke voit sa frappe repoussée par Simunic devant sa ligne. Dominateurs, les Diables rouges vendangent, à l’image de Mertens et Witsel qui gâchent un quatre contre deux très intéressant. Après l’entrée d’Olić à la place de Jelavić, le match tombe dans un faux rythme. Les maladresses se multiplient, les fautes aussi et l’ennui gagne le public qui se fait de moins en moins entendre. C’est le moment que choisit Wilmots pour lancer Fellaini et De Bruyne. Le second met immédiatement à profit son entente avec Benteke, mais ce dernier se fait marcher dessus par l’excellent Šimunić. Très actif depuis son entrée, l’ancien joueur de Genk offre un excellent ballon à Mirallas dont la reprise du droit passe juste à côté du poteau gauche de Pletikosa. Entre-temps, Mandžukić avait fait passer un frisson dans le stade, sa tête manquant le cadre de quelques centimètres. Dans les arrêts de jeu, la Croatie pense arracher la victoire, mais Vida, totalement seul au second poteau suite à un corner de Modrić dévié par Kalinić, rate l’immanquable. Un moindre mal pour la bande à Vermaelen, qui voulait démarrer ses éliminatoires en prenant six points sur six. Ils devront se contenter de quatre. La lutte à trois avec la Croatie et la Serbie s’annonce passionnante.
Par Quentin Moynet