- CM 2018
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La Belgique facile, le Portugal en patron
La Belgique réalise le carton de ce week-end international en battant l’Estonie avec sept buts d’écart. Le Portugal s’est fait peur, mais a fini par s’imposer contre la Lettonie alors que la Grèce n’a rien lâché pour arracher un point contre la Bosnie. Seize buts en trois matchs, il va falloir s’échauffer avant le retour de la Ligue 1.
GROUPE B
Portugal 4-1 Lettonie
Buts : Ronaldo (28e sp, 85e), Carvalho (70e), Alves (92e) pour le Portugal // Zjuzins (67e) pour la Lettonie
La Lettonie a fait le voyage au Portugal avec le peu d’armes qu’elle a. Une défense et de l’espoir. Ça ne suffit pas face au champion d’Europe. Les Baltes bétonnent, se contentant d’attendre les Portugais. Une tactique bancale qui tient la route tant bien que mal jusqu’à la demi-heure de jeu. C’est le moment choisi par Freimanis pour tout foutre en l’air. Le latéral droit ne maîtrise pas un tacle sur Nani dans la surface de réparation et concède le penalty. Cristiano Ronaldo ne laisse pas passer l’offrande et ouvre le score. En deuxième mi-temps, le gardien du FC Zurich prend sa revanche sur le Ballon d’or. Nouveau penalty, mais grâce au poteau, les Lettons ne restent qu’à un but derrière. La Selecção manque toutefois d’imagination pour développer un jeu plus efficace.
Bien au-dessus techniquement, ils ne réussissent pas à trouver le moyen de se mettre en sécurité. Et le payent cash. Zjuzins remet les deux équipes à égalité à vingt minutes du terme. Le joueur entré en jeu profite d’un ballon qui traîne dans la surface de réparation pour fusiller Rui Patrício. Un but qui fâche le Portugal. En patrons, ils vont faire le boulot. À vingt minutes de la fin, Quaresma trouve Carvalho qui, de la tête, remet les siens dans le bon sens. L’entrée du joueur de Beşiktaş fait beaucoup de bien. Son activité sur le côté droit crée les décalages. En fin de match, l’un de ses centres trouve CR7 pour l’assurance tranquillité des cinq dernières minutes. Dans le temps additionnel, Alves vient mettre sa pierre à l’édifice d’une victoire qui a mis du temps à se construire.
GROUPE H
Belgique 8-1 Estonie
Buts : Meunier (8e), Mertens (16e, 64e, 68e), Hazard (25e), Carrasco (62e), Lukaku (83e, 88e) pour la Belgique // Anier (30e) pour l’Estonie
La Belgique n’a pas traîné. Le 3-4-3 aligné par Roberto Martínez fait rapidement effet. Le latéral gauche du soir, Carrasco, trouve la tête du latéral droit Meunier pour l’ouverture du score. Une action parfaitement menée. La première d’une longue série. Au quart d’heure de jeu, les Diables rouges font le break grâce à une superbe combinaison sur coup franc. De Bruyne décale Mertens. Le tir tendu de ce dernier est contré, prenant Aksalu à contre-pied. On n’avait pas encore vu Hazard, alors il y va de son petit but. Il conclut un jeu en triangle à faire pâlir les New-York Knicks de Phil Jackson. Au départ, c’est une remise de la poitrine de Lukaku, à la fin, c’est le pied droit de l’ancien Lillois. C’est beau, c’est fluide, ça fait 3-0. Les Belges sont tellement faciles qu’ils laissent les Estoniens réduire l’écart. Un manque de concentration sur le côté gauche profite à Anier qui trompe Courtois d’une frappe en pivot.
Il n’y a pas le feu au lac, le quart-de-finaliste du dernier Euro maîtrise. C’est plus une piqûre de rappel qui donnera la motivation suffisante aux Belges pour reprendre le large au retour des vestiaires. Un Lukaku très en vue remet d’abord à Carrasco à l’heure de jeu. Ensuite, c’est un récital signé Dries Mertens qui est offert aux spectateurs du Stade du Roi Baudouin. L’ailier de Naples marque de toutes les manières possibles. Avec énormément de réussite quand son centre est dévié par un défenseur dans son propre but, ou tout en technique quand il ajuste Aksalu d’un superbe lob. L’ensemble du collectif belge roule sur des Estoniens en détresse. Pour parachever le chef-d’œuvre, c’est Romelu Lukaku qui marque un doublé. L’attaquant d’Everton a beaucoup fait jouer ses coéquipiers, a trouvé le poteau en début de match et voit ses efforts justement récompensés. La Belgique prend le large en tête de son groupe de qualifications.
Grèce 1-1 Bosnie-Herzégovine
Buts : Tzavellas (95e) pour la Grèce // Karnezis (CSC 32e) pour la Bosnie
La Grèce n’a pas attendu les fumigènes qui ont suivi le but bosnien pour ne pas voir le jour. Les hommes de Michael Skibbe espéraient continuer le partage du leadership de la poule H avec la Belgique. C’est raté. Sevrés de ballons, les coéquipiers de Mitroglou se contentent de défendre pendant de longues minutes. Ils finissent par craquer à la demi-heure de jeu. Miralem Pjanić, très remuant dans le jeu, profite d’un coup franc d’une vingtaine de mètres pour ouvrir le score. Le joueur de la Juventus le tire presque parfaitement. Son tir finit sur le poteau. Avec réussite, le dos de Karnezis lui fait passer la ligne de but. Un avantage au score largement mérité.
Les Grecs, très poussifs, essayent de revenir dans le match. Sans grande conviction. La Bosnie maîtrise largement les débats et se retrouve rarement en danger. Dans un match qui sent le soufre et où les Grecs sont frustrés, les deux équipes finissent à dix. Džeko et Papadopoulos gagnent le droit d’aller à la douche avec dix minutes d’avance. On se dirige vers une première défaite grecque dans ces éliminatoires, mais au bout du temps additionnel, Tzavellas égalise d’une superbe volée de l’entrée de la surface de réparation. Un nul arraché au courage, contre le cours du jeu aussi, mais qui risque de compter à la fin.
Par Nicolas Kohlhuber