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- Belgique-Portugal (0-0)
La Belgique et le Portugal se quittent bons amis
Bien en place et rigoureux, la Belgique et le Portugal ont chacun montré leur solidité défensive dans un match nul sans but, mais loin d'être ennuyeux (0-0).
Belgique 0-0 Portugal
Lors du mondial 2006 en Allemagne, l’Italie avait encaissé deux buts sur toute la durée de la compétition. En 2010 en Afrique du Sud, l’Espagne comptabilisait le même ratio. Et en 2014, l’Allemagne repartait du Brésil avec quatre buts concédés dans la besace. Le point commun entre ces trois sélections ? Avoir remporté la Coupe du monde en grande partie grâce à une défense rigoureuse et bien en place. Ce soir à Bruxelles, nul doute que la Belgique et le Portugal avaient compris la leçon. En bons élèves, les deux équipes se sont ainsi mises à l’œuvre et n’ont pas vu leurs filets trembler. Voilà donc, peut-être, deux candidats supplémentaires à l’obtention du Graal le 15 juillet 2018 à Moscou.
Une Belgique coupée en deux
Il fallait le voir, Jan Vertonghen. Fier comme Artaban pour récupérer sa casquette synonyme de centième sélection chez les Diables rouges. Une première dans l’histoire de la sélection. Le défenseur central se rappelait alors au souvenir de sa première cape effectuée le 2 juin 2007 lors d’un… Belgique-Portugal. Capable d’éviter les mauvais souvenirs de cette défaite face aux Lusitaniens, l’ancien ajacide constitue désormais l’une des racines du 3-4-3 instauré par Roberto Martínez. Un schéma tactique gage de pression sur l’adversaire, comme en témoigne la présence de Romelu Lukaku dans la zone de vérité dès les premières secondes de la partie, histoire de réceptionner les centres latéraux.
Mais en face, le Portugal sait souffrir sans craquer. Mieux : après dix minutes en apnée, les champions d’Europe en titre prennent possession du ballon. À l’image de Bernardo Silva et João Mário, toujours justes dans leurs prises de décisions. La Seleção das Quinas tente sa chance de loin d’abord par Gonçalo Guedes, puis João Moutinho. Mis à contribution pour éviter une ouverture du score qui glacerait le stade du Roi-Baudoin, Thibaut Courtois voit ensuite de nouveaux tirs de Gelson Martins et Guedes fuir le cadre. Et si la domination du Portugal reste pour l’instant stérile, seule une incursion de Yannick Ferreira Carrasco ponctuée d’une frappe peut faire croire au but belge. Simple illusion d’optique…
Les tuiles Kompany et Beto ?
Côté Belgique, la pause offre une flopée de changements afin de donner du temps de jeu à tout le monde. Mais malgré une nouvelle bonne entame avec une frappe de Vertonghen claquée par Beto, l’essentiel est ailleurs : Vincent Kompany boite à la suite d’un mauvais appui, et se retrouve remplacé par Derdryck Boyata. Tant pis : la vague rouge poursuit sa marche en avant, et Thomas Meunier pousse Beto à une superbe parade. Métronome de son équipe, Kevin De Bruyne parvient à trouver d’intéressants décalages, mais le béton portugais semble impénétrable. Dans les dernières minutes, ni la touffe de Marouane Fellaini ni les jambes fraîches de Thorgan Hazard ne parviendront à faire évoluer le score. La dernière nouvelle sera mauvaise : Beto semble touché à l’arrière de la cuisse droite. Une blessure partout, balle au centre.
Belgique (3-4-3) : Courtois – Alderweireld, Kompany (Boyata, 55e), Vertonghen – Meunier, Dembélé (Fellaini, 46e), De Bruyne, Carrasco (Chadli, 46e) – Mertens (Januzaj, 46e), E. Hazard (T. Hazard, 80e), Lukaku (Benteke, 46e). Sélectionneur : Roberto Martínez.
Portugal (4-3-3) : Beto – Guerreiro, Fonte, Pepe, Cédric – Carvalho, João Mário (M. Fernandes, 72e), Moutinho (B. Fernandes, 87e) – Bernardo Silva (André Silva, 78e), Guedes, Martins (Quaresma, 63e). Sélectionneur : Fernando Santos.
Par Antoine Donnarieix