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La 2. Bundesliga, cette MILF de bas-étage

Par Ali Farhat, en Allemagne
6 minutes
La 2. Bundesliga, cette MILF de bas-étage

L'antichambre de la 1. Bundesliga entre dans sa 41e année. Au programme, des relégués qui veulent remonter de suite, un promu qui veut imposer sa loi, et des équipes qui veulent retrouver leur lustre d'antan. Cette coquine va encore bien nous gaver.

Ceux qui sont favoris pour la montée

Les derniers seront les premiers. Jamais on n’a été aussi croyant du côté du 1. FC Nuremberg et de l’Eintracht Braunschweig, relégués de l’élite la saison dernière. Il faut dire qu’en dépit d’un pillage en règle de la part de la Bundesliga (Drmić à Leverkusen, Kiyotake à Hanovre, Frantz à Fribourg…), le « Club » fait quand même figure de favori pour la remontée. Avec son nouveau coach, notre cher Valérien Ismaël, Nuremberg aspire à une remontée immédiate. Sans autre forme de procès. Quant à Braunschweig, il semble évident que la patrie de Jägermeister (maître-chasseur) prenne Nuremberg en poursuite. Là aussi, de nombreux cadres sont partis (Davari, Bičakčić, Kumbela…), mais là aussi, on compte sur les qualités de l’entraîneur pour la remontée. Et l’an dernier, Torsten Lieberknecht a su motiver ses troupes, qui ne sont pas passées très loin du maintien. À côté des deux relégués, on trouve les habituels candidats à l’élite, comme le 1. FC Kaiserslautern. Après avoir échoué en barrages en 12/13 face à Hoffenheim, puis fini 4es la saison dernière, les « Rote Teufel » (Diables rouges) comptent bien faire régner la terreur dans leur Fritz-Walter-Stadion/Betzenberg, une autre forme de « Theater of Dreams » . Mais pour cela, il faudra éviter de perdre des points face à d’autres prétendants, comme le Fortuna Düsseldorf qui, bien que handicapé par le départ de son prodige dans les bois, Fabian Giefer (Schalke), a réussi à lever l’option d’achat de Charlison Benschop, 12 buts et 3 passes décisives l’an dernier. Oui, la brute épaisse qui est passée par le Stade brestois. Elle-même.

Les joueurs à suivre : Sylvestr, Mlapa (1. FC Nuremberg), Benschop, Pohjanpalo (Fortuna Düsseldorf), Sippel, Torrejón, Löwe, Matmour, Zimmer (1. FC Kaiserslautern), Hochscheidt, Nielsen (Eintracht Braunschweig)

Ceux qui, sur un malentendu, peuvent monter

Décidément, la Bundesliga aime la Franconie, cette province qui se trouve au sein de la Bavière. Tout comme Nuremberg, le Greuther Fürth s’est fait dépouiller par les cailleras de l’élite : Mavraj à Cologne, Stieber à Hambourg, Brosinski à Mayence, Djurdjic à Augsburg… Néanmoins, les Kleeblätter (les Trèfles) ont de quoi se réjouir, puisque leur porte-bonheur Stephan Schröck est revenu au bercail. À voir si cela suffira à déranger les favoris. Autre équipe qui y va le couteau entre les dents, Munich 1860. Renforcés par deux éléments de la Masia (Edu Basia et Ilie Sánchez), les Lions veulent montrer à tous qu’ils en ont dans le short, du moins dans le pyjama (dédicace à Gabor Kiraly). Et avec Ricardo Moniz sur le banc, il y a de quoi espérer. Même si l’ancien technicien du RB Salzburg ne doit pas spécialement se réjouir de voir une autre filiale de la boisson qui donne des ailes venir jouer les trouble-fête. Le RB Leipzig, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vient certes d’être tout juste promu, mais ne compte pas s’éterniser dans l’antichambre de la Bundesliga. C’est simple : sur les 22 millions d’euros dépensés par la deuxième division sur le marché des transferts, la moitié vient d’Allemagne de l’Est. Bon après, c’est vrai qu’il y a des transferts bizarres (5 millions pour Bruno d’Anderlecht et 2 millions pour Sabitzer du Rapid Vienne, immédiatement prêtés à la « sœur » de Salzburg), mais il y a aussi des acquisitions intelligentes, comme l’attaquant Terrence Boyd, le milieu Rani Khedira (frère de) ou encore Zsolt Kalmár, nouveau crack du football hongrois. Autant de fric dépensé pour s’acheter une montée, voilà qui doit dégoûter les « alternatifs » du FC Sankt-Pauli et de l’Union Berlin. Deux clubs qui ont les moyens de faire quelque chose. Mais deux clubs qui ont pris l’habitude de se relâcher en fin de saison, finissant non loin du ventre mou.

Joueurs à suivre : Schröck, Hesl (Greuther Fürth), Bedia, Weigl (Munich 1860), Boyd, Khedira, Poulsen (RB Leipzig), Rzatkowski, Tschauner (FC Sankt-Pauli), Kreilach, Mattuschka (Union Berlin)

Ceux qui vont se caler tranquillement dans le ventre mou

La zone molle du championnat comprendra sûrement des équipes qui se retrouveront dans le haut du tableau à un moment, avant de finir par couler. L’an dernier, Karlsruhe avait réalisé une jolie saison pour un promu, avant de se casser la gueule sur la fin. Difficile de croire que cette saison sera d’aussi bonne facture. Du côté d’Ingolstadt, on sait tous comment ça va se passer : malgré un effectif de qualité, le club de la ville d’Audi n’a aucune tenue de route. Il faudrait déjà que le FCI passe la première et la seconde, lui dont les capitaines sont sur le flanc. Sans oublier que son pilote principal, Caiuby, roule désormais pour Augsburg. De son côté, Bochum, qui a frôlé la sortie de route l’an dernier, compte bien se servir de cette saison pour se stabiliser, avant d’attaquer l’exercice d’après avec une montée au bout. Pour cela, le club de la Ruhr a fait revenir Stanislav Šesták, et ramené un paquet de joueurs expérimentés (Simunek, Terrode, Celozzi…). Le retour à un certain niveau de prestige, une question que le VfR Aalen ne se pose pas vraiment, lui qui semble tout heureux de faire la nique à tout le monde. Pour sa troisième saison consécutive en 2. Bundesliga (la troisième de son histoire), le club de cette petite ville du Bade-Wurtemberg aime à regarder les autres s’écharper, s’étriper, avant de ramasser les restes et s’en gaver dans le bien-nommé ventre mou.

Joueurs à suivre : Yamada, Yabo (Munich 1860), Leckie, da Costa (FC Ingolstadt), Sestak, Celozzi (VfL Bochum), Fejzić, Daghfous (VfR Aalen)

Ceux qui vont se battre contre la relégation

Que ce soit en première, deuxième ou même en troisième division, l’ « Asbtiegskampf » (le combat contre la descente) est un véritable divertissement en Allemagne. Mieux encore : une institution. En début de saison, on croit connaître les clubs qui vont descendre. Et puis ce sont trois, quatre, cinq équipes qui finissent par déposer leur dossier de candidature à la non-relégation. Cette année donc, ça va être chaud pour le SV Sandhausen, et ce, malgré l’arrivée du Français Marc Pfertzel en provenance de Berlin. Ça va être très tendu également pour Erzgebirge Aue ainsi que pour le FSV Francfort, qui jouent avec le feu depuis quelques années, et qui n’ont pu faire autrement que lâcher leurs meilleurs joueurs (respectivement Sylvestr à Nuremberg et Leckie à Ingolstadt). Et la situation risque d’être encore plus compliquée pour les petits promus que sont le 1.FC Heidenheim et le SV Darmstadt 98. Mais l’avantage pour ces deux équipes, c’est que quand on sait qu’on joue chaque match pour sa survie, on est mieux préparé, et du coup, on n’est jamais à l’abri de réaliser un exploit.

Joueurs à suivre : Gartler, Kratz (SV Sandhausen), Kortzorg, Vucur (Erzgebirge Aue), Epstein, Konrads (FSV Francfort), Schnatterer, Morabit (1.FC Heidenheim), Stroh-Engel, Brégerie (SV Darmstadt 98)

Bonus :

La 2. Bundesliga entrant dans sa 41e édition, voici quelques records établis lors des quatre dernières décennies :

– Meilleur buteur sur une saison : Horst Hrubesch, 41 buts pour le Rot-Weiss Essen (saison 77/78). – Plus grand nombre de matchs : Willy Landgraf, 508 rencontres (Rot-Weiss Essen, le FC HomburgFC Gütersloh, Alemannia Aachen). Un homme qui n’a jamais joué en 1re division.- Plus grand nombre de buts sur un match : Ottmar Hitzfeld, 6 buts (VfB Stuttgart 8-0 SSV Jahn Regensburg, saison 76/77).
– Plus grosse affluence : 77 116 personnes ont assisté au stade olympique de Berlin à la rencontre entre le Hertha Berlin et le FC Augsburg (2-1, saison 10/11).- But le plus rapide : Benjamin Siegert (SV Wehen Wiesbaden) n’a mis que 8 secondes pour ouvrir le score face au Greuther Fürth lors de la saison 07/08 (score final: 1-1). Le plus rapide de l’histoire du football allemand.

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