L1 – Saison 08/09 – La Reprise
Matchs retours, journée une. Lyon n'est plus si serein, Bordeaux est le prétendant number one, Marseille ne sera pas dans les deux premiers, Rennes non plus mais pas loin et on a sans doute vu le PSG un peu trop beau.
L’Olympique Lyonnais a fait un pauvre match nul à Gerland contre Lorient et peut s’estimer heureux (oui, on sait « l’OL est une formidable raison d’être heureux » , shut the fuck up Barth !!!). Les Lyonnais auraient pu perdre ce match. Les fêtes sans doute. Faut dire qu’ils n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère, Benz a repris deux fois du foie gras, Fred a goûté des huitres pour la première fois et Makoun a fait péter les escargots. Mais quand même. Avant la trêve, Lyon accusait déjà un peu le coup, avec une victoire à Caen arrachée sur une torpille de Benzi et un 0-0 de souffreteux en phase terminale à domicile contre les Marseillais, on aurait dit Metz-Sedan, en pire. Bref, Lyon n’est pas au top, ne surfe plus autant sur l’Orange comme avant et surtout, surtout, pourrait cette fois le payer cash. Ils possèdent en effet, pour la première fois sans doute, un sérieux challenger en la personne des Girondins de Bordeaux.
L’escouade de Laurent Blanc vient d’atomiser le PSG. On parlait d’un test, tu parles d’un test. Passé haut la main, les doigts dans le nez et ceux des pieds en éventail. Le scorpion bronze au milieu des lézardes ensoleillées. Voici les Gigis à un tout petit point de Lyon. Une nouvelle équipe-type pour la nouvelle année, un match maîtrisé, du jeu, de la tenue, de la réussite, de l’envie. La remontée fantastique contre Monaco, cadeau de Noël avant l’heure, n’aura pas été vaine, les scapulaires ont plus que confirmé. C’est simple, si une équipe peut aller chercher les septuples (on a tendance à l’oublier) champions en titre, ce sont eux. Alors le rock’n’roll, la gaudriole, la fureur de vivre et les joies de la dépression, on repassera, mais cette team-là se montre de plus en plus solide, performante et performante. Le plus solide bâton dans les roues de Lyon depuis des lustres.
Troisième, Rennes, à un point de Bordeaux, donc à deux de Lyon. S’ils conservent cette place à la fin du championnat, ce sera bien pour eux. Ils sont bons, Leroy peut être le meilleur joueur du championnat quand il veut, Pagis quand il peut, Sow court pour eux, Briand n’est pas si nul, Cheyrou et Lemoine sont l’exemple du duo de récupérateurs à la française, la défense assure, Guy Lacombe se tient tranquille mais, malgré tout, les Bretons ne pourront pas, sauf miracle (ou cataclysme, question de points de vue), passer devant les deux autres. Et ils devront surtout conserver leur avance sur les poursuivants.
Notamment l’Olympique de Marseille. Oublié le titre, oubliée sans doute aussi la deuxième place, Marseille fera tout pour finir troisième et accrocher le tour préliminaire de la Mickey. Ils devraient y parvenir, malgré leur irrégularité, la fragilité chronique de certains cadres – la blessure de Mamadou ne sera pas la dernière de l’effectif -, malgré Zubar, malgré la venue de Steve Marlet au mercato. Ils devraient y parvenir parce que Gerets, les coups de génie de Ben Arfa, Gerets, Niang ne se blessera pas deux fois, Gerets, Mandanda n’est pas tout à fait une imposture, Gerets, les petits bras de Petit Velo, Gerets, Ziani et Cheyrou, Gerets et surtout Guy Lacombe.
Cinquième, Toulouse.
Sixième, le PSG. Ah ce bon vieux PSG… Une belle rouste dans la ganache quand même pour recommencer 0.9, ça fait du bien, ça remet les choses en place. A croire que le PSG était devenu solide et régulier, foutaises, les ragots des jaloux. Surtout, ça permet de relativiser. Oui, le PSG va incontestablement mieux, mais non, le PSG ne gagnera pas le titre, ne se qualifiera pas pour la Champion’s League, ne sera pas dans les trois premiers, ne gagnera pas l’UEFA, ne sera même pas quatrième, et p’tet même pas sixième. Un mauvais match de Makélélé comme contre Bordeaux et c’est Jéricho derrière, Traoré et Camara sont livrés à eux-mêmes. Et c’est pas Céara qui va compenser. Clément ne peut vivre sans Claude MC, Rothen commence 0.9 comme il a fini la précédente, tout en transparence, Sessegnon aime encore moins l’hiver que la régularité, Giuly fait un mètre zéro deux et Hoarau n’est pas Superman. Il marquera encore quelques buts d’ici la fin de saison, gâchera des dizaines d’occases mais s’imposera définitivement comme le neuf que Paris attendait. Kezman, lui, va péter un plomb, prendre les armes et aller combattre en Serbie. Là encore, il a raté le cadre.
Dan Nakamura
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