L1 : Maintien vaut mieux que deux tu l’auras !
Ok, Bordeaux recolle sur Lyon et prend ses distances par rapport à l'OM et à Sébastien Puygrenier. N'empêche, l'actualité de L1 se situe plutôt au sous-sol. Dans la cave : Lens, PSG, Toulouse et Strasbourg, tous ligotés fermement à un siège inconfortable. Deux des otages succomberont de leurs blessures dans six journées. 35 points de suture chacun, un seul objectif : s'échapper et sortir vivant, même défiguré.
Rennes – Bordeaux : 0-2
Les Girondins peuvent gagner des matchs sans Johan Micoud. Bon, l’information n’est pas forcément exploitable pour Laurent Blanc dans la mesure où personne ne voit Bordeaux terminer ailleurs qu’à la deuxième place en fin de saison. Au vrai, la victoire de Bordeaux, c’est surtout la confirmation de Patrice Luzi, brave type que Lacombe a décidé d’empailler dans la cage rennaise à son arrivée. Mitraillé par Alou Diarra (17′), le portier breton a ensuite été lobé par une tête de Fernando (84′) qui atterrit péniblement derrière la ligne (5cm/h).
Auxerre – Sochaux : 0-1
La magie du championnat en assumera les conséquences : ce matin, Sochaux n’est plus qu’à cinq longueurs de la 5e place de L1. Alors qu’elle n’était bonne qu’à se faire insulter et/ou démolir il y a quelques mois, la fanfare jaune et bleue de Jean-Claude Plessis prend des allures de ténor.
Rendons à la défaite d’Auxerre ce qui appartient à Jean Fernandez : Kahlenberg et Jelen, sur le banc, contemplent les prouesses de Dennis Oliech.
Caen – Valenciennes : 1-0
Si on enlève à un Caen-Valenciennes l’odeur de la peur et de la lutte pour le maintien, on obtient un match qui n’excite guère que les Ultras de Malherbe et la famille d’Issam Jemaa, qui en profite pour apprendre que la star du Mifa est encore en vie.
Dans un championnat devenu tristement aléatoire, on peut toutefois se réjouir d’assister à des scènes d’une logique implacable : quand Cédric Hengbart (joueur de football professionnel de 1ère division et capitaine de Caen) s’approche du point de penalty tout fiérot (32′, Caen mène alors 1-0), Nico Penneteau s’empare du cuir avec l’index de la main droite dans le nez, et le membre supérieur gauche calé paisiblement sur la hanche.
Lens – Metz : 1-1
Relégables, masochistes, amis de Yohan Demont…Bienvenue chez les Ch’tis !
Chaudement installé entre la saucisse de Toulouse et le jambon de Paris, Lens suscite quand même pas mal d’interrogations concernant l’issue de ses virées nocturnes.
Saint-Etienne – Le Mans : 4-1
Le Tallec a ouvert le score contre son ancienne formation. Mauvaise idée, le Chaudron décide d’élever la voix et de pousser ses troupes. Dernis, Gomis, Dernis bis, Feindouno. Pour la copie qu’il a rendue et le spectacle qu’il a offert à Geoffroy-Guichard par le biais de ses extèr’, louches & co, rien que pour ça, Pascalou a bien mérité d’aller dévergonder Freddy Guarin dans les night-clubs foréziens.
Strasbourg – Monaco : 0-2
Si les supporters alsaciens ont clairement réclamé la tête de Jean-Marc Furlan à l’issue du match, on peut aussi dire que la nostalgie de JPP s’est estompée depuis que le Neuf de Cœur est devenu porteur d’eau et responsable des chasubles à Lens. Bref, en concédant leur cinquième revers d’affilée, les coéquipiers de Kevin Gameiro sont voisins géographiquement et désormais cliniquement du FC Metz.
De son côté, Ricardo peut souffler. La descente aux enfers du club princier trouvera son terminus à la 15e place. Véridique.
Dédicace à l’enfant de Font-Romeu : Fabio Santos Romeu. Remplaçant Piquionne à dix minutes de la fin, le Brésilien a mis à profit ses premières foulées sur les pelouses sarkonales en convertissant sa première possession de balle en but.
Nice – Lille : 0-0
« Escrocs, mafieux, putes, camés. Messieurs les Ch’tis, bienvenue à Nice » . Bienvenue à Nice People, où les racailles autoproclamées se sont en fait souvent pris la tête à deux mains en voyant leurs protégés pleurer tout le long du match. Les premières larmes de la rencontre ? Lilian Laslandes, sur le banc, pendant la minute de silence respectée à la mémoire du président Moretti d’Ajaccio. Au stade du Ray, le Corse qui s’est suicidé cette semaine a partagé les traditionnelles soixante secondes de paix avec la maman d’Hugo Lloris (RIP).
Au cœur du rectangle vert, Adil Rami a largement aidé Baky Koné à céder quelques gouttes de douleur. L’INTERNATIONAL tricolore a joliment découpé la guibole du poison ivoirien. Le défenseur des “Dogues” reçoit par la même occasion le carton jaune le plus foncé de l’histoire du football. Le penalty qui suit est frappé par Ederson…Poteau, re-pleurs !
Juste pour ceux qui ne s’en lassent pas : Cyril Rool s’est pris son jaune hebdomadaire (le treizième de la saison) suite à un joli tampon sur Cabaye (76′).
Toulouse – Lorient : 0-0
Titulariser Salim Arrache quand on a sous la main la plus belle coupe au bol du championnat en la personne de Fodé Mansaré, forcément, ça vous refroidit tout un Stadium. Elie Baup s’en bat la visière. Un bon 0-0 suffit pour rester dans le game.
{Matthieu Pécot }}
Par
