L1/J1 : Ce qu’il faut retenir
Les favoris qui favorisent, les Nordistes qui prennent cher, et Paris qui amuse la galerie : le championnat a à peine démarré qu'on en file déjà l'analyse. Avant démenti la prochaine journée, sans doute.
N’importe qui ayant déjà vu plus de dix matches du PSG l’avait deviné. A la 94ème minute de son match inaugural à Montpellier, promu sans espoir, il était évident que Paris craquerait. Même à 11 contre 10. Même avec un but d’avance. Même avec son coach en tribunes. Et même avec Grégory Coupet dans les buts. L’histoire ? Paris a craqué, perdant deux points qui lui feront sans doute rater l’Europe en fin de saison, un peu de sang froid qui laisse augurer de jolis cartons rouges, et permettant ainsi à la France de se gondoler un bon coup. A croire qu’il ne s’est passé que ça, ce week-end. Bon, sympa, mais la vérité est ailleurs : en à peine une soirée de L1, on peut déjà tirer quelques petits enseignements. Déjà ? Eh ouais : déjà.
Le Nord déçoit
Allez, les déceptions pour démarrer. Acte 1, les clubs du Nord. C’est bien la peine de se mettre en quatre si c’est pour nous envoyer ce genre de boucherie. Boulogne qui en prend 3, Lens qui s’en mange 4, Lille qui se fait surprendre à domicile par Lorient, l’équipe la plus affaiblie de l’intersaison, et Valenciennes qui se fait trouer trois fois à domicile également, et contre Nancy, en plus. Moralité : qu’elles jouent les petits poucets ou les gros durs (Lille, grosse cote des parieurs de l’été), les équipes de là-haut rament déjà à contre-courant. On ne va pas dire que c’est foutu, mais enfin, c’est un petit fait à noter. Acte 2 des déceptions, Toulouse, qui se fait griller à Louis II par Monaco sans discussion, et Saint-Étienne, pour qui la nouvelle saison ressemble déjà à celle de l’an passé : de la bonne volonté, du courage, et la défaite au bout. Sinon, il y a Auxerre qui se fait flinguer à l’Abbé Deschamps par les Sochaliens du grand Gillot. Mais ça, personne ne semble relever, tant il est écrit que les Bourguignons -comme les Peugeot Boys, d’ailleurs-, n’intéresseront personne en 2009-2010. C’est cruel, mais c’est le football : pour passer à la TV, fallait recruter des Argentins hors de prix, les cocos.
Le Sud surprend
Petit rayon surprise, voici la Côte d’Azur. Nice et Monaco ont bien joué, Nice et Monaco ont mis des beaux buts, Nice et Monaco ont gagné. Avec la confirmation côté niçois qu’Ollé-Nicole a l’air d’un coach sérieux et que Loïc Rémy a un Bafé Gomis dans chaque orteil ; et celle, côté monégasque, que si ce drôle de Guy Lacombe ne sait peut-être pas gérer les stars, il n’en reste pas moins un sacré bâtisseur. Peut-on d’ores et déjà se mouiller un peu et pronostiquer que Monaco va nous faire un petit truc cette saison et rapporter à la famille royale une Coupe de Ligue, une qualif’ en Europa League ou une Coupe de France ? On peut, même si ça ne veut rien dire. Après tout, c’est l’été, tout est permis.
Bon, et les gros, alors ? Marseille a fait le taff, Lyon a galéré mais sauvé les meubles, Bordeaux s’est baladé. Rien de plus, sinon la confirmation que les deux premiers, qui ont beaucoup chamboulé, auront besoin de temps avant de carburer à plein, tandis que les Girondins, saintes nitouches officielles de la L1 depuis maintenant trois ans, ont gardé leur ossature et donc une bonne partie de leur avance. A voir sur la longueur, mais ça promet d’être serré. Ah, et puis il y a Rennes. Une impression majuscule, un effectif vraiment pas mal, et une bonne tête de grosse cote qui calera dans le dernier virage. En même temps, ce n’était qu’un pilote.
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