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L1 : Et les buteurs, on en est où ?

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L1 : Et les buteurs, on en est où ?

Ce soir, suite et fin de la 35ème journée. Plus que trois et on fait les bilans définitifs. Aujourd'hui, un point rapide sur le classement des buteurs. Bilan provisoire : il y a du mieux, globalement, notamment chez les attaquants français. A l'image d'un championnat actuel plus intéressant que les éditions récentes.

Bon, rappel du classement des buteurs actuels. Gignac (21 buts), Hoarau (17), Benzéma (14), Cavenaghi (13), Bastos (13), Chamakh (11), Savidan (11), Rémy (11) et Jelen, Alassane, Gourcuff, Hadji, Niang (10). Le premier point positif, c’est de trouver sur le podium trois buteurs français, signe qu’on produit encore des avants-centres plus que crédibles. Car objectivement, ces trois attaquants pourraient jouer dans des grands clubs étrangers. D’ailleurs, Benz est déjà dans la ligne de mire du Barça, Real et MU. Gignac commence à éveiller les convoitises. Reste plus qu’à Hoarau de confirmer la saison prochaine ses excellentes dispositions démontrées cette année. Détail intéressant, cette triplette est encore relativement (très) jeune : Gignac (23 ans et demi), Benz (21 ans et demi) et Hoarau (25 ans). Cette tendance positive se confirme avec la présence du jeune Niçois Loïc Rémy (22 ans) ou Kevin Gameiro (22 ans, 9 buts). Un bémol de taille, il semblerait qu’on ait perdu Bafé Gomis (23 ans) en route : le Stéphanois plafonne à 8 misérables buts, soit la moitié juste des 16 buts inscrits l’an passé et qui lui avaient valu d’aller à l’Euro 2008…

On regrettera les blessures de Hoarau, Cavenaghi ou Niang qui auraient pu animer un peu plus cette course en tête en marquant plus. On constatera aussi et surtout le total décevant de Karim Benzéma, meilleur buteur la saison passée (20 buts). Son total actuel résume bien à lui seul la saison ratée de l’OL. Privé de Fred après la trêve, Benz a été presque stoppé net dans son élan. Qui plus est, c’est aussi le signe d’un Lyon moins conquérant, moins fort devant et qui a donc logiquement cédé dans la course au titre finale. Reste qu’il faut saluer la révélation de la saison, André-Pierre Gignac qui, avec 21 buts, a déjà fait mieux que Benz la saison passée. Et ce n’est pas fini ! Aussi bien d’un point de vue comptable : l’attaquant du TFC peut encore planter. Mais aussi d’un point de vue technique : lui qui ne marquait presque exclusivement que du pied droit, commence à faire parler la foudre du gauche. Il faut dire que comme il le raconte lui-même, il bosse à l’entraînement « comme un malade ses frappes du gauche » . Ce qui n’est pas sans nous rappeler JPP, bourrin de première en arrivant à l’OM, devenu fine gâchette à force de martyriser des gardiens en faisant du rab à la Commanderie…

Que Gignac bosse aussi son jeu de tête (comme Benz, d’ailleurs !) : c’est l’un des défauts majeurs des attaquants français. D’où la satisfaction de posséder un Hoarau, point d’appui aérien aux Giuly, Sessegnon ou Luyindula, et buteur létal de la tête. On espère aussi que tous ces jeunes buteurs français seront bien utilisés tactiquement. C’est-à-dire qu’ils jouent véritablement avants-centres, vrais N° 9, et non pas exilés parfois sur les côtés. Les Benzéma, Briand, Bellion ou Rémy valent vraiment d’être considérés comme des buteurs à part entière, plutôt que des “joueurs de soutien”, des “attaquants excentrés”…

En tous cas, avec des Gignac, Hoarau et Benzéma, l’Équipe de France peut voir venir, devant. Parce que pour ce qui est des milieux, on n’a pas à se plaindre. Mais surtout, il faut commencer à faire jouer plus souvent ces trois gars avec les Bleus. OK, Benz joue de temps en temps et Gignac est rentré contre la Lituanie (pas mal, d’ailleurs). Reste plus qu’à lancer Hoarau. Il est actuellement blessé, bien sûr. Mais peut-être sera-t-il rétabli pour les deux amicaux, France-Nigéria du 2 juin, puis France-Turquie du 5 juin… Si ces deux matchs amicaux placés aussi bizarrement peuvent servir à quelque chose, c’est bien à essayer ces attaquants.

Voilà. Il reste donc encore trois journées. Gignac et ses 21 buts provisoires a déjà fait mieux que Benz l’an passé (20 buts) et super mieux que Pauleta 2006-07 et ses pauvres 15 buts, au terme d’une saison tristoune. C’est à ces petits indices qu’on mesure les petits progrès de la L1, plus intéressante que ces quelques années passées. Reste qu’on est loin de la saison de feu 2003-04 ! Cette année-là (hé ouais, Clo-clo !), Monaco était finaliste de C1 et l’OM finaliste de C3. Le classement des buteurs 2003-04 ? Cissé (26 buts), Frei (20), Drogba (19), Pauleta (18)… 26 buts… Cissé, Frei, Drogba, Pauleta… Monaco et Marseille finalistes de coupes d’Europe… Une autre époque, hein ?!

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