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Krisztián Németh, atout cœur
Maqué avec une handballeuse élevée dans la partie magyarophone de la Slovaquie, Krisztián Németh est l’un des représentants de charme du « Nemzeti 11 » qui va mettre le paquet pour défier la logique et battre la Belgique. La journaliste américaine Kacie McDonnell ne s’y est pas trompée en le conviant à une séance de jongles télévisée, parsemée de regards complices lorsqu’il impressionnait la MLS au Sporting Kansas City. De quoi inquiéter sa belle face à son potentiel de lover ?
Elle s’appelle Zsóka. Zsóka Horváth. Elle est originaire de Dunajská Streda (Dunaszerdahely en magyar, ndlr) et maîtrise parfaitement l’idiome de Viktor Orbán. En Hongrie, on la connaît pour avoir porté les couleurs du FTC Rail-Cargo, écurie costaude de hand féminin local et ponte à l’échelon continental. Tout en suivant des études de droit. Zsóka est la dulcinée de Krisztián Németh, vingt-sept ans, dont trois avec la réserve de Liverpool, plus des crochets par l’Olympiakos, Roda JC en Hollande et maintenant le Qatar. Zsóka ne suinte pas la jalousie à la voir, mais elle a dû avaler son goulash de travers en découvrant cette interview sur la chaîne locale 41 de Kansas City, où son cher et tendre se fait taquiner par la bombe Kacie McDonnell habituellement préposée à l’info trafic autour du « Heart of America » . Si Németh a conquis le cœur des USA au cours d’un joli exercice 2015 (28 matchs, 10 buts), couronné par une coupe nationale, les téléspectateurs ignorent que le sien est pris par Zsóka. Alors Kacie le dévore du regard en lui demandant s’il est seul. Gêne. Puis elle propose une série de jongles à deux. Krisztián re-rougit.
Normal : McDonnell est du genre avion de chasse. Grande brune élancée aux yeux noisette, teint travaillé au solarium, poitrine généreuse, photos aguicheuses en bikini sur Instagram, habileté journalistique affûtée sur l’antenne pensylvanienne de Fox News à Philadelphie avant de débarquer à « KC » et sex-appeal qui a séduit le joueur de baseball des Royals Eric Hosmer. Romantisme zéro comparé à LA rencontre entre Németh et la mignonne Horváth, dans un hôpital de Győr en marge d’un check-up. « Zsóka jouait au Ferencváros, moi au MTK. Nos licences respectives étaient sur le point d’expirer, alors on devait consulter un médecin histoire de vérifier qu’on était toujours aptes. Ça s’est fait comme ça » , raconte le joli cœur. On était au bon endroit, au bon instant. Zsóka est à la fois mon âme sœur et mon amie. Je sais que c’est super cliché de dire ça, mais pour un footballeur, ça aide énormément d’être accompagné et soutenu par quelqu’un sur qui on peut compter. Elle est à mes côtés et je l’aime fort. » Tout comme il apprécie son parcours jalonné d’aventures à l’étranger. De rencontres inoubliables dont celle avec Steven Gerrard chez les Reds qu’il affrontera en MLS. D’envie d’outre-Atlantique suscitée par István Urbányi, responsable de la formation du Sporting Kansas City, lors de son come-back au MTK Budapest (2011-2012) de ses débuts pro après trois saisons moyennes en Grèce. D’une passade batave réussie de Waalwijk à Roda. Et de matchs sous les ordres du magyaro-américain Péter Vermes à « KC » .
« On vit avec des valises »
Heureux, Németh l’est assurément. Tant avec sa douce que sur les pelouses, d’autant plus depuis qu’il a intégré la sélection à la 62e minute d’un Hongrie-Allemagne perdu 3-0 à domicile le 29 mai 2010. Remplaçant au pied levé un Sándor Torghelle progressivement placardisé et privé d’Euro malgré sa vingtaine de pions cette saison, « Nemo » s’est adjugé son spot en surprenant son monde. En tout cas, dans celui de Zsóka, Krisztián est le pilier, le moteur, le king, le roc et le DiCaprio danubien. « J’avoue que je suis parfois énervée quand des fans filles le félicitent et l’entourent, mais j’essaie de chasser ce sentiment de moi, expose la compagne idéale. J’ai suivi Krisztián partout. À Liverpool, à Athènes ou ailleurs. Ce n’est pas vraiment simple de sortir avec un footballeur. On peut déménager dans une autre ville ou un autre pays du jour au lendemain. Je commence à m’habituer au fait qu’on vive avec des valises. Multiplier les voyages fatigue, mais le principal, c’est que Krisztián soit au top. » Sacrée déclaration de la part d’une nana qui consentirait à se dénuder pour les besoins d’un calendrier si la carrière de son concubin en dépendait. Comme s’y sont prêtées les femmes des joueurs de Dundee en 2010, histoire d’éponger les arriérés du club écossais de leurs maris. Que Zsóka se rassure : les pétrodollars lâchés par Al-Gharafa pour Juninho et Nenê avant « Nemo » et son million d’euros de salaire annuel négocié à la signature (fin janvier 2016) lui épargnent l’effeuillage pour un long moment.
Par Joël Le Pavous
Propos de Krisztián Németh et de Zsóka Horváth tirés de Nagyvarad.ro