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Kouyaté : « Le projet du coach est bon »
Le capitaine des Lions de la Téranga avait 12 ans en 2002, quand Aliou Cissé, alors porteur du brassard, accompagnait le Sénégal jusqu’aux quarts de finale de la Coupe du monde face à la Turquie (0-1). Cheikhou Kouyaté, qui entend toujours parler de ce parcours à l’époque inattendu, croit la génération actuelle capable de bien se comporter en Russie. Cela commence par la Pologne.
PologneSénégalle 19/06/2018 à 17:00Groupe H – Coupe du mondeSuivez le live!Diffusion sur Il y a seize ans, le Sénégal avait hérité de la France, du Danemark et de l’Uruguay, et personne ou presque ne croyait en ses chances… Oui, il n’y a que les Sénégalais qui pensaient que l’équipe pouvait faire quelque chose, lors de cette Coupe du monde 2002. Je me souviens de la joie après le succès contre la France en match d’ouverture (1-0). C’était de la folie. C’était normal. Le Sénégal allait disputer sa première Coupe du monde. En face, il y avait la France, tenante du titre et championne d’Europe, l’Uruguay et le Danemark, des équipes expérimentées. À l’époque, tout le monde disait que les Lions n’avaient aucune chance. Mais au pays, on y croyait. Je me souviens de la joie après le succès contre la France en match d’ouverture (1-0). C’était de la folie. Et le plus beau, c’est que l’équipe avait atteint les quarts de finale face à la Turquie (0-1 a.p).
Est-ce un sujet encore souvent évoqué au Sénégal ? Bien sûr. Les gens comparent, c’est logique. En 2002, la sélection avait aussi atteint la finale de la CAN au Mali face au Cameroun (0-0, 2-3 aux t.a.b). Cette équipe a marqué l’histoire de notre football. Cela fait seize ans que les gens attendaient une qualification pour la Coupe du monde. Seize ans, c’est long. Nos supporters attendent qu’on fasse quelque chose à notre tour. On doit accomplir cette mission.
La fiche du Sénégal La pression est forte ? Le Sénégal est un pays de football. Les supporters sont passionnés. Mais nous n’avons jamais rien gagné. Il y a une attente.
Mais personne, hormis Macky Sall, le chef de l’État, ne vous demande de gagner la Coupe du monde… Nous sommes en Russie avec des ambitions. On va déjà essayer de passer le premier tour. On dit que le groupe du Sénégal est ouvert. C’est vrai. Ce sera serré. Tout est possible. Il y a quatre équipes avec des styles différents. La Pologne, la Colombie et le Japon ont l’expérience des Coupes du monde. Ce sont des sélections qui y sont souvent présentes. Le premier match face aux Polonais sera très important. Cela fait des mois qu’on prépare cette rencontre. Nous serons prêts.
Aliou Cissé, le sélectionneur, était un des cadres de 2002. Omar Daf et Tony Sylva, ses adjoints, et Lamine Diatta, le team manager, également. Le lien générationnel est-il un atout pour vous ?
La Coupe du monde, c’est un autre niveau. Nous avons gagné en expérience. On perd peu, l’équipe progresse. Cela prouve que le projet du coach est bon. Bien sûr ! Ils ont disputé une Coupe du monde. C’est bien d’apprendre d’eux, de savoir ce qu’ils ont vécu. Il y a des discussions. On leur demande des conseils, bien sûr, car ils ont joué un rôle important dans cette période, mais on ne parle pas que de cela. Ils sont des exemples, et nous avons envie de faire au moins aussi bien qu’eux. On voit que notre équipe progresse. Il y a un an et demi, elle avait atteint les quarts de finale de la CAN contre le Cameroun. Mais la Coupe du monde, c’est un autre niveau. Nous avons gagné en expérience. On a joué des matchs qualificatifs contre de bonnes équipes. On perd peu, l’équipe progresse. Cela prouve que le projet du coach est bon.
Cissé est en place depuis février 2015, mais vous le connaissez depuis plus longtemps… Oui, car pour certains d’entre nous (Mané, Konaté, Gueye…), on avait disputé les Jeux olympiques de Londres en 2012 sous ses ordres et on avait atteint les quarts de finale. On le connaît très bien, on sait comment il fonctionne. Il a un projet de jeu. La Fédération lui fait confiance. Je sais qu’après la CAN au Gabon, il y a des gens qui demandaient son départ… Mais c’est en travaillant dans la stabilité qu’on peut avoir des résultats. La continuité est importante. Repartir de zéro à chaque fois dès qu’il y a un mauvais résultat, en changeant de sélectionneur, ça ne sert à rien. Le Sénégal a choisi la stabilité et on constate que cela fonctionne. On va tout donner pour faire une bonne Coupe du monde. On va apprendre, gagner en expérience. Et ensuite, on se tournera vers la CAN 2019.
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Propos recueillis par Alexis Billebault