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Kopa, l’enfant des mines

Par Kevin Charnay
Kopa, l’enfant des mines

Ce vendredi soir, c'est la France contre le pays de Galles, mais c'est aussi Nœux-les-Mines contre Lens en Coupe de France. Nœux-les-Mines, la ville de naissance et le premier club de Raymond Kopa. Lens, le club qui l'a recalé parce qu'il était trop petit.

« Il aurait pu faire le nécessaire pour me trouver un meilleur emploi. Il ne l’a pas fait. C’était un con. » Quand Raymond Kopa parle de l’ancien président de Nœux-les-Mines, également ingénieur dans la mine où il travaillait dans les années 1940, il n’y va pas avec le dos de la cuillère. « Je souhaitais devenir professionnel pour m’en sortir. C’est là que le président n’a pas joué le rôle qu’il fallait. Il aurait dû me laisser partir. Il ne voulait pas que je parte. Il a déclaré partout que c’est grâce à lui que j’avais grimpé aussi vite les échelons du foot… Mais lui, il faisait quoi de ça ? Il me faisait jouer, mais après j’allais à la mine » , se souvenait-il il y a trois ans pour So Foot. Cette saleté de mine qui lui a fait perdre un doigt lors d’un éboulement à 612 mètres de profondeur, lorsqu’il n’était encore qu’un adolescent.

L’équipe du Chemin-Perdu

Raymond Kopaszewski naît à Nœux-les-Mines, entre Lens et Béthune, dans le Pas-de-Calais. Au sein d’une famille d’immigrés polonais, petit-fils, fils et frère de minier, il passe son temps libre à jouer au football, lui qui habite juste à côté du stade de la ville. Pratique. « Je n’avais plus qu’à enjamber un mur pour arriver dans le stade, raconte-t-il. Je me souviens de cette époque où on avait tous un œil sur le ballon, mais aussi sur le garde, car l’accès au stade nous était interdit. Ce qui nous a permis de progresser sur le plan de la clairvoyance. (Rires.) » Avec ses amis, il se retrouve parfois contraint de se cacher dans un arbre pendant que le garde est en dessous. Une fois, alors que les Allemands jouent sur le terrain pendant la guerre, il leur vole un ballon qui traînait au fond des filets pour pouvoir aller jouer dans la rue, là où il s’est fait un nom.

À huit ans, il crée sa première équipe de football avec principalement des Polonais, mais également quelques Français et Italiens. L’équipe du Chemin-Perdu, du nom de la rue où il habite, fait des ravages dans les corons. Et deux ans plus tard, à dix ans, il se fait repérer par l’US Nœux-les-Mines et signe sa première licence. Le club amateur est d’un bon niveau, juste en dessous des professionnels. Très rapidement, il quitte les équipe de jeunes pour rejoindre l’équipe première, et c’est à peu près au même moment qu’il fait ses débuts à la mine. Il est dirigé vers la fosse 2 « par un petit matin blême » , tandis que son père et son frère, plus expérimentés, travaillent à la fosse 1.

« Trop petit » pour le Nord

Lors de sa dernière année à Nœux-les-Mines, en 1949, il affronte Auchel en demi-finale de Coupe du Nord à Béthune (avant de remporter la finale contre Tourcoing le dimanche suivant, ndlr). En face, Jean Vincent, qu’il retrouvera des années plus tard en équipe de France, inscrit un doublé. Repéré par le LOSC, il signera son premier contrat pro chez les Dogues dans la foulée. Raymond Kopa aussi inscrit un doublé, qui permet de qualifier les siens, mais ne jouit pas de la même cote auprès des clubs professionnels de la région. « Lille, Roubaix, Valenciennes et surtout Lens sont venus me voir, bien sûr. Mais ils m’ont jugé trop petit. »

Les futurs tauliers de l’épopée des Bleus à la Coupe du monde 1958 signent un à un dans les clubs professionnels du Nord : Jean Vincent, donc, mais aussi Yvon Douis à Lille et Bernard Chiarelli à Valenciennes. Mais Raymond Kopa doit filer à Angers, repéré par le coach Camille Cottin, examinateur lors du concours du jeune footballeur où il se classe deuxième. En 1949, le RC Lens laisse donc filer sous son nez un futur Ballon d’or qui habitait à vingt kilomètres de là. Les Sang et Or ne feront pas deux fois la même erreur. En 1953, alors que Raymond Kopaszewski, devenu entre-temps Kopa, éclabousse la division 1 de son talent à Reims, Lens recrute Maryan Wisniewski, un gamin de seize ans lui aussi d’origine polonaise, qui cartonne à Auchel. Même s’il ne laissera pas la même trace que l’immense Raymond Kopa, il reste aujourd’hui le plus jeune buteur de l’équipe de France. Un beau lot de consolation.

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Par Kevin Charnay

Propos de RK tirés de So Foot et de France 3

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