Comment se motive-t-on pour un match contre le Luxembourg, alors que la Suède (dimanche en amical) et surtout un Mondial arrivent derrière ?
Je ne sens pas encore la fièvre du Mondial. Ce que j’ai en tête, c’est le Luxembourg et le stage en Suède. Après, on ne va pas cacher la réalité, on ne peut pas aborder un match amical comme un match de Coupe du monde. Le match contre le Luxembourg fait partie de la préparation. La seule difficulté, c’est de savoir s’il faut le jouer à fond. Je sais qu’il y a des avis partagés sur la question mais personnellement, je préfère le jouer à fond. On ne peut pas espérer être bien dans la compétition dans trois semaines et calculer nos efforts aujourd’hui contre le Luxembourg. Moi, ça me fait plaisir de le jouer, ce match. Je trouve que c’est bien de ne pas avoir que des entraînements pendant notre stage. Il ne faut pas se dire que ce match est un risque de se blesser. Les blessures font partie du foot et d’ailleurs, elles peuvent arriver autant pendant la partie qu’à l’entraînement.
Comment gérez-vous l’attente avant le coup d’envoi du Mondial ?
On est tous en grande forme, c’est ce que je constate tous les jours à l’entraînement. Si le Mondial commençait demain, on serait prêts. La majorité d’entre nous a fait une super saison en club. Les autres nations sont habituées à ce type de préparation. Pour nous, c’est un peu nouveau (seul Daniel Van Buyten était dans le groupe en 2002, date de la dernière apparition de la Belgique en phase finale d’un grand tournoi, ndlr). Le premier piège, c’était de tomber dans l’effervescence dans laquelle est tout le pays. On l’a évité mais il y en a plein d’autres.
Avez-vous regardé la finale de la Ligue des champions ?
On l’a regardé tous ensemble. Le but, c’est d’avoir un Belge chaque année en finale. Il faut que ça devienne une habitude. Les deux années précédentes, il y avait Van Buyten. Cette saison, c’était au tour de Thibaut Courtois et de Toby Alderweireld. Espérons qu’ils ne soient pas trop abattus après leur défaite. Mais je pense que ça ira puisqu’ils ont tout de même été champions d’Espagne avec l’Atlético. Et puisqu’on veut avoir un Belge en finale à chaque fois, j’ai hâte que mon tour arrive.
Qui a le plus fêté son titre de champion : vous à Manchester City ou Anthony (Vanden Borre, à ses côtés pendant l’interview) ?
C’est moi, j’en suis sûr ! J’entends les histoires d’Anthony et je connais les miennes…
Pour continuer sur Anthony Vanden Borre, c’est votre ami d’enfance. Êtes-vous surpris de le revoir en sélection après une longue descente aux enfers ?
Anthony, je le connais depuis qu’on a 6 ans. Il était l’un des meilleurs d’Europe quand il était jeune. À Manchester, Samir Nasri m’en parle encore régulièrement. Ceux qui ont connu cet Anthony-là ne sont pas surpris de le voir aller au Brésil.
Yaya Touré a laissé entendre qu’il pourrait quitter Manchester City car le club ne lui aurait pas souhaité son anniversaire…
Moi, si le président de la Fédération belge (François De Keersmaecker) ne m’apporte pas un gâteau géant pour mon prochain anniversaire, je quitte la sélection !
La dernière fois qu’un membre de la famille Kompany a joué contre le Luxembourg, c’était votre frère François, avec les U21 de la République démocratique du Congo. Votre but, ce sera donc aussi de laver cet affront familial ?
Je me souviens de ce match, j’étais même dans les tribunes. Ils avaient perdu, si ma mémoire est bonne (défaite 3-1 au Luxembourg en novembre 2009, ndlr). On va dire que c’est un autre match… Il y a des surprises dans le foot parfois mais contre le Luxembourg, on ne peut pas se permettre de perdre.
Au PSG, une attaque aux dents encore trop courtes ?
