S’abonner au mag
  • Coupe de France
  • Finale
  • Rennes-PSG (2-2, 6-5 TAB)

King Julien

Par Maxime Brigand
King Julien

Premier entraîneur du Stade rennais vainqueur de la Coupe de France depuis Jean Prouff en 1971, Julien Stéphan a validé ses cinq premiers mois dans le circuit professionnel par un trophée majeur et a posé un socle prometteur pour l’avenir du club breton.

En fin explorateur, Julien Stéphan sait qu’après les vagues viennent les gouttes et que la réussite d’une quête dépend principalement de la gestion du plan de route initial. Celui-ci était simple et aura été préparé pendant de longues journées, avec comme base première un voyage perdu fin janvier, au Parc. Là-bas, dans la gueule du futur champion de France, le Stade rennais avait tenu une heure, mais avait surtout refusé de s’adapter aux circonstances, payant les efforts et se faisant découper sur des erreurs individuelles (4-1). « Là, on s’est contenu sur les efforts, car il fallait garder de l’énergie » , a expliqué Damien Da Silva samedi soir, dans les couloirs du Stade de France, où Rennes a été décrocher son premier titre depuis 1971, date de la victoire du gang de Jean Prouff sur l’OL, à Colombes. Le nouveau plan, donc : face à un PSG qui récupérait ce week-end ses « forces vives » , Stéphan aura livré à la France du foot un condensé de ses cinq premiers mois dans le circuit pro, n’hésitant pas à entrer sur le terrain pour redonner un ballon à Hatem Ben Arfa à l’heure de jeu et à attendre la 106e minute pour effectuer son premier – et seul – changement de la soirée. Cet homme sait où il va et tient un socle de promesses avant de s’avaler sa première saison complète chez les grands.

« Tu ne peux pas rêver »

Une certitude : Julien Stéphan a toujours su que ses gars étaient capables de renverser le PSG, même s’il décrivait ce rêve comme un potentiel « tremblement de terre » . On sentait la chose possible, d’autant plus qu’il fallait se rappeler aussi que Stéphan avait annoncé dès le premier jour, lors d’un premier entretien donné à Ouest-France, que le rêve ne fait pas partie de sa vie. « Je ne rêve plus, ça fait longtemps, glissait-il alors au cœur de l’hiver. Tu ne peux pas rêver dans ces moments-là. La vie et le monde du foot sont tellement surprenants que tu dois l’appréhender d’une autre manière. Je rêvais avant, oui. Maintenant, non. C’est terminé, c’est fini. Ça n’empêche pas qu’il y a des émotions, des ambitions, des volontés, mais il n’y a plus de rêve. On est déçu quand on rêve. Quand on rêve trop, en tout cas. Les grands rêveurs sont déçus. » Mais ils croient en leurs idées et le technicien breton fait partie de ces mecs-là : depuis qu’il est arrivé sur le banc du Stade rennais, Julien Stéphan sait ses joueurs capables de péter des montagnes et a réussi à mettre en place une philosophie de jeu spectaculaire et basée sur les tripes. Pourquoi ? « Parce que le foot doit être un spectacle provoquant des émotions, affirme-t-il. Qu’est-ce que le public attend ? Des buts. Pour y parvenir, il faut bien défendre pour mieux attaquer. »

Le prochain défi

Et c’est avant tout ce qu’a fait le Stade rennais samedi soir malgré une première demi-heure compliquée, où les Bretons ont encaissé un but sur coup de pied arrêté et un autre consécutif à une perte de balle au milieu magnifiée par Ángel Di María. Derrière, les joueurs de Stéphan, portés par un énorme Bourigeaud après la pause, ont servi leur sauce : défense en zone, contrôle des espaces, interceptions plutôt que duels, fermeture de l’intérieur du jeu quitte à laisser les latéraux adverses libres d’empiler les centres… Rennes avait fait sauter l’OL en demi-finale et avait construit ses exploits européens (retour au Betis, aller contre Arsenal) ainsi, pourquoi aurait-il changé ? Le succès du week-end est la confirmation de la réussite de son système à cinq paires et d’un football positif, qui sait s’adapter aux événements lorsque le niveau le demande. C’est justement le défi de demain pour Stéphan : transformer une équipe de coups, qu’il tient mentalement, en une machine capable d’imposer son style sur la durée. Aujourd’hui, l’entraîneur breton a surtout réussi à remettre de l’émotion et des couleurs sur les fondations d’un club qui avait tout misé sur cette finale, « comme au poker » (Bensebaini). La preuve : « On n’est plus des losers, mais un club qui a envie de gagner. » Et ça fait du bien.

Blanc, pas si noir
Dans cet article :
Rennes met un tarif à Montpellier
Dans cet article :

Par Maxime Brigand

Coupe de France - Finale - Rennes-PSG - On re-re-re-refait le match
Articles en tendances
31
Revivez la victoire du PSG contre Brest  (3-1)
  • Ligue 1
  • J4
  • PSG-Brest
Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)
20
Revivez Marseille-Nice (2-0)
  • Ligue 1
  • J4
  • Marseille-Nice
Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Rennes

France