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  • Dynamo Kiev/Man City (2-0)

Kiev dynamite City

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Kiev dynamite City

Face à un Manchester City aussi attractif qu'un frigo vide, le Dynamo de Shevchenko n'a eu aucun mal à prendre deux buts d'avance, au stade Lobanovski. Et, au regard de la prestation anglaise de ce soir, les Ukrainiens peuvent envisager sereinement la qualification.

On entend souvent dire que les équipes de l’Est, c’est un bon tirage à ce stade de l’année. C’est oublier que la Ligue Europa est une coupe qui réussit plutôt bien aux pays de l’Est ces dernières années, et c’est oublier aussi que le Dynamo vient d’écraser le Besiktas en seizième de finale (victoires 1-4 et 4-0). Et City a semble-t-il oublié de faire ses devoirs ce jeudi soir. Mais à ce niveau de la compétition, la fainéantise n’a pas d’excuse. En première période, les Citizens mettent déjà près de dix minutes à s’habituer au dur terrain du stade Lobanovski. On s’aperçoit que tactiquement, David Silva se positionne en électron libre entre l’attaque et le milieu, que Yaya Touré ne va pas en foutre une, restant le cul collé à sa défense, que Dzeko est en pointe et que Balotelli fera ce qu’il aura envie de faire sur le côté droit.

Dans ce désordre collectif, les Citizens arriveront à se montrer dangereux par deux fois grâce à Kolarov (coup-franc direct 19è et demi-volée aux 20 mètres à la 22è). Sinon rien. City ne met aucun engagement, n’effectue aucun pressing et reste spectateur devant le Dynamo qui manie à sa guise le cuir au milieu de terrain. Et comme toujours à Kiev, on ne trouve pas beaucoup de joueurs vilains techniquement. Chaque contrôle est réussi, les passes sont toujours assurées, dans le bon tempo, les déplacements sont justes et la complémentarité entre les joueurs évidente. Il n’est donc pas surprenant de voir les Ukrainiens contourner le bloc citizen avec une incroyable facilité. Eremenko aligne à gauche les passements de jambes devant David Silva et Richards, très (trop) passifs. L’ailier gauche centre au point de pénalty. Kolarov est à la bourre, Hart aussi et Shevchenko devance tout le monde en renard pour ouvrir le score (24è). Aucune réaction à City. Kiev poursuit et ne dit pas non à l’apathie anglaise. Shevchenko manque même d’un peu de vice sur un contact avec Kompany dans la surface anglaise (38è), préférant continuer son action alors qu’une chute aurait vraisemblablement offert un pénalty à Kiev. Gusiev termine, lui, la mi-temps par une frappe trop croisée (45è).

La deuxième période commence avec un absent : Mario Balotelli. City reprend à dix et l’Italien débarque vingt secondes plus tard, en pleine souffrance avec ses yeux. Super Mario ne s’en remettra jamais, passant son temps avec les mains sur les yeux ou sur les genoux. Kiev ne fait pas dans la compassion et maintient sa qualité technique. Après une succession d’appuis-remises en une touche de balle, Sheva envole une frappe aux 20 mètres (49è). En terme de création pour Manchester City, c’est le désert. Avec Yaya Touré en retraite en milieu défensif, avare de courses violentes, inutile d’attendre quoi que ce soit de Gareth Barry (je passe au joueur le plus près de moi, je ne prends jamais de risques) ou de Zabaleta, plutôt défenseur que créateur. David Silva s’est peu à peu perdu dans son rôle d’électron libre et n’a jamais réussi à trouver Dzeko.

Mancini opère alors son premier coup de coaching. Tevez remplace Balotelli, toujours en délicatesse avec ses optiques (57è). Le changement va produire son effet pendant dix petites minutes. Avec l’Argentin en piste, City va découvrir que le footing n’est pas la seule façon de courir. Yaya Touré s’aventure même au-delà de la ligne médiane pour conclure une action des Citizens par une frappe croisée, de peu à côté (59è). On entraperçoit même un semblant de pressing. Mais ce City-là n’avait visiblement pas envie d’être à Kiev. Milevski remet alors un peu de charbon dans la machine offensive de Kiev et s’essaie à un pointu de vicelard, dans les dix mètres, entre les jambes de Richards, bien capté par Hart (62è). Quelques minutes plus tard, une contre-attaque d’école faite de redoublements de passes à une touche de balle est vendangée par Gusiev (66è). Le même Gusiev, très entreprenant sur son côté droit, se rattrapera dix minutes plus tard. Shevchenko, temporise sur le côté droit et centre au premier poteau. Lescott détourne du crâne et Gusiev, en deuxième rideau, passe devant Richards et fusille Hart de quinze mètres, pleine lucarne (77è). Gusiev, toujours, aura même deux occasions d’alourdir la note mais il lui manquera un peu de jus dans ses Patrick, de la lucidité aussi, pour concrétiser deux duels face à Hart (84è, 89è).

Le match retour s’annonce très très compliqué pour les Citizens. Aucun but n’a été inscrit à l’extérieur, aucun sentiment collectif ne s’est dégagé de cette rencontre des Sky Blues et Kiev n’a pas seulement profité des carences de son adversaire. Il a avant tout réussi à imposer son jeu, constitué de justesse technique, de vitesse dans les transmissions et les déplacements. Avec trois joueurs à sortir du lot, susceptibles de faire prochainement leurs valises vers “l’Occident” : Gusiev, Milevski et Eremenko.

Ronan BOSCHER

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