- Ligue 1
- J8
- Saint-Étienne-Monaco (2-0)
Khazri et Sainté punissent Monaco
Un but de grande classe juste avant la pause, un autre peu après le repos : en deux actions, Wahbi Khazri a offert à Saint-Étienne un troisième succès de rang face à une équipe de Monaco inefficace. Les Verts sont deuxièmes, l’ASM toujours barragiste après ce septième match sans victoire en Ligue 1.
Saint-Étienne 2-0 Monaco
Buts : Khazri (41e et 54e)
Un appel croisé pour échapper à la vigilance de la charnière monégasque, un contrôle orienté pour réceptionner, à la limite du hors-jeu, l’ouverture de Selnæs et s’ouvrir le chemin du but, et une demi-volée croisée hors de portée de Benaglio. L’enchaînement est de grande classe. Il est, comme souvent à Saint-Étienne, signé Wahbi Khazri, et il permet aux Verts de prendre les devants au meilleur moment, comme il est coutume de le dire. C’est-à-dire quelques minutes avant la mi-temps. Et au pire moment pour l’ASM, quand elle commençait à s’enhardir. Comme un symbole, la Principauté ne reviendra jamais, le cauchemar continuant inlassablement.
La grande lessive de Jardim
Après la défaite à la maison face à Angers (0-1) mardi, Leonardo Jardim avait retenu la première période de ses hommes comme le principal point négatif. Et donc comme principal axe d’amélioration lors du déplacement à Saint-Étienne. Laborieuse, la première action du match – un centre un peu trop enlevé de Sidibé pour une volée largement à côté de Barreca – laisse deviner des Monégasques bien entrés dans leur match. Le message semble passé. Impression fugace. Conséquence des sept changements dans le onze de départ par rapport au match d’Angers et du passage à cinq défenseurs, les Rouge et Blanc manquent cruellement de repères en début de partie. À l’image de cette mésentente entre Raggi et Ndoram qui offre un bon coup franc aux Verts (7e), ou de cette passe en retrait mal assurée de Raggi vers Benaglio dont Khazri est proche de profiter (12e).
Face à une équipe d’abord venue pour se rassurer et défendre, Saint-Étienne a tout le loisir de déployer son jeu et de monter en régime. Monaco ne réplique que par à-coups, et au cœur du temps fort stéphanois, la meilleure opportunité monégasque est à mettre au crédit de Barreca, dont la frappe puissante du gauche met Ruffier en difficulté (17e). Dans la minute suivante, Diony, trouvé face au but vide par Khazri, est privé de l’ouverture du score par le retour d’un défenseur (18e). C’est ensuite la barre transversale qui frustre Cabella, auteur d’une jolie frappe enroulée (25e).
Khazri, acte 2
Celle-ci a le mérite de réveiller l’ASM, dont les contres se veulent de plus en plus tranchants. Sur l’un d’eux, Sylla échappe au tacle de Subotić et à la sortie de Ruffier, mais se heurte au sauvetage de Perrin (29e). Un tir de Falcao, au sortir d’un déboulé de Sidibé, trouve lui Ruffier sur sa route (35e). Monaco a laissé passer sa chance. Quelques minutes plus tard, Khazri régale Geoffroy-Guichard et punit le manque de réalisme des joueurs du Rocher (1-0, 41e). À leur retour sur la pelouse, les hommes de Leonardo Jardim prennent davantage le jeu à leur compte. Mais pèchent encore dans la finition, en témoigne cet énorme raté d’un Falcao seul face au but, mais bien incapable de trouver le cadre sur un bon centre de Sidibé (49e). Ou ce double arrêt de Ruffier devant Traoré et Sylla (53e).
Mêmes causes, même conséquence : trouvé par Cabella, Khazri s’ouvre le chemin du but et crucifie Benaglio d’une frappe lourde des vingt mètres (2-0, 54e). Le show Khazri s’arrête un petit quart d’heure plus tard quand, touché, le meneur de jeu tunisien s’assoit sur la pelouse de Geoffroy-Guichard, puis cède sa place à Nordin (68e). Comme le prouve cette tentative de Falcao qui échoue sur le poteau (57e), la misère offensive monégasque s’étire jusqu’à la fin du match, où Sainté a même plusieurs balles de 3-0. Si elle a affiché des progrès dans le jeu, l’équipe de Leonardo Jardim signe un septième match de rang sans succès et sera au mieux barragiste dimanche soir. En attendant les résultats de Lyon, Marseille, Montpellier et Lille, l’ASSE prend quant à elle la place de dauphin du PSG.
Saint-Étienne (4-2-3-1) : Ruffier – Gabriel Silva (Panos, 66e), Perrin, Subotić, Kolodziejczak – Mvila, Selnæs – Salibur (Monnet-Paquet, 83e), Khazri, Cabella – Diony. Entraîneur : Jean-Louis Gasset.
Monaco (5-3-2) : Benaglio – Sidibé, Raggi, Glik, Ndoram, Barreca (Chadli, 67e)- Diop, Pelé (Heinrichs, 77e), Traoré (Golovin, 59e) – Falcao, Sylla. Entraîneur : Leonardo Jardim.
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