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Kenny Tete, la nouvelle droite lyonnaise
Arrivé à l'OL cet été en provenance de l'Ajax dans la valise de Bertrand Traoré, Kenny Tete est la bonne surprise du début de saison de l'OL. Grâce à sa solidité défensive, l'international néerlandais a fait oublier Christophe Jallet et décalé Rafael sur le banc. Le tout en à peine deux mois.
Pour les fans du Seigneur des Anneaux, « You shall not pass » ( « Vous ne passerez pas » , en VF), c’est cette phrase prononcée par Gandalf au Balrog de la Moria qui tente de traverser le Pont de Durin. Pour les supporters de l’Olympique lyonnais, « You shall not pass » est le résumé du match de Kenny Tete face à Neymar lors du dernier PSG-OL (2-0). Alors que le monde du football promettait l’enfer au latéral rhodanien, celui-ci a fait plus que bonne figure, puisqu’il a tout simplement éteint Neymar de la première à la dernière minute. À chaque fois que le Brésilien recevait un ballon sur son côté gauche, il sentait le souffle, le coude et les jambes de l’international néerlandais sur sa nuque. Et lorsque Neymar tente d’humilier son vis-à-vis avec une virgule, le Brésilien termine au sol. Avec ce qui ressemble à un petit pont pour saler l’addition.
Neymar JR est actuellement à l’emplacement suivant: « Poche de Tete » pic.twitter.com/z1P1Pn1yMp
— Lᴏʟʜᴇᴍ (@OL_lolhem) 18 septembre 2017
« Je suis cool et tranquille »
Formé à l’Ajax, qu’il rejoint à l’âge de dix ans, Kenny Tete grimpe tranquillement les échelons en club comme en sélection. Avant de connaître une ascension à vitesse grand V à partir du 5 février 2015 et son premier match professionnel avec les Ajacides. Dans la foulée, le Néerlandais devient le titulaire au poste de latéral droit et connaît même sa première cape internationale en octobre de la même année. Pas de quoi monter à la tête de cet homme qui se décrit comme « cool et tranquille » au micro d’OL TV : « Quand j’ai du temps libre, j’aime bien jouer à la PlayStation, rester avec mes amis, parler avec ma famille. Et puis j’aime bien manger. » Ce qu’il ne dit pas, en revanche, c’est qu’il aime aussi un peu la castagne. Poursuivi pour « menaces contre un membre des forces de l’ordre et pour avoir résisté à son arrestation » à la suite d’une bagarre dans un coffee-shop en janvier 2016, Kenny Tete voit alors sa cote de popularité baisser en même temps que son temps de jeu. Jusqu’à cette rencontre décisive face à l’Olympique lyonnais où il a mis Nabil Fekir dans sa poche pendant que son Ajax dynamitait l’OL en demi-finale de Ligue Europa (4-1).
Des interrogations vite dissipées
Arrivé en remplacement de Christophe Jallet cet été, Kenny Tete, 21 ans au compteur, était censé être la caution défensive du poste de latéral droit de l’OL, en alternance avec le plus offensif Rafael. Bien plus costaud défensivement que le latéral brésilien, Tete a très vite prouvé qu’il était aussi à l’aise de l’autre côté du terrain. Un but face aux Girondins de Bordeaux pour sa première titularisation, des centres au cordeau, de la vitesse et, surtout, des automatismes avec Bertrand Traoré, son ancien coéquipier à l’Ajax Amsterdam. Suffisant pour reléguer Rafael sur le banc et s’avancer comme le nouveau titulaire du poste. Pourtant, au départ, l’arrivée de ce maître des tacles défensifs ressemblait plus à un flop qu’à un bon coup. Surtout quand on sait que, l’an dernier, Kenny n’était que remplaçant à l’Ajax et n’a disputé que six rencontres d’Eredivisie. Acheté quatre millions d’euros seulement, Tete a donc été recruté sur un match, qu’il n’a disputé qu’en raison de la suspension de l’habituel titulaire, Joel Veltman. Une Semak, en somme. Sauf que le rendement du Lyonnais s’annonce tout de même nettement plus prometteur que celui de l’ancien Parisien.
Par Steven Oliveira