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KCPK : « À chaque but de Reims, les vignerons faisaient péter les bouchons »

Par Maxime Delcourt
KCPK : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>À chaque but de Reims, les vignerons faisaient péter les bouchons<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Longtemps dans l'ombre des autres artistes de la scène rémoise, KCPK, à l'origine des soirées Panik, a pris un peu plus d'ampleur cet été avec son nouvel EP, Five Ton One. Désormais basé à Paris, le collectif, piloté par Christophe Caurret et Fabrice Brovelli, rêve même de composer un hymne pour les stades.

Reims est une terre de foot. J’imagine que vous y avez très vite joué ?

Fabrice : À l’école, essentiellement. On s’amusait plus à faire des croche-pattes et à tirer comme des bourrins qu’à réellement jouer. Personnellement, j’étais d’ailleurs de ces défenseurs qui tapent davantage dans la jambe que dans le ballon.Christophe : J’ai grandi au Havre, mais je suis dans la même situation que Fabrice. Je jouais essentiellement avec les potes, jamais en club.

Vous avez gardé des souvenirs particulièrement marquants de ces années-là ?

Fabrice : Je devais avoir 13 ans, c’était en 1977 et le Stade de Reims jouait en demi-finale de la Coupe de France contre Nice au stade Auguste-Delaune. C’était l’époque de Santamaria, Bianchi et autres. À chaque but, les vignerons avaient pris l’habitude de faire péter les bouchons des bouteilles de champagne en l’air. C’était à la fois très chic et populaire. Et puis on finissait généralement les matchs bourrés. Aujourd’hui, ce n’est clairement plus possible.Christophe : Ce n’est pas très original, mais la demi-finale France-Allemagne de 1982 m’a traumatisé. À l’époque, j’avais toutes les images Panini et je me passionnais pour l’univers du football. Autant te dire que j’avais les larmes. D’autant qu’un violent orage s’est abattu sur Le Havre après la défaite. C’est comme si ça sonnait le glas.

Hormis ceux de Reims et du Havre, vous fréquentiez d’autres stades ?

Fabrice : J’ai eu l’occasion d’aller à Bernabéu, au Maracanã et au stade olympique au Mexique. C’était très impressionnant de voir les militaires avec leur mitraillette sur le terrain. Il y a aussi les stades italiens où l’ambiance est extraordinaire. Tout le monde chante et passe son temps à insulter les adversaires. La synchronisation des chants et des gestes est hyper impressionnante.Christophe : Pas mieux.

Aujourd’hui, votre nom de groupe fait un peu penser à la BBC du Real ou au MSN du Barça. Quel est le trio ou le duo offensif qui vous a le plus marqué ?

Fabrice : Le duo Bathenay-Rocheteau était très impressionnant. Il y avait une grande chorégraphie entre eux. Aujourd’hui, les joueurs me paraissent plus athlétiques et affûtés, moins humains. On a perdu en fantaisie, tout est plus calculé.

En dehors de la L1, quelle est votre équipe préférée ?

Christophe : Avec Fabrice, on aime tous les deux Barcelone. Voir cette espèce de machinerie et ce jeu collectif se mettre en place, c’est fascinant. D’autant qu’il y a des vraies personnalités au sein de l’effectif.

Vous avez suivi ce qui s’est passé autour de la FIFA ces dernières semaines ?

Fabrice : C’est assez stupéfiant de voir à quel point les fédérations ont pu avoir de l’influence sur des équipes, sur les arbitres ou sur le déroulement d’un match. C’est à se demander quelle est la part de réalité dans le foot.Christophe : Je pense que la suspicion a commencé lorsque la décision d’attribuer l’organisation des prochaines Coupes du monde à la Russie et au Qatar a été officialisée. On savait bien que Blatter était un roublard, mais là, ça devenait flagrant.

Comment expliquer que le football continue de fasciner des millions de spectateurs en sachant que beaucoup de décisions sont potentiellement biaisées ?

Christophe : Parce qu’on a toujours besoin d’un tel sport comme exutoire, pour se fédérer, pour se sentir uni à d’autres personnes. L’homme a besoin de vibrer. L’Espagne est un bon exemple. Le pays vit une période très difficile économiquement, mais ça n’empêche pas les gens de mettre beaucoup d’argent pour acheter les maillots de leur équipe préférée ou pour se rendre au stade.

En tant que producteur de musiques électroniques, vous pensez quoi des musiques de stade ?

Fabrice : Ce n’est pas incompatible. On veut que notre musique soit partagée et entendue par des milliers de gens.Christophe : On va finir par s’y essayer. On va concurrencer le Jump de Van Halen.
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Par Maxime Delcourt

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