- C1
- Finale
- Real Madrid-Liverpool (3-1)
Karius, sombre carrosse
Allié involontaire du Real Madrid, Loris Karius a complètement foiré sa finale de Ligue des champions. Et a planté, du même coup, Liverpool. La faute à deux boulettes transformées en deux buts en seconde période.
Depuis quelque temps, son cas ne faisait plus vraiment débat. Les résultats de Premier League se révélaient plutôt bons, ceux de Ligue des champions demeuraient excellents, et malgré un nombre de buts concédés assez conséquent, le choix de Jürgen Klopp était respecté. Numéro un : Loris Karius. Numéro deux : Simon Mignolet. Deux points, c’est tout. Hélas, le malheureux entraîneur risque d’entendre parler de ses gardiens durant tout l’été qui arrive. Car son titulaire s’est raté dans les grandes largeurs en cette finale de Ligue des champions perdue face au Real Madrid (3-1).
Deux bourdes pour deux arrêts
Pourtant, tout avait bien commencé pour Karius. Après avoir repoussé la tête de Cristiano Ronaldo, le dernier rempart de Liverpool voyait l’arbitre refuser la transformation de Karim Benzema pour hors-jeu en fin de première mi-temps. Mais le second acte s’est métamorphosé en cauchemar. D’abord, l’Allemand s’est fait avoir comme un gosse par l’attaquant français, qui a simplement mis son pied en opposition au moment de la relance du portier. Et voilà comment on participe à l’ouverture du score contre son propre camp. Les Reds ont tout de même réussi à remettre les compteurs à égalité, rendant fou de joie Loris ? Ce dernier a vu Gareth Bale lui coller un pion d’anthologie peu après, sur lequel il n’est pas vraiment fautif. Au contraire du deuxième caramel du Gallois, où ses gants en peau de pêche ont achevé les derniers espoirs de son équipe. À qui la faute ? Au manque de talent du garçon ? À l’excès de pression ? À l’arbitre qui n’a pas sifflé une faute inexistante sur la première erreur ? Aux défenseurs qui n’ont pas attaqué le double buteur sur la seconde ? À un mélange de tout ça ?
Peu importe, après tout. Ce que l’on retiendra, c’est cette image : après Mohamed Salah et Daniel Carvajal, Karius (auteur de deux arrêts, soit un de plus que Keylor Navas) est très vite devenu le troisième bonhomme à verser ses larmes devant les zooms des caméras. Des pleurs sincères en forme d’excuses à l’intention des supporters de son club, mais certainement pas suffisants pour se faire pardonner. Car s’il n’est pas le seul responsable de la défaite logique des Rouges, l’ancien de Mayence sait très bien que ce genre de bourdes ne peuvent être tolérées lors d’un sommet européen.
Le potentiel héros devenu manchot
Sur Twitter, les moqueries n’ont d’ailleurs pas tardé à voir le jour. Certains fans d’Anfield ont même demandé au protagoniste de ne plus jamais « revenir à Liverpool » . Cruel pour celui qui se voyait bien terminer en « héros » avant la rencontre, et qui se disait « prêt pour les penaltys, s’il faut aller jusque-là contre le Real Madrid » dans les colonnes du Telegraph, expliquant avoir particulièrement travaillé sur cet exercice. Problème : avec le niveau affiché ce samedi par son gardien, Liverpool n’avait aucune chance d’accrocher ne serait-ce que la prolongation. Dommage. Car dans l’histoire, peu nombreux sont les privilégiés à jouir d’une deuxième opportunité dans une finale continentale. Loris n’a pas su, ou pu, la saisir. Pas sûr qu’une troisième réapparaisse un jour.
Tonight is history.The worst big-game goalkeeping performance ever.Loris Karius ? pic.twitter.com/mx7t5DXH6i
— Fabrizio Romano (@FabrizioRomano) 26 mai 2018
Par Florian Cadu