- C1
- 8es
- Dortmund-Tottenham (0-1)
Kane expédie la formalité Dortmund
Tout en réalisme, l'avant-centre de Tottenham a douché les espoirs de Dortmund au tout début du deuxième acte, avant même que ce dernier ne parvienne à faire frissonner ses supporters. Après tout, le travail avait déjà été fait il y a trois semaines.
Dortmund 0-1 Tottenham
But : Kane (48e)
C’est devenu une tradition en Ligue des champions : à chaque tour ou presque, son lot de branlées concédées à l’aller et d’espoirs de remontée qui bouillonnent en attendant le retour, alimentés par les quelques coups d’éclat survenus ces dernières saisons. Dans la Ruhr, où le rêve d’un titre en Bundesliga a pris du plomb dans l’aile ces dernières semaines, on a évidemment prié pour que l’impossible se produise ce mardi et que le frisson continue, après le 3-0 concédé à Londres. Et les ingrédients étaient là : un Westfalenstadion (ou Signal Iduna Park pour les moins romantiques) incandescent comme à chaque grande occasion et le retour du porte-drapeau Marco Reus dans le onze des Schwarz-Gelben après son forfait à l’aller. Mais le match se sera arrêté au sortir de l’entracte, et Tottenham n’aura pas eu le temps d’avoir peur. À cause d’un Harry Kane chirurgical : une situation, un but.
Hugo fast
Époustouflant à Wembley deux semaines auparavant, Jan Vertonghen annihile le premier frisson de la soirée en bloquant Reus (11e), puis le drapeau se lève pour un Paco Alcácer qui offre un avertissement à la défense des Spurs (16e). En face, on a du mal à donner l’illusion qu’on n’est pas seulement venus pour défendre en attendant une brèche, et Hugo Lloris doit se mettre en marche face au même Marco Reus (21e), puis Götze se heurte à l’armée de casques blancs (23e). À la demi-heure de jeu, Heung-min Son – peut-être hors jeu – parvient à se l’ouvrir, cette brèche : c’est manqué, avec l’aide de Marius Wolf. Côté londonien, on s’en remet du coup à un autre atout sous la pression des locaux : alors que Reus manque d’inscrire le pion de la semaine, Lloris rappelle dans quelle forme il se porte et sort le grand jeu en multipliant les parades jusqu’à la pause.
Kanbappé
Après le changement de côté, le numéro 11 allemand prend plaisir à s’engouffrer dans le dos de l’arrière-garde des Lillywhites, mais à deux reprises, rien ni personne ne se propose pour couper. Le blondinet ne le saura que quelques secondes plus tard, mais c’est déjà la fin de cette double confrontation : le bon Moussa Sissoko perce le BvB en servant Harry Kane, qui fait mouche (0-1, 48e) dans le remake d’une réalisation de Mbappé deux ans plus tôt : même endroit, même geste. Neymar et Sergi Roberto n’ayant pas encore signé au BvB, personne n’a besoin de sortir la calculatrice pour comprendre que les quarts de finale se feront cette année avec Tottenham et sans Dortmund. D’ailleurs, la troupe de Favre ne fait plus grand-chose ensuite, si ce n’est Christian Pulisic (74e), Jacob Bruun Larsen (84e) ou Alcácer qui bute une dernière fois sur le portier champion du monde (89e). Les hommes de Pochettino signent déjà le meilleur parcours européen du club depuis 2010-2011. Pour les amoureux des belles histoires, il n’y avait rien à voir en Allemagne ce soir.
Dortmund (4-1-4-1) : Bürki – Wolf (Bruun Larsen, 62e), Akanji, Weigl, A. Diallo – Witsel – Sancho, Reus (Delaney, 74e), Götze, Guerreiro (Pulisic, 62e) – P. Alcácer. Entraîneur : Lucien Favre.
Tottenham (5-3-2) : Lloris (c) – Aurier, Alderweireld, Sánchez, Vertonghen, Davies – Winks (Dier, 55e), M. Sissoko, Eriksen (Rose, 83e) – Son (Lamela, 70e), Kane. Entraîneur : Mauricio Pochettino.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Jérémie Baron