- France
- Ligue 1
- 27e journée
- Ajaccio/Lille (2-3)
Kalou remet Lille sur le podium
Pas mal d'action en ce début d'après-midi en Corse. Face à des Lillois bien décevants, l'AC Ajaccio a longtemps cru pouvoir tenir au moins le match nul. Mais Kalou (bien aidé par deux mains dans le rectangle) est passé trois fois par là et remet les Nordistes sur le podium.
Ajaccio – Lille 2-3Buts : Tallo (1re, 42e) pour Ajaccio. Kalou (26e, 38e, 74e) pour Lille.
Plus mauvaise attaque contre meilleure défense de la L1, pire équipe à domicile contre un club qui n’a perdu que quatre fois hors de ses bases. Tout semblait écrit pour Lille. Pourtant, pendant 70 minutes, il n’y aura eu que des égalités : le score, un doublé ivoirien et un capitaine blessé de chaque côté… Puis, comme souvent dans ces cas-là, un coup du sort va tout gâcher pour la lanterne rouge, trucidée en fin de rencontre. Sous le soleil corse, 40 secondes avaient pourtant suffit à Ajaccio pour lancer les débats. Des débats qui resteront intéressants pendant toute la rencontre, même si le LOSC était très loin de son vrai niveau. C’est dur pour des locaux dans l’ensemble déterminés et plutôt agréables à voir. Les Ajaccéens se retrouvent bredouille et absolument (définitivement ?) largués au fond du classement. Pour les Lillois, de retour sur le podium, c’est seulement la troisième victoire depuis la fin du record d’Enyeama contre Bordeaux, en décembre.
Ajaccio est complètement inspiré dans les premières minutes. Gadji Tallo n’attend pas que les visiteurs aient touché la balle pour placer un plat du pied dans le goal. Dans la foulée, Benjamin André vient voler la balle à Balmont et l’envoie de peu au-dessus. Piqué au vif, l’ancien Lyonnais riposte en balançant la première frappe cadrée des siens. Le capitaine Johan Cavalli règne en maître dans l’entrejeu, il offre ainsi le deuxième but à Hengbart, mais l’ancien Auxerrois place sa tête à côté. Le problème de l’omniprésence de Cavalli, c’est qu’elle le mène dans son rectangle où il va devenir le héros malheureux des siens en barguignant 5 secondes le bras sur le ballon. Le pénalty est converti par Kalou, il fallait bien ça pour que les Lillois marquent un but. Les Corses repartent et Tallo se joue d’Enyeama à la Zidane contre Dida avant de servir André qui rate au point de pénalty l’occasion de faire rêver une deuxième fois le stade François-Coty. C’est l’action de trop pour les Nordistes : cette fois, ils commencent vraiment à jouer (un peu). Mavuba sort blessé, Delaplace prend sa… place et n’attend guère longtemps avant de servir au deuxième poteau un Kalou bien isolé et qui trompe Ochoa. Lille est devant pour quatre minutes, le temps qu’André et Tallo ne mettent en place une jolie combinaison qui se ponctue par un lob de l’Ivoirien. C’est un beau 2-2 qui clôture la première mi-temps.
Une histoire de mains
Pas de bis repetita en deuxième mi-temps, même si les Corses recommencent de la même manière offensive qu’en début de match. Mais Paul Lasne et son contrôle interminable sont rattrapés par Sidibé dans le rectangle. Pour bien respecter le match nul, c’est donc à Lille de répliquer, et Roux croit marquer son premier but depuis trois mois quand il se présente devant Ochoa… en vain. Puis vient le tournant du match : sur un coup franc lillois raté, M. Thual indique de nouveau le point de pénalty. Sur le ralenti, si on voit une main de Mostefa peu évidente – et donc pas spécialement sifflable –, on espère que l’arbitre a plutôt sanctionné le fait que Nolan Roux se fasse balancer au sol. En tout cas, Kalou s’en fout, il cale son tir au fond des buts. Il reste 15 minutes, et ça commence à s’exciter dans tous les sens. D’abord quand Bracconi se fait exclure pour ses éructations envers le maître du jeu, puis quand tous les Corses hurlent au pénalty après que Delaplace a effleuré le ballon avec sa main, mais l’arbitre n’est pas aussi généreux qu’avec les Lillois. M. Thual ne sait plus où donner de la tête : il exclut ensuite Soumaoro pour un tacle assez vicelard les deux pieds en avant sur Oliech. Le même Oliech qui aura plus tard la balle de match, mais les Lillois tiendront bon malgré l’apport capillaire d’Ochoa dans les dernières minutes sur corner.
Émilien Hofman