Kaba Diawara: « Arles, un super challenge »
A 33 berges, Kaba Diawara, l'homme qui a connu plus de 17 clubs, est de de retour... à Arles. Oui, à Arles, le promu en L2 qui s'est battu tout le mois de juin avec la DNCG pour faire valider sa montée. Mais pourquoi un tel choix, au fait ?
Pourquoi Arles?
J’étais chômeur, j’étais au tournoi UNFP, ils sont venus me voir et m’ont dit qu’ils étaient intéressés. Moi j’avais pas de club, et j’avais vraiment envie de revenir en France, et en Ligue 2.
C’était le seul club sur le coup?
Non, il y en avait plusieurs. Mais je me voyais pas changer au dernier moment, j’avais déjà donné mon accord pour Arles.
Si on retrace ta carrière : Espagne, Qatar, Chypre, Turquie… Tu voulais ouvrir un Club Med?
Si vous me donnez les moyens, je veux bien, il n’y a pas de problème. Ce sont les circonstances de carrière qui ont fait ça, ça fait des expériences de vie. Je suis content à mon âge de retrouver un challenge, dans le Sud, c’est vrai. C’est ma région, je suis pas loin de chez mes parents. Et sportivement, c’est super intéressant pour moi.
Comment tu gérais avec ta famille?
On ne pense pas à voyager autant, on croit toujours se poser. Mais on est joueur de foot, quand un club vous prend, il vous met dans des bonnes conditions. C’est vrai qu’on a beaucoup voyagé, on a établi des liens forts avec plein de personnes, mais nous, on est très famille, donc tout le monde suit sans problèmes.
Après autant d’expériences, tu dois avoir plein d’histoires à raconter?
C’est vrai, même si aucune ne me vient à l’esprit là. J’ai rencontré pas mal de gens, de supporters différents, dans les pays où j’ai joué. Même si ça s’est fait au dernier moment, j’espère qu’à Arles, je vais vivre un truc assez surprenant dans ma carrière.
Comment expliques-tu que tu ne te sois jamais imposé dans un club?
Je me suis imposé à Nice, l’entraîneur et le président étaient d’accord pour me conserver. Le problème, c’est que j’ai toujours été sous contrat long donc j’appartenais toujours à un club qui me prêtait. C’était ça à chaque fois. Le seul regret que je peux avoir, c’est à Bordeaux, car c’est mon premier club, c’est mon club de cœur. J’aurais aimé y rester plus longtemps.
Avec du recul, tu as des regrets?
A Bordeaux, oui. J’ai été formé là-bas entre guillemets (ndlr: son deuxième club après Toulon). Il y a des gens remarquables et je ne suis pas surpris par leur réussite. Maintenant, je suis assez satisfait et fier de mon parcours et là, c’est pas fini, car avec Arles, il y a un challenge super intéressant.
Pourquoi ? Vous allez jouer la montée?
Non, le maintien. On est une équipe jeune avec beaucoup de joueurs qui ont signé leur premier contrat pro. On compte beaucoup sur des gars comme moi ou Pio (ndlr: Sébastien Piocelle) pour les encadrer. Ça me fait vraiment plaisir qu’ils aient pensé à moi et je suis motivé. L’entraineur aborde tous les matchs pour les gagner. Il a un vrai tempérament de vainqueur, ça se ressent sur la mentalité du groupe. Après, il faut être réaliste aussi, on a le plus petit budget de Ligue 2. Si on commence à perdre des matchs, il ne faudra pas tout brûler et si on en gagne, il ne faudra pas s’enflammer.
Maintenant, quand on parle de Diawara, on pense à Souleymane. Ça te fait quoi?
Je ne suis pas jaloux. Au contraire, moi je l’avais rencontré du temps où avec son frère on était en Espoirs. On connaît bien son gabarit, son potentiel. Pour moi, c’était clair qu’il allait faire une carrière. Il gère au mieux et s’impose dans les plus grands clubs français. C’est bien pour lui, c’est bien pour le Sénégal. Je suis content pour lui, en plus c’est un bon mec, il est sain et il se prend pas la tête.
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