- Ligue des champions
- 5e journée
- Groupe E
- Juventus/Chelsea
- Les notes
Juventus superstar !
Dans une partie où ils ont joué leur meilleur football, la Juventus a surclassé Chelsea (3-0). Les Londoniens ont une excuse, Di Matteo les a fait jouer n’importe comment.
Juventus Turin
Buffon (7) : Un face-à-face remporté, une minute de gagnée dans la foulée. L’expérience bébé.
Asamoah (7) : Il a passé 50 minutes à faire croire aux joueurs de Chelsea qu’il n’était qu’un monstre physique avant d’adresser une passe décisive en retrait qui respire le foot.
Barzagli (7) : Avec Oscar et Hazard en face, il s’est fait un plaisir de montrer au monde qu’il avait une belle pointe de vitesse.
Bonucci (7) : Ce qui est bien pour Bonucci, c’est qu’il peut faire les pires atrocités du monde, il pourra toujours s’en tirer face à un jury. Après tout, il y a pire que lui juste à côté…
Chiellini (7) : On peut doter tous les staffs du monde de psychologues en tout genre, Chiellini arrivera toujours à énerver ses adversaires avec ses petits coups de pute.
Lichsteiner (6) : Une grosse activité, c’est cool. Mais il gueule quand même sur ses attaquants comme s’il était un mec technique. Ça fait tâche. Puis cette tête d’enfant illégitime de Wayne Rooney…
Vidal (7) : Un match moins extraordinaire qu’à l’accoutumée. Mais quand il faut exécuter sur un centre en retrait, il ne se fait pas prier.
Marchisio (7) : L’activité d’un Patrick Vieira sans le physique qui va avec. Et donc forcément avec moins de louanges. Immérité.
Pirlo (7) : Quand il tire un coup de pied arrêté, ça prend 5 minutes. Attends, c’est Pirlo merde, de l’art, on contemple. Et le bougre ne déçoit jamais. Jamais.
Quagliarella (7) : Il aurait pu passer sa vie à mettre des ciseaux depuis le rond central dans son San Paolo natal. Mais Fabio a compris : des buts de renard avec la Juve, il n’y a que ça de vrai.
Vučinić (6) : Peut-être le meilleur avant-centre du monde quand il s’agit de décrocher et de jouer avec les autres. Le plus horrible quand on parle de finition.
Cáceres (6) : Il est entré pour faire deux centres tout pourris. En même temps, l’essentiel était ailleurs, il fallait éloigner Lichsteiner des débats.
Giovinco (7) : Il est entré, il a marqué, un but alliant finesse et vitesse. Puis il a exhibé son petit corps. Peut-être un clin d’œil à Cee-Lo Green, le même que lui en noir et en gros, qui sort un album de chansons de Noël. Carton jaune donc.
Chelsea
Čech (5) : Il y a quelques mois, il faisait partie des principaux acteurs de la victoire finale de Ligue des champions de Chelsea. Là, sur le premier but, il faisait autant de peine que Christophe Revault avec Paris en 1997. Le football parfois, ça va vraiment vite. Et c’est cruel.
A. Cole (5) : Offensif tout le match, il s’est dit à la fin qu’il pouvait couvrir Giovinco du hors-jeu, qu’il allait le rattraper en vitesse. Raté.
David Luiz (7) : Dans l’œil du cyclone, il est plus que jamais resté fidèle à lui-même. Avec des grigris sur chaque touche et des transversales où il se sent obligé de se la raconter. Rien que pour ça…
G. Cahill (4) : Comme lors d’Angleterre-Suède face à Zlatan, il a voulu faire le nerveux, cherchant l’accrochage. Et une nouvelle fois, il n’a pas été au niveau.
Ivanović (4) : Il a pris dix ans à faire un match face à Asamoah.
Ramires (5) : Plutôt bon, même si les semelles turinoises parsemées ça et là l’ont quelque peu décontenancé.
Mikel (4) : Assez transparent. Une performance vu la carcasse du gaillard.
Mata (5) : Un duel décisif raté avec Buffon. En même temps, c’est pas de sa faute. Ce n’est pas lui qui a dit « désormais, je suis attaquant » lors de la causerie d’avant-match.
Azpilicueta (6) : Très bon match en tant que milieu –voire ailier droit. Le mec qui le découvre sur ce match se dit que Chelsea a été très bon de le recruter pour 7 millions d’euros cet été. Ou que ceux qui l’ont vendu ne l’ont pas été, c’est selon.
Oscar (4) : Du petit lait pour l’arrière-garde turinoise. Rien de plus.
Hazard (5) : Même dans les grands matchs, il arrive à sortir sa conduite de balle et ses touchers faits de velours. Bon, ça n’a pas été efficace par contre.
Moses (4) : Shadow Moses. Une vanne cadeau, pour tous ceux qui ont joué à Metal Gear Solid étant plus jeunes.
Torres (3) : Encore deux matchs comme ça et sa direction va lui proposer de résilier son contrat à l’amiable. Prête à lui faire un chèque de 10 millions d’euros pour saborder une autre équipe.
Par Romain Canuti