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Juventus-Napoli, duel pékinois

Eric Maggiori
Juventus-Napoli, duel pékinois

Cet après-midi, à 14h, coup d'envoi officiel de la saison en Italie. La Juventus, championne d'Italie, affronte le Napoli, vainqueur de la Coupe, dans le cadre de la Supercoupe d'Italie, à Pékin.

On avait quitté l’Italie le 20 mai dernier, avec la finale de la Coupe d’Italie. Le match ? Juventus-Napoli, finale de la Coupe d’Italie. On retrouve ce bon vieux Calcio trois mois plus tard, exactement là où on l’avait quitté. Avec Juventus-Napoli. Cette fois-ci, c’est la finale de la Supercoupe d’Italie et c’est, forcément, la revanche de la finale disputée au stadio Olimpico et remportée par le Napoli, 2-0. Que s’est-il passé entre-temps ? Plein de choses. L’Italie est allée en finale de l’Euro 2012, Lavezzi est parti au PSG et Antonio Conte vient d’être suspendu pour les dix prochains mois. C’est tout ? Pas vraiment, non. Les deux équipes ont vécu un été plutôt mouvementé, tant au niveau du marché des transferts que des questions juridiques. Des recrues sont arrivées des deux côtés, et cela pourrait bien ne pas être terminé, surtout pour la Juve, qui recherche encore activement un avant-centre. Côté napolitain, le mercato est visiblement clos, et l’équipe aimerait bien ramener de Pékin un deuxième trophée en l’espace de quelques mois. Histoire, aussi, de faire le plein de confiance à deux semaines du début du championnat. Qui plus est face à son meilleur ennemi.

Pas de numéro 10

Impossible, pour la Juventus, d’aborder cette rencontre sereinement. Championne d’Italie en titre, la Vieille Dame a effectué une saison magnifique, sans perdre le moindre match en championnat. Cette Supercoupe, disputée à Pékin comme en 2011 (Milan-Inter) et en 2009 (Inter-Lazio), devait donc être le prolongement logique de ce grand retour sur le devant de la scène. Mais la justice a décidé de mettre des bâtons dans les roues du carrosse bianconero. Antonio Conte, le coach des miracles, a en effet été suspendu pour les dix prochains mois, pour délit de non-dénonciation dans l’affaire du Calcioscommesse. Une sanction qui peut paraître lourde, si l’on considère qu’à la base, le coach avait tenté de négocier trois mois. Et la sanction paraît d’autant plus lourde que deux joueurs de la Juve inculpés dans cette même affaire, Leonardo Bonucci et Simone Pepe, ont été absous. Pas la moindre condamnation alors que l’ancien défenseur de Bari, par exemple, risquait jusqu’à trois ans et demi de suspension. Difficile d’y comprendre quelque chose.

Quoiqu’il en soit, la Juve se présente donc à Pékin sans l’entraîneur qui l’a emmenée vers le Scudetto. Puisque son adjoint, Angelo Alessio, est également suspendu (8 mois), c’est l’ancien défenseur Massimo Carrera qui va poser son popotin sur le banc bianconero. Un message fort de la part des dirigeants, qui, par cette décision, font bien comprendre que Conte reprendra sa place une fois la suspension purgée. Voilà l’imbroglio sociétaire. Mais qu’en est-il du jeu et de l’effectif ? Déjà, il faut noter que la Juve s’apprête à débuter sa première saison sans Alessandro Del Piero. Indirectement, le capitaine sera toujours là : personne n’a voulu reprendre le maillot n°10, même Pirlo, qui garde son 21. Ensuite, la Juve repart forcément de l’Euro. Buffon et Pirlo ont réalisé une compétition sublime et recommencent donc avec la certitude d’être actuellement au top, malgré le fait qu’ils ne sont plus tout jeunes. Et les transferts ? Pas mal. La Juve a récupéré les joueurs de l’Udinese Isla et Asamoah, ainsi que Giovinco, Lucio et les jeunes Pogba, Boakye, Masi et Leali. En gros, l’équipe-type ne bouge pratiquement pas, mais le banc est largement renforcé en vue de la Ligue des Champions. En attendant, évidemment, l’explosion du revenant Giovinco, successeur désigné de Del Piero.

Insigne d’amour

On parle également de succession du côté de Naples. Car le Napoli est désormais orphelin d’Ezequiel Lavezzi, parti au PSG après cinq années de passion intense. L’Argentin laisse un sacré vide, que deux joueurs vont devoir tenter de combler, même s’ils n’affichent pas les mêmes caractéristiques : Goran Pandev et Lorenzo Insigne. Le premier, remplaçant la saison dernière, va visiblement connaître son heure cette saison. Walter Mazzarri compte sur lui, et l’ancien de la Lazio et de l’Inter veut lui montrer qu’il est digne d’une telle confiance. Le second, c’est donc le petit Insigne. Natif de Frattamaggiore dans la province de Naples a réalisé une saison de haut niveau à Pescara, en Serie B, avec le maître Zeman. L’entraîneur tchèque aurait d’ailleurs aimé le faire venir avec lui à Rome, mais Insigne a choisi de rentrer au bercail. Lors de sa première apparition au San Paolo, pour le match amical contre le Bayer Leverkusen, il a déjà enchanté le public, qui lui a réservé des ovations en pagaille. Il ne faudrait pas grand-chose pour que naisse une belle histoire d’amour entre le joueur de 21 ans et le public partenopeo.

Pour le reste des transferts, Naples s’est renforcé avec les arrivées de Behrami et Gamberini, en provenance de la Fiorentina. Un joueur pour consolider le secteur défensif, et un autre pour apporter de la rage au milieu de terrain. Aurelio De Laurentiis, l’une des stars de l’été avec ses déclarations visant tour à tour l’UEFA, la Lega Calcio, la Juve et tout ce qui bouge, aurait bien aimé faire venir un Balzaretti pour les ailes, mais le chevelu a choisi la Roma. Pour le match contre la Juve, donc, Mazzarri va s’appuyer sur un 3-5-2 légèrement revisité en 3-5-1-1, avec Pandev juste derrière Cavani. Cavani, tiens. L’Uruguayen a décidé de rester, bien que les rumeurs l’aient évoqué du côté de Chelsea, notamment après que sa femme, Maria Soledad, a été attaquée à Naples (vol de Rolex). Une rumeur que l’attaquant a préféré balayer, affirmant qu’il souhaitait encore gagner avec le Napoli. Une magnifique occasion se présente dès aujourd’hui pour réaliser ce souhait. Et ramener dans la vitrine personnelle de De Laurentiis un deuxième trophée en huit ans de présidence. Pas dégueu, pour un club qui jouait encore en troisième division en 2006.

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Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »
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Eric Maggiori

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