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Juventus, les cinq hommes du titre

Eric Maggiori
Juventus, les cinq hommes du titre

Depuis hier soir, la Juve est officiellement championne d’Italie, pour la 28ème ou la 30ème fois de son histoire, selon les points de vue. Un Scudetto acquis sans perdre le moindre match, et ce grâce à quelques hommes forts, qui ont su guider la Juve tout au long d’une saison quasi-parfaite.

Antonio Conte

Le maître. Arrivé cet été en provenance de Sienne, où il avait conquis la promotion en Serie A, l’ancien leader du milieu de terrain bianconero s’est tout de suite senti chez lui. Normal, c’est chez lui. Après un mercato plutôt complet, Conte dessine immédiatement son schéma tactique. Dès le début, il donne les clefs du jeu à Pirlo, et mise sur un milieu de terrain ultrasolide. A chaque match, il trouve la solution tactique. Soit en repositionnant tel ou tel joueur, soit en faisant rentrer un joker qui s’avèrera décisif. Comme lors de la confrontation à San Siro, contre le Milan AC, où il fait rentrer Matri à vingt minutes du terme alors que la Juve est menée 1-0. L’attaquant le remerciera avec une égalisation quelques minutes plus tard. Mais Conte, ce n’est pas seulement un fin tacticien, c’est aussi un homme qui a su inculquer des valeurs que les joueurs turinois semblaient avoir oubliées. Ces mêmes joueurs turinois qui, l’an dernier, perdaient des matches invraisemblables. Transformés par la grinta de Conte, ils ont, cette saison, couru vers le Scudetto, sans perdre le moindre match. Oui : l’Italie a peut-être trouvé un futur très grand entraîneur. Enfin, pas seulement futur…

Claudio Marchisio

L’enfant prodigue. Marchisio, c’est l’histoire d’une belle revanche. Celle d’un joueur formé à la Juve, qui fait ses débuts avec le maillot bianconero alors qu’il n’a que 19 ans. Mais le beau parcours du petit prodige s’interrompt brusquement, lorsque les dirigeants le prêtent à Empoli. Finalement, il revient à Turin l’année suivante et décide de s’imposer. Les premières saisons sont bonnes mais la suite est beaucoup plus compliquée. Lorsque la Juve flanche, notamment la saison dernière, Marchisio en prend pour son grade. A tel point qu’il est à deux doigts de quitter la Juve, puisque personne ne lui montre qu’il est indispensable. Vraiment personne ? Pas tout à fait. Antonio Conte débarque et le retient. Marchiso sera son titulaire indiscutable du milieu de terrain. Merci coach. Et voilà comme le joueur, en quelques semaines, redevient décisif, marque des buts importantissimes (son doublé contre le Milan AC, ou son but à San Siro contre l’Inter, entre autres) et s’impose comme l’une des grandes certitudes du football italien pour les années à venir. Nouvelle bandiera ?

Andrea Pirlo

Le beau. Lorsqu’Andrea Pirlo débarque à la Juve, l’été dernier, les mauvaises langues s’en donnent à cœur joie. « C’est un joueur fini » ou « il est tout le temps blessé » . C’est ce que l’on appelle avoir du flair. Dès son premier match de championnat, face à Parme, Pirlo semble porter le maillot bianconero depuis toujours. Son jeu est juste, ses passes précises, sans parler de cette façon bien à lui de tourner sur lui-même pour ne pas perdre le ballon et éliminer un adversaire. Regarder Pirlo jouer, c’est un peu comme aller au Louvre, et se poster devant un tableau. C’est beau. C’est de l’art. Treize passes décisives à l’actif, bien souvent des caviars, il ne faut pas avoir peur de le dire : Pirlo vit à Turin une seconde jeunesse et confirme avec ce troisième Scudetto remporté (le deuxième consécutif) qu’il est le meilleur joueur du monde à ce poste, au même titre que Xavi. Heureusement que tu n’as pas eu la mauvaise idée d’annoncer ta retraite internationale après la Coupe du Monde 2010, Andrea. Heureusement.

Mirko Vucinic

Le fou. En signant à la Juve, Mirko Vucinic a conjuré le mauvais sort. Ce mauvais sort qui l’avait contraint, trois fois depuis son arrivée en Italie (2007, 2008, 2010), à se contenter de la deuxième place, juste derrière l’Inter. Cette année, pas question. Mirko voulait le titre. Et il voulait en être l’un des protagonistes. Mais pendant une longue période, il a du mal à trouver sa place dans cette Juve. Les médias et même les tifosi se mettent à le critiquer. Le Monténégrin répond alors comme il sait le faire : non pas en se mettant en slibard, mais en offrant des prestations incroyables. Lors des dix derniers tours, il inscrit cinq buts, soit plus que depuis le début de la saison. Hier, c’est lui qui ouvre la voie face à Cagliari, pour la victoire qui offre mathématiquement le titre aux bianconeri. Après, il faut comprendre quelque chose avec Vucinic : il est un joueur capable de réaliser des choses extrêmement complexes, et de rater les choses les plus élémentaires. En gros, louper une passe plat du pied, puis récupérer le ballon et délivrer un caviar avec une talonnade aveugle. Une fois que vous avez assimilé ça, vous assimilez le bon Mirko. Même si cela n’évitera pas de s’énerver contre lui.

Arturo Vidal

Le costaud. Faire le saut de la Bundesliga à la Serie A n’est pas forcément chose évidente. Surtout lorsque l’on commence sa saison sur une sacrée mésaventure. En effet, en novembre, Vidal est exclu pour dix matches de sa sélection nationale pour être rentré en retard (et un peu bourré) du baptême du fils d’un autre joueur. Une sanction qui aurait pu le plomber, et lui faire réaliser une saison de merde. D’autant que quelques jours plus tard, son père est arrêté au Chili dans une affaire de stupéfiants. Mais non. Au contraire, Vidal se sert de ces affaires pour les transformer en énergies positives. Et cela marche. A partir du mois de janvier, il devient la force en plus de la Juve. En plus de marquer des buts splendides (ceux contre le Napoli et la Roma en tête), Vidal s’impose comme le joueur qui récupère le plus de ballons en Europe. Aux côtés de Marchisio et Pirlo, il forme désormais, sans nul doute, l’un des tous meilleurs milieux de terrain du monde. Vivement l’année prochaine, en Ligue des Champions.

Alessandro Del Piero

La légende. Oui, avec Del Piero, cela fait six joueurs, et non pas cinq, comme annoncé dans le titre. Mais il est impossible de ne pas avoir une énorme pensée pour un si grand champion. Alex, le capitaine de toutes les batailles. Alex, qui a suivi sa Juve en Serie B, qui a été meilleur buteur de Serie B et de Serie A avec le même maillot. Alex, qui a accepté d’être relégué sur le banc par son ami Conte, et de devenir un joker de luxe. Alex, qui a offert une victoire fondamentale à la Juve contre la Lazio, à sept journées de la fin, d’un coup-franc de son répertoire. Alex, que tous les tifosi aiment à la folie. Alex, qui disputera dimanche prochain son dernier match avec la Vieille Dame, parce que le président Agnelli, sans cœur, ne veut plus de lui. Ca va pleurer dans les chaumières. Et au stade. Partout, en fait.

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