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Juve, Storia di un grande amore

Par Eric Marinelli
Juve, Storia di un grande amore

Alors que personne ne l'attendait, la Juve a réalisé l'exploit contre le Real Madrid, ce mardi soir à Turin (2-1). Une victoire surprise, mais pour autant méritée, qui tient pour beaucoup au caractère de la Vieille Dame, qui ne voulait certainement pas jouer au faire-valoir annoncé.

« Les meufs c’est comme les Big Mac, c’est jamais comme sur la photo. » On doute que Carlo Ancelotti ait, un jour, eu vent de la philosophie du grand poète Seth Gueko, mais il ne pourrait sans doute que l’approuver après sa soirée difficile à Turin. La Vieille Dame a effectivement préparé, ce mardi soir, un assaisonnement culinaire des Merengues que le bon chef Carletto n’avait pas vu venir. Comme très peu, il faut bien le dire. Une fois le menu des demi-finales dévoilé, les Madrilènes se voyaient déjà déguster tranquillement les petits Turinois, et se réjouissaient surtout d’avoir évité la cuisine des deux autres ogres habitués des lieux. Pourtant, le passage à table s’est révélé beaucoup moins facile qu’il n’y paraissait. Le grand Madrid devra bien sortir son tablier et retrousser ses manches, mercredi prochain, pour garder son médaillon du premier prix européen. La faute à une valeureuse bande latine qui s’est chargée de redonner ses premières lettres de noblesse à la gastronomie transalpine. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. En remportant avec la manière la manche aller face au Real (2-1), la Juventus a tout sauf acquis sa qualification, mais l’essentiel est ailleurs. Présentés comme des seconds couteaux, présents à la table finale par hasard, les Bianconeri ont démontré le contraire avec des lames décidément bien aiguisées.

Le bon, la brute et le truand

Après sa qualification aux forceps contre Monaco, la Juventus avait pourtant, selon l’opinion générale, du souci à se faire. Comme Giorgio Chiellini, incapable de passer un cap dans les grands matchs et seulement sauvé par son vice. Qualifiés grâce à un penalty douteux, les Bianconeri ne devaient ainsi leur salut qu’à un arbitrage favorable ou plus largement à des tirages au sort cléments. Sauf que le Real allait désormais se charger de mettre fin à la supercherie. Raté ! À l’image de son rugueux défenseur, la Vieille Dame a fait taire nombre de ses détracteurs. Au sens propre comme au figuré, avec une victoire méritée et un Chiellini taquin envers son nouvel ami Ronaldo. Celui qu’on surnomme parfois le Gorille ne s’est d’ailleurs pas arrêté là, se chargeant à lui seul de faire l’allégorie de l’esprit « Juventus » . Guerrier jusqu’au dernier recoin de son âme, Chiellini a donné de son corps pour permettre aux siens de croire à l’exploit. Touché à l’arcade, et bandé comme un blessé de guerre, il est passé dans un mode survie aussi bien représentatif de sa propre personne que de l’ensemble de son équipe. L’exploit turinois n’a pas de beau que l’instantané d’une soirée printanière. Non, pour le comprendre, il faut remonter bien plus loin, à une cicatrice encore bien visible et qui ne se refermera probablement jamais totalement. Et pourtant, moins de neuf ans après l’ « affaire » Calciopoli et sa descente en Serie B, la Vieille Dame a montré, à nouveau, son plus beau visage à l’Europe.

L’étendard bianconero

D’aucuns diront qu’il était temps. Tristement accrochée par Copenhague et éliminée par Galatasaray, dès la phase de poules, la saison dernière, la Juventus cristallisait les représentations d’un championnat italien toujours plus sur le déclin. Reine incontestée de Serie A, avec désormais quatre titres à la suite, la Juventus se rendait aux premières questions difficiles posées par Julien Lepers. Comme face au Bayern en 2013, en quart de finale, où la marche s’était révélée bien trop haute (deux défaites 0-2). Atteindre les demi-finales, en devançant difficilement Malmö et l’Olympiakos, puis en écartant un triste Dortmund et Monaco, ne suffisait toujours pas à affirmer un quelconque renouveau. Mais la victoire face au Real a changé la donne. Non seulement car elle démontre que la Juve peut rivaliser, au moins ponctuellement, avec les meilleurs, et redonne par conséquent une certaine crédibilité à la Serie A. Mais aussi car elle n’est pas un acte isolé. Avec ce succès, l’Italie s’affiche effectivement, ce mercredi, comme la première nation au ranking UEFA sur la saison 2014/2015, un souffle devant l’Espagne et bien loin devant l’Allemagne et l’Angleterre. La Fiorentina et le Napoli, toujours en course en Ligue Europa, aspirant, eux aussi, à décrocher de précieux points jusqu’à la fin de saison. De quoi espérer à terme – dès la saison prochaine ? – dépasser l’Angleterre ou l’Allemagne et retrouver sa place dans le top 4 européen. Pas sûr que la Serie A se porte si mal, finalement.

Le cœur d’une femme pour la revanche d’un homme

La Juventus a ainsi su se défaire des pressions, voire des moqueries, pour arracher un succès de référence sur lequel construire à l’avenir. Qu’importe ou presque ce que pourra être le verdict du match retour. Une nouvelle pierre posée à l’édifice qui doit pour beaucoup à Massimiliano Allegri. Fin gestionnaire jusque-là cette saison, le coach toscan, évincé du Milan AC en janvier 2014, s’est encore plus affirmé face au Real. Dominant tout bonnement une autre connaissance milanaise : Carlo Ancelotti. De la titularisation du jeune U21 italien Stefano Sturaro au choix de son système de jeu à quatre défenseurs, puis de son passage en 3-5-2 en cours de match, Allegri a rendu la copie parfaite ou presque. Faisant au passage fi des préoccupations au sujet de l’absence prolongée de Paul Pogba. Encore une fois, un épisode sur lequel très peu avaient parié. Reste désormais à Allegri et à ses hommes le plus difficile : confirmer lors du match retour à Madrid. La dernière équipe italienne dans des dispositions similaires n’avaient, elle, pas failli à la tâche. Ce n’était pas dans la capitale espagnole, mais plus à l’est dans la ville « ennemie » . L’Inter de Mourinho s’était alors inclinée face au grand Barcelone de Guardiola, non sans valider sa qualification et entrer dans l’histoire quelques semaines plus tard face au Bayern. Une histoire que rêverait de rééditer la Juventus d’Allegri.

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Par Eric Marinelli

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