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Julie Dufour : « Je suis toujours sur mon petit nuage »

Propos recueillis par Vincent Roussel

Révélation du début de saison, où elle a brillé avec le PFC en Ligue des champions avant de découvrir l’équipe de France et de s’installer dans l’attaque tricolore, Julie Dufour aborde avec sérénité la demi-finale de Ligue des nations ce vendredi face à l’Allemagne (21h), qui pourrait rapprocher les Françaises d’un premier titre. Et ce, malgré la concurrence accrue devant.

Julie Dufour : « Je suis toujours sur mon petit nuage »

Tu sors de huit derniers mois où tout est allé très vite dans ta carrière : la signature au PFC, une campagne ébouriffante en Ligue des champions et la découverte de l’équipe de France. Tu as eu le temps de retomber de ton nuage ?

Non, je suis toujours sur mon petit nuage, dans mon petit cocon, je suis hyper contente que cela continue parce que ça représente beaucoup de sacrifices. J’essaie de donner le meilleur de moi-même, quand bien même à force d’enchaîner les matchs, il y a une certaine fatigue qui s’installe. On a beaucoup enchaîné depuis fin août, mais ce n’est pas grave, il faut serrer les dents et continuer. L’année n’est pas encore finie, mais le début de saison était vraiment incroyable, les joueuses et le staff avec lesquels je suis sont incroyables, donc ça amène à de beaux moments et de bons résultats.

Comment tu expliques que tu as réussi à franchir autant de paliers en aussi peu de temps ?

Il y a déjà tout ce que j’ai emmagasiné dans mes précédents clubs, c’est aussi grâce à eux que j’en suis là aujourd’hui. Le changement de club m’a aussi permis de me redécouvrir et de montrer aux gens de quoi je suis capable.

Justement, ta coach au PFC, Sandrine Soubeyrand, est une ex-joueuse et internationale française très expérimentée, qu’est-ce qu’elle t’a apporté depuis ton arrivée ?

On a discuté ensemble lorsque j’ai été appelée en équipe de France, on a une très bonne relation, comme le reste des joueuses de l’effectif. Je l’ai écoutée, elle m’a dit de ne pas me mettre de pression, de profiter, car c’est juste du bonus, de goûter à l’instant présent, de rester concentrée sur le club quand je revenais et surtout de donner le meilleur de moi-même. Gaëtane Thiney a aussi beaucoup discuté avec moi, forcément ça m’aide beaucoup.

Tu as été titulaire lors de 3 des 4 derniers matchs en équipe de France, avec les retours de Sandy (Baltimore), Marie-Antoinette (Katoto) ou Delphine Cascarino, la concurrence s’est grandement renforcée. Comment tu le vis ?

Je le vis très bien ! (Rires.) Ici, je profite d’être avec les meilleures joueuses françaises, à l’entraînement ce n’est que du plaisir de pouvoir jouer avec elles, je me régale. Je me donne les moyens de faire mon travail, donc les côtoyer c’est un plus. Je sais très bien qu’il y a plus de concurrence, le coach ne nous en a pas parlé particulièrement, c’est à moi de montrer ce dont je suis capable.

Eugénie Le Sommer fait tout bien, elle connaît le jeu par cœur. Je regarde et j’essaie de reproduire ça sur le terrain.

Il y a une autre joueuse en attaque qui fait figure de taulière : Eugénie Le Sommer, 34 ans, qui enchaîne les bonnes performances, quel regard tu portes sur elle ?

J’observe comment elle travaille, comment elle se déplace sur le terrain. Elle fait tout bien, elle connaît le jeu par cœur, elle a l’habitude de ça avec son expérience. Je regarde et j’essaie de reproduire tout ça, pour grandir sur le terrain en équipe de France. Si j’ai une question à lui poser ou un conseil à demander, je le fais, tout se passe naturellement entre nous.

 

Où est-ce que tu trouves que tu as le plus progressé depuis un an ?

L’efficacité. Je marque beaucoup plus qu’avant, je suis en confiance, j’ai aussi plus d’efficacité au niveau des passes et du jeu. Ça m’a fait énormément de bien de marquer beaucoup de buts. Lors de mes deux dernières années à Bordeaux je jouais un peu plus, mais la première année à Bordeaux, elle m’a fait un peu mal. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment grandi mentalement, ça m’a beaucoup forgée.

Pourquoi la première année à Bordeaux était si compliquée ?

J’étais jeune, je venais d’arriver… Il y avait beaucoup de joueuses comme Claire Lavogez, Charlotte Bilbault, Kadija Shaw qui joue aujourd’hui à Manchester City, j’avais seulement 19 ans, j’étais un bébé, donc je ne m’attendais pas à beaucoup jouer. J’ai quand même eu du temps de jeu, je m’en suis donné les moyens, aujourd’hui j’en suis là et j’en suis fière.

En parlant d’efficacité, depuis le début de l’année civile, tu n’as inscrit que 3 buts en 8 matchs, tous face à Bordeaux (1 en Coupe de France, 2 en championnat). C’est dû à la fatigue et l’enchaînement des matchs ?

Forcément, il y a la fatigue qui pèse. Comme je le dis tout le temps, on ne peut pas toujours jouer à 100%, dans une carrière il y a des moments où on est plus fatigué. Je continue quand même à marquer, à moi de persévérer et d’aider mon équipe, c’est ce que je pense faire, donc je reste positive.

Vous affrontez l’Allemagne en demi-finales de la Ligue des nations ce vendredi (21h) au Groupama Stadium. Même si ce n’est pas l’Euro ou le Mondial, ce trophée garde la même importance ?

Bien sûr ! L’objectif, c’est de gagner des titres, et c’en est un. Toutes les joueuses ici ont des objectifs à atteindre, collectivement et individuellement, tout le monde veut gagner, donc on essaye de tout faire pour aller au bout, je pense qu’on en est capables avec ce groupe, je suis convaincue que ça va marcher. Donc on va se focaliser à 100% sur ce titre et ensuite penser aux autres compétitions.

Vous jouez une sélection malade, sortie dès la phase de poules lors de la dernière Coupe du monde, c’est une nation qui fait moins peur désormais ?

Non, parce qu’on sait très bien que c’est une très bonne équipe, comme ça l’a toujours été. Elles sont très agressives, c’est une formation très costaude, à nous de pouvoir les contrer comme on peut, on va travailler ça cette semaine, mais je sais qu’on va gagner ce match.

Ce n’est pas notre histoire, c’est lui qui fait ses propres choix, nous, on est vraiment concentrées sur la compétition.

Au sujet du possible prêt d’Hervé Renard à la Côte d’Ivoire pendant la CAN

Le fait d’avoir été le bourreau d’une grande partie de cette équipe en phase éliminatoire de la Ligue des champions au début de saison (le PFC a éliminé Wolfsburg, où évoluent de nombreuses internationales allemandes), ça te donne un avantage psychologique ?

Je ne sais même pas si elles vont se souvenir qu’on les a éliminées, mais je pense que oui. On les connaît un peu plus et on a prouvé que tout est possible dans le football, on a tout pour gagner.

Le mois dernier, Hervé Renard a été tout près de rejoindre la sélection de la Côte d’Ivoire pour la CAN. Comment avez-vous vécu cet épisode au sein du groupe France ?

Ce n’est pas notre histoire, c’est lui qui fait ses propres choix, nous, on est vraiment concentrées sur la compétition. Après, je sais que lui et le staff sont toujours derrière nous, qu’il veut faire le maximum avec cette équipe, nous, on ne peut rien dire donc on regarde, c’était son choix et je sais qu’il est toujours là pour nous, on n’a rien à dire, on fait juste notre travail sur le terrain.

Pour en revenir au PFC, vous avez terminé 3es de cette phase de groupes de Ligue des champions. Que retirez-vous de cette expérience ?

On est toutes fières de notre parcours, on s’était fixé l’objectif d’aller le plus loin possible, on l’a fait. Forcément, plus on travaille pour cette Ligue des champions, plus c’est dur d’être éliminées, mais on savait à quoi s’attendre, qu’il y avait de très bonnes équipes. Forcément, la défaite contre Chelsea a fait du mal, mais je suis fière de mon équipe, de ce qu’on a proposé, ça va nous aider pour plus tard et nous faire grandir.

Les objectifs d’ici la fin de la saison avec ton club, c’est quoi ?

Il y a les play-off, forcément. Et on veut aussi gagner la Coupe de France. Tout est possible dans le foot, je l’ai dit, nous, on sait ce qu’on veut et on va bosser pour gagner ces titres.

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Propos recueillis par Vincent Roussel

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