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Julian Draxler, véhicule en panne
Avant d'affronter ce mercredi l'Atalanta, le Paris Saint-Germain dispose de peu de choix pour composer son onze de départ. Le champ semble libre pour les seconds couteaux, mais pourtant, le nom de Julian Draxler n'est à aucun moment mentionné. Mais comment a-t-on pu en arriver là ?
Qu’elle semble loin, l’époque où Julian Draxler était titulaire au PSG. Trois ans et demi après son arrivée dans la capitale parisienne, le joueur allemand n’est plus que l’ombre de lui-même. Avec les incertitudes autour de la présence de Mbappé et le forfait de Verratti contre l’Atalanta ce mercredi, l’international allemand n’est même pas sûr de fouler la pelouse, et ce malgré les cinq changements désormais autorisés. Les derniers exemples en date sont les deux finales de coupes contre Saint-Étienne et l’Olympique lyonnais. Contre les Verts, Thomas Tuchel a décidé de faire seulement trois changements sur les cinq disponibles. Face à L’OL, toutes les possibilités de remplacement ont bien été utilisés par par le technicien parisien, mais Julian est resté planté sur le banc, aux côtés du second gardien Sergio Rico, du jeune Kalimuendo et de l’ovni Choupo-Moting. Jouer du strapontin, voilà ce à quoi Julian Draxler est désormais condamné.
Pourtant, le playboy de Gladbeck avait l’occasion de se montrer sous un autre visage lors des matchs amicaux, lors desquels il est apparu (une titularisation contre Sochaux, deux entrées en jeu contre le Celtic et Le Havre). Mais au lieu de marquer des points, de faire jouer de sa capacité d’accélération ou sa qualité technique, Julian Draxler a préféré traverser la partie sans faire de vague.
Des promesses, puis plus rien
S’il se contente aujourd’hui de patauger, le Drax’ était pourtant un des seuls à surnager lors de son arrivée dans la capitale française en janvier 2017, alors qu’une fin de saison terrible attendait le PSG (perte du titre en Ligue 1 et remontada à Barcelone). Avec les arrivées de Neymar et Mbappé lors de l’été suivant, Julian a logiquement vu son temps de jeu diminuer, devant se contenter du rôle de joker de luxe derrière les deux monstres, reculant même au milieu de terrain pour s’essayer dans un autre registre. Son nouveau rôle, il l’accepte. Avec Thomas Tuchel, Draxler va même être l’un des hommes de base de Thomas Tuchel lors de la saison 2018-2019, disputant 46 matchs que ce soit en tant que relayeur ou meneur de jeu. Ainsi, cette saison s’accompagnait de belles promesses pour l’ancien joueur de Schalke. « J’arrive à l’âge parfait : j’ai de l’expérience mais je suis encore jeune, déclarait le joueur âgé aujourd’hui de 26 ans. Donc j’espère que les supporters et le club verront la meilleure version de Julian Draxler cette saison. »
Pour la meilleure version, il faudra visiblement encore attendre un peu. Déjà parce que l’Allemand a commencé cette cuvée 2019-2020 par un coup d’arrêt. Blessé à la voûte plantaire dès la deuxième journée du championnat contre Rennes, il n’a pu revenir qu’en novembre. Mais quelque chose s’est entre temps déréglé, comme si la « Qualität » allemande n’était plus qu’un argument marketing. Et après lui avoir offert 19 apparitions, dont sept titularisations en Ligue 1, le coach Tuchel essayait de garder son joueur concerné. « Draxler ? C’est un joueur important. Je compte sur lui dans les prochaines semaines. Et après, ce n’est pas seulement mon choix, expliquait-il de manière évasive. On doit comprendre la situation, parler avec lui. Je suis très heureux qu’il soit là. » La situation, elle ne devrait pas changer pour ce Final 8, où Julian devrait retrouver sa place sur le banc. Sous contrat jusqu’en 2021, le milieu de terrain a déjà exprimé de rester encore un peu à Paris. Mais pour y faire quoi ? Ces dernières semaines, Bild envisageait un plan de carrière plus ambitieux pour le champion du monde 2014 : devenir coéquipier de Lucas Tousart au Hertha Berlin.
Par Julien Sebag