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Julen Lopetegui, la seconde chance
En un an, Julen Lopetegui a tout connu : la hype avec sa sélection espagnole, un départ théâtral la veille de la Coupe du monde pour signer au Real Madrid, un licenciement après trois mois passés à la Maison-Blanche, puis l'oubli. C'était déjà pas mal, mais le Basque de 52 ans a décidé de ne pas en rester là. Voilà pourquoi il vient d'accepter la main tendue par le FC Séville.
Revenu au bercail après deux années passées à Rome, Monchi n’a pas tardé à se remettre au boulot. La première mission du directeur sportif consistait donc à trouver un nouvel entraîneur après le licenciement de Pablo Machin et la fin de la mission d’intérim de Joaquín Caparros. Et si le nom de Rudi Garcia a été annoncé par plusieurs médias, Monchi a finalement obtenu l’entraîneur de ses rêves : Julen Lopetegui. Il faut dire que le coach espagnol n’a pas dû être difficile à convaincre puisqu’il est en vacances dorées depuis son licenciement du Real Madrid en octobre dernier. Un choix qui peut très bien devenir gagnant-gagnant. Comme se transformer rapidement en perdant-perdant.
La dernière chance ?
En débarquant à Séville, Julen Lopetegui va d’abord devoir batailler pour redorer son image. Celle qui a été abîmée après son départ de la sélection espagnole à la veille du début de la Coupe du monde 2018 en raison de son choix d’avoir déjà signé au Real Madrid. Cette même image qui a été définitivement détériorée après son passage sur le banc de la Maison-Blanche qui s’est traduit par une défaite en Supercoupe d’Europe face à l’Atlético (2-4 ap), une autre sur la pelouse du CSKA Moscou en Ligue des champions (1-0), mais surtout par une neuvième place en Liga après dix journées lors desquelles le Real Madrid a enchaîné cinq matchs sans victoire, terminant alors son passage dans la capitale espagnole par une violente manita au Camp Nou (5-1). Licencié dans la foulée de cet affront, Julen Lopetegui et sa cote sont alors au plus bas. Bien loin de la hype qui était alors à son paroxysme lorsqu’il était sélectionneur d’une Roja impressionnante en qualifications à la Coupe du monde et qui débarquait en Russie avec l’étiquette de favori. Revenu sur un banc, et pas des moindres, le technicien basque va alors devoir prouver qu’il n’est pas seulement un bon sélectionneur, ou un bon formateur, mais bien un bon entraîneur. Ce qu’il n’a pas réussi à prouver à Porto (2014-2016) – où, avec le plus gros budget de l’histoire du club, il n’a pas remporté le moindre trophée en dix-huit mois -, ni au Real Madrid.
Le messie Monchi est de retour
Mais la mission de Julen Lopetegui est loin d’être facile. Lors des deux dernières saisons, le FC Séville a testé trois entraîneurs (Eduardo Berizzo, Vincenzo Montella et Pablo Machin) pour à chaque fois le même résultat : l’échec. Alors oui, il y a eu un joli quart de finale de Ligue des champions et une finale de Coupe du Roi en 2018. Mais il y a surtout eu une septième place au classement en 2018 et une sixième un an plus tard. Ainsi qu’une élimination en huitièmes de finale de Ligue Europa face au Slavia Prague en mars dernier. Mais aussi des transferts ratés, des joueurs qui alternent le bon et le très mauvais ou encore une infirmerie pleine. Résultat, l’équipe de Wissam Ben Yedder est en grande galère depuis 2016 et le départ de Jorge Sampaoli, mais surtout de Monchi. Heureusement pour les Andalous, le directeur sportif est de retour. C’est peut-être la meilleure nouvelle de ce mercato estival pour les supporters de Séville. Et pour Julen Lopetegui.
Par Steven Oliveira