Quels souvenirs gardez-vous du match où Ronaldo marque le premier but de sa carrière ?
C’était un match amical au nord du Portugal, à coté de Porto (NDLR : Maia, en fait). Je me souviens que Cristiano est entré à 15 min de la fin. Il a complètement redessiné le scénario du match. Il y avait 2-2 à ce moment-là et il a fait basculer le match en marquant très vite un but. Le premier de sa carrière chez les pros, je crois bien.
Vous en aviez entendu parler, de ce jeune Portugais, avant le match ?
Pour vous dire la vérité, je ne savais pas qui était ce gamin, mais dès ses premières prises de balles, on a compris qu’il était différent de ce qu’on voyait habituellement. Je ne pensais pas qu’il allait devenir le crack qu’il est aujourd’hui, mais disons qu’il était très, très prometteur.
Qu’est-ce que vous vous êtes dit en rentrant aux vestiaires. Vous avez commenté la prestation de Ronaldo entre vous ?
Je me rappelle qu’on avait surtout été surpris par sa précocité : quand on a appris à la fin du match qu’il avait 17 ans, on a tous halluciné. Avec la technique, la puissance et ce coté décomplexé qu’il avait, on pensait qu’il avait au moins quatre ans de plus. Il n’avait pas encore la musculature qu’il a aujourd’hui, mais c’était déjà un avion de chasse. Et puis, quand il allait au contact, il nous faisait rebondir. Sa vitesse, ses appuis et sa vivacité… Pfiou, c’était impressionnant…
Neville et les joueurs de Manchester United avait insisté auprès de Ferguson pour acheter Ronaldo après un match amical contre le Sporting Portugal. Est-ce qu’il y a certains de vos collègues qui ont essayé de faire la même chose auprès de Victor Fernandez (coach du Bétis à l’époque, ndlr) ?
Après le match, je crois effectivement me souvenir que certains de mes coéquipiers avaient conseillé aux dirigeants du club de faire une offre pour Ronaldo. C’est dommage que l’on ai pas pris au sérieux cette hypothèse à l’époque, parce que Ferguson n’a pas hésité à le faire lui. Aujourd’hui, on parle juste du meilleur joueur du monde.
Vous l’avez recroisé après ce match-là ?
Oui, à l’Euro 2004, lors du match Portugal-Espagne qu’ils avaient gagné. En deux ans, il avait pris du muscle, il était encore plus puissant, plus rapide. Ce jour-là, je n’ai plus eu de doutes : j’avais en face de moi un futur crack.
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