- Europa League
- Porto/Manchester City (1-2)
Jour de chance pour Manchester City
Chanceux face au FC Porto, Manchester City prend une option pour la qualification grâce à une victoire étriquée (1-2) au stade du Dragon. Insipides face à une formation portugaise inspirée en première période, les hommes de Roberto Mancini devront montrer un tout autre visage lors du match retour.
Les joueurs de Manchester City sont forcés de l’admettre, ils ont eu le cul bordé de nouilles ce jeudi soir au stade du Dragon. Insipides pendant toute la rencontre, les hommes de Roberto Mancini ont ramené une victoire inespérée de leur déplacement à Porto (1-2). Sans le coup de pouce d’Alvaro Pereira à la 55ème minute, puis un but d’Agüero sur un contre en fin de match, les Sky Blues repartaient bredouille de ce 16ème de finale aux allures d’affiche de Ligue des Champions. Et ils n’auraient rien eu à redire. Dominés dans tous les secteurs du jeu, incapables de mettre du rythme, les Mancuniens confirment qu’ils traversent une sale période en ce début d’année 2012. Et malgré ça, ce sont bien eux qui partiront en position favorable lors du match retour à l’Etihad Stadium. Sacrément dur pour une équipe portugaise qui ne méritait pas ça.
Car dès le début de la première mi-temps, les Lusitaniens comprennent qu’il y a un coup à jouer face à ce City là. Comme c’est souvent le cas depuis le début de la saison, Manchester City contrôle le ballon. Mais comme souvent depuis quelques semaines, les Citizens jouent à un rythme de sénateur et peinent à mettre de la vitesse dans leur jeu. En face, Porto l’a bien compris et exerce un gros pressing à 40 mètres du but de Joe Hart. Les Dragons sont d’ailleurs tout près d’ouvrir le score à la 15ème minute, quand James Rodriguez trouve la tête de Rolando lancé plein axe. Clichy sauve de justesse. Plus vifs, les Lusitaniens, avec à la baguette un Lucho Gonzalez beaucoup plus à son aise que dans la cité phocéenne, mettent de la vitesse sur les côtés. Hulk, omniprésent ce soir, tente une première incursion dans la surface. Kompany s’interpose avec les bras, sans toutefois provoquer l’ire de monsieur l’arbitre. La deuxième percée sera la bonne. Après un double une-deux d’école avec Lucho, le capitaine brésilien centre fort devant le but. Varela devance Clichy et fusille Joe Hart (27ème minute). Porto mène 1-0 et ne l’a pas volé. En face, Manchester City joue par à-coups autour d’un trident offensif Balotelli-David Silva-Nasri branché sur courant alternatif. Une lourde frappe de Nasri (22ème), une reprise de volée sans grande conviction de Mario Balotelli et un coup-franc excentré de David Silva (45ème) permettent à Helton de se mettre en confiance.
L’archange Alvaro Pereira
Au retour des vestiaires, Porto garde la main sur le match et s’installe dans le camp des Sky Blues. Dans le stade du Dragon, les supporters mancuniens ne peuvent attendre qu’un miracle pour sortir la tête de l’eau. Ca tombe bien, il arrive dès la 55ème minute. L’ange mancunien joue en bleu et s’appelle Alvaro Pereira. Sur une ouverture aérienne, le latéral gauche de Porto, pressé par Balotelli, dévie le ballon du bras dans son propre but (1-1). L’ancien avant-centre de l’Inter n’esquisse pas un sourire, pas même le moindre petit rictus de satisfaction. Il devrait, tant cette égalisation paraît inespérée pour les Mancuniens. Car la suite des événements est évidemment totalement à l’avantage des Portugais. City ne sort pas de son camp et multiplie les fautes au milieu par ses poètes Nigel De Jong et Gareth Barry. Le match bascule alors dans un faux rythme. Sans idée depuis l’égalisation mancunienne, les Dragons envoient des banderilles trop désordonnées pour être dangereuses. A la 58ème minute, Hulk devient tout vert, sort les biscottos et balance un missile de 30 mètres sur coup-franc. Dans les poings de Joe Hart. Alvaro Pereira tente, lui, de se racheter, mais sa frappe de 25 mètres ne trouve que les nuages qui flottent au-dessus de l’Estadio do Dragao. Et à force de vaine domination, Porto s’expose. Et sur l’un des seuls contres des Sky Blues, Agüero donne la victoire aux Anglais sur son premier ballon. Cruel, forcément.
Par Romain Leroux