Bonjour Casi. Déjà, raconte-nous un peu le contexte avant que les médias ne prennent cette vidéo au moment du tirage…
On avait décidé de faire les choses en grand et de se réunir pour ce tirage au sort, parce que les clubs de Liga faisaient leur entrée dans la compétition. On était prêts à affronter une belle équipe de Liga, on savait que cela était possible. Il y a cinq autres équipes de notre division encore engagées dans la compétition, donc nous n’étions pas non plus les plus petits dans le tournoi.
Comment est-ce que les médias avaient décidé de se déplacer en masse ?
C’est ce qui nous a vraiment surpris à vrai dire. On voyait tous les médias arriver d’un seul coup avant le tirage. Même sans avoir encore tiré de gros lot, les caméras étaient déjà toutes là pour voir le tirage au sort avec nous, au cas où une grosse nouvelle tomberait. Ensuite, c’était quand même les seizièmes de finale, donc les probabilités commençaient à devenir importantes.
Il y avait combien de caméras à peu près ?
Je dirais entre huit et dix.
Et vous êtes installés où dans la vidéo ?
Dans notre vestiaire, on voulait le regarder dans notre QG.
Et toi, tu es où sur la vidéo ?
Je suis devant, avec un T-shirt gris, le premier sur la gauche.
On voit que tous les joueurs sont réunis pour célébrer le tirage… Un tirage, c’est comme regarder un match à la télévision ?
Oui, il y a beaucoup de pression. Pour nous, un tirage comme celui-là, c’est un rêve vous savez. Et c’est pour ça qu’on l’a vécu avec autant d’intensité. Pour nous le top, c’était d’avoir le Real Madrid ou le FC Barcelone.
Quand vous voyez le nom de Villanovense arriver, d’autres grosses équipes avaient déjà été tirées ?
Le Real Madrid était déjà sorti du tirage, donc on était sûrs qu’ils n’allaient pas jouer contre nous. Mais il restait encore des grosses équipes…
Certains voulaient l’Atlético Madrid, d’autres le Barça, mais quand on voit la célébration finale, on a l’impression que tout le monde est très heureux…
Oui, bien sûr ! C’est la meilleure équipe du monde ! Pour nous, c’était irréel… On avait beaucoup souffert au tour précédent pour passer, on voulait une récompense pour être allés chercher notre victoire. Maintenant, le prix est arrivé. On va juste chercher à aller de l’avant et profiter. Jouer le Barça, c’est un peu comme gagner à l’Euromillions (rires) !
Comment réagissaient les journalistes qui étaient avec vous au moment du tirage, ils se sont pris au jeu pour faire la fête avec vous ?
Eux aussi, ils étaient très heureux pour nous, ils l’ont célébré. Tu t’imagines que tu peux participer à un moment de joie intense quand tu sais que le Barça va jouer contre nous… Le Barça, ça convenait à tout le monde, y compris aux journalistes présents sur place. Ils nous ont félicités. Aujourd’hui, de nombreux journalistes nous parlent de ce match comme tu es en train de le faire, et on trouve ça amusant. On aime quand les gens s’intéressent à nous, qu’ils nous fassent une interview… Je pense que cela est positif pour tout le monde.
Quel est le quotidien du club en Segunda B ?
Nous sommes pour l’instant dixièmes du championnat. Notre affluence moyenne est comprise entre 1500 et 2000 personnes, mais plus proche de 1500. Pour le match contre le Barça, ça devrait être entre 10 000 et 12 000 personnes… Nous jouerons notre match dans notre stade habituel, mais il sera bien rempli.
Quel a été votre parcours avant d’affronter le FC Barcelone ?
Nous avons passés deux tours avant de jouer cette rencontre. Nous avons battus Pena Sport et le Racing Club Ferrol, deux autres clubs de Segunda B.
Ça te fait quoi d’affronter le Barça, t’es supporter ?
Je supporte le Real (rires) ! Mais jouer le Barça, ça reste quand même un rêve… Il va falloir tout donner ! Je suis arrivé cette année au Villanovense en tant qu’attaquant, et j’ai beaucoup d’estime pour Zlatan Ibrahimović. On possède un peu le même style de jeu. Mais tous les joueurs compris, je reste très fan de Sergio Ramos. Là, on va d’abord chercher à leur compliquer les choses, et ensuite on pensera à échanger nos maillots.
Mais vous savez que ce sera très difficile de gagner le Barça quand même, non ?
Rien n’est impossible ! À domicile, on pourra leur livrer une opposition difficile…
On sait aussi que le football en Estrémadure traverse une période creuse… C’était aussi un moyen de pouvoir représenter votre région au plus haut niveau ?
Avec Merida, nous sommes le club de la région le plus haut au niveau national. Tomber contre le Barça, c’est une vraie satisfaction, une folie même… Donc oui, les gens sont très fiers et très heureux ici.
Tu seras titulaire ce soir ?
Je ne sais pas du tout. L’entraîneur fera ses choix, et il nous donnera la composition initiale juste avant le début de la rencontre, comme à chaque fois. Personne ne sait s’il sera titulaire…
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaitez pour cette double confrontation face au Barça ?
De la chance déjà, puis beaucoup de joie. Et profiter, bien entendu.
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