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José Cobos : « Je rêve que Thiago Silva envoie le PSG en finale »

Propos recueillis par Florent Caffery
7 minutes
José Cobos : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je rêve que Thiago Silva envoie le PSG en finale<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Depuis la Côte d’Azur et avec Luis Fernandez, José Cobos a pu s’enflammer sur la qualification parisienne. Mais à l’heure de revoir le PSG en demi-finales de Ligue des champions, il était indispensable de rouvrir le chapitre de l’année 1995. En ce printemps-là, date de la dernière demie de C1 des Parisiens, Cobos crapahutait en défense en tenant la grappe à Boban et Maldini contre le Milan. Amplement suffisant pour lui demander des conseils, afin que Thiago Silva ne soit pas gagné par la frousse.

José, la dernière fois que le Paris Saint-Germain était dans le dernier carré de la Ligue des champions, vous étiez sur le terrain en 1995 face au Milan. Un quart de siècle s’est écoulé, depuis…Juste après le quart de finale face à l’Atalanta, je regardais justement un peu vers le passé. C’est impressionnant, au niveau des années, de se dire que c’était il y a 25 ans. Se dire que la dernière fois, c’était à mon époque. Il y a un quart de siècle… Ça prouve que ce n’est pas facile à atteindre, et à notre époque, il n’y avait qu’une équipe française qualifiée en Ligue des champions, donc on la jouait moins souvent.

J’ai chez moi une photo de ce match aller où il y a derrière moi, sur un corner, Maldini, Baresi, Costacurta et Boban. C’était quelque chose !

À l’échelle d’un club comme le PSG, c’est considérable.C’est évident. Même s’il y a eu des titres, il ne faut pas les oublier, et ça s’est parfois joué à pas grand-chose en quarts de finale. Depuis que les Qataris ont pris le contrôle du club, l’investissement dans le recrutement a été colossal. Même s’il y a eu plusieurs échecs, on ne peut pas leur reprocher que ça ait pris autant de temps. Quand on voit ce match difficile contre l’Atalanta, si Neymar et Mbappé, qui sont les deux joueurs les plus chers de l’histoire du club, ne sont pas là, je vous laisse deviner le résultat. On a vu la différence lorsque le deuxième est entré. Nous, si nous n’avions pas Weah, Djorkaeff et Ginola, c’était la même chose.

Silva devra se comporter en capitaine, et même s’il est moyen face à Leipzig, il doit garder la tête levée et motiver ses équipiers jusqu’au bout.

Justement, en 1995, vous tapez le Barça en quarts, puis vous butez contre l’AC Milan en demies…Paris commençait déjà à être dans les meilleurs clubs européens, à ce moment-là. Nous étions la seule équipe à avoir gagné tous les matchs de poules. Autant de temps après, lorsque je suis repassé à Munich où nous avions été la première équipe à s’imposer au stade olympique depuis 32 ans grâce à un magnifique but de Weah, les images sont forcément revenues. Et puis, battre le Barça de Cruyff en quarts, c’était grandiose. En demies, c’était le Milan. J’ai chez moi une photo de ce match aller où il y a derrière moi, sur un corner, Maldini, Baresi, Costacurta et Boban. C’était quelque chose ! Sur cette rencontre, on voulait absolument marquer et on se prend finalement un but sur le fil juste après une barre de Ginola à la 85e. Au retour, l’ambiance était l’une des plus grosses que j’ai pu connaître. Voir San Siro avec 80 000 personnes qui sautent, avec sur le terrain le grand Milan champion d’Europe l’année précédente, c’était impressionnant. Nous n’étions pas arrivés là-bas en nous disant que c’était cuit, mais c’était encore le catenaccio, quasiment impossible de marquer chez eux. Après la demi-finale, nous étions le troisième club au monde. C’était une chance d’être dans cet effectif, il y avait tellement de joueurs talentueux et expérimentés… D’une certaine manière, c’était presque la normale pour le PSG de faire un quart de finale de Coupe d’Europe. Mais je pense, 25 ans plus tard, que le but pris dans les dernières minutes au Parc nous a fait beaucoup de mal. Je ne sais pas si c’est un symbole ou pas, mais face à l’Atalanta, le PSG s’en est sorti dans les dernières minutes également.

Peut-on voir ça comme une chance de s’en être sorti à l’arrachée ?Ce sont les belles émotions que peut nous transmettre le foot. Une victoire à la 93e, ça ne s’oublie pas et ça aide mentalement. Après, il est certain que cette Ligue des champions est très particulière avec des matchs à élimination directe.

Après Alain Roche, Antoine Kombouaré et Ricardo, il n’y a plus eu de grand libéro à Paris jusqu’à Thiago Silva. On peut toujours lui faire des reproches, mais il mériterait vraiment d’aller au bout.

Est-ce l’étape la plus compliquée pour Paris, désormais ?C’est sûr. Le PSG est passé par beaucoup de déceptions ces dernières années, et son expérience l’a amené là, aujourd’hui. Elle doit leur permettre de les amener au bout, c’est tout ce que je peux leur souhaiter. Pour le football français, ça nous permettrait aussi d’avoir potentiellement davantage de clubs en Ligue des champions et par ricochet plus d’investissement dans notre championnat.

Un joueur sera particulièrement attendu au tournant : Thiago Silva. Régulièrement décrié pour son faible mental durant les grands soirs, a-t-il le droit de se manquer à quelques semaines de quitter le PSG ?Il faut éviter de lui mettre la pression. Après Alain Roche, Antoine Kombouaré et Ricardo, il n’y a plus eu de grand libéro à Paris jusqu’à Thiago Silva. On peut toujours lui faire des reproches, mais il mériterait vraiment d’aller au bout. Cela faisait très longtemps que le PSG n’avait plus eu un tel défenseur central. La réussite du club à notre époque, c’était la défense. Aujourd’hui, ça peut également passer par là.

Quel serait le conseil à lui adresser, avant Leipzig ?Thiago Silva devra se comporter en capitaine, et même s’il est moyen face à Leipzig, il doit garder la tête levée et motiver ses équipiers jusqu’au bout. Il ne doit rien lâcher. Il n’y a aucun intérêt à lui mettre une pression supplémentaire, même si c’est un moment probablement unique pour le PSG. Il doit voir ça comme une chance. Prenons par exemple le cas de Choupo-Moting, qui a été souvent critiqué. Aujourd’hui, c’est quand même lui, en grande partie, qui a permis au PSG de se retrouver là. Vous avez vu son envie, lorsqu’il a marqué ? Je rêve que Thiago Silva fasse pareil face à Leipzig et envoie le PSG en finale, je lui souhaite. Thiago a joué beaucoup de matchs d’importance, il saura être prêt. D’autant que jouer dans un stade vide, ça lui retirera toute pression du public ou extérieure. C’est un plus, même si les supporters manquent.

Pour le quart contre Bergame, j’étais dans mon restaurant de plage. Et là, j’ai vu Luis Fernandez débarquer.

L’élimination est-elle inenvisageable ?Bien entendu. Tout le monde voit les Parisiens en finale, et ce serait une grosse déception si ça ne se faisait pas. C’est une chance, même si Leipzig a fait un exploit contre l’Atlético. Ce qu’a prouvé le PSG face à l’Atalanta, c’est que cette équipe ne lâchera rien.

À aucun moment le fait d’avoir disputé la demi-finale il y a 25 ans n’a mis une pression au PSG de cette année.

Avez-vous rouvert le placard à archives avec les anciens, après la qualification en demies ?On devait tous se revoir, pour les 50 ans du PSG. Malheureusement, ça n’a pas pu se faire avec la pandémie. Mais pour le quart contre Bergame, j’étais à Théoule-sur-Mer dans mon restaurant de plage. Et là, j’ai vu Luis Fernandez, notre entraîneur de l’époque, débarquer pour regarder le match. Vingt-cinq ans après, nous étions ensemble pour ce quart de finale. Luis a bondi sur les deux buts parisiens, c’était beau.

Est-ce aussi enfin l’occasion, pour la génération actuelle, de ne plus ressasser les anciens exploits parisiens ?Je ne le vois pas comme ça. À aucun moment le fait d’avoir disputé la demi-finale il y a 25 ans n’a mis une pression au PSG de cette année. Depuis cinq-six ans, le club aurait déjà dû atteindre ce niveau à nouveau. À eux d’écrire leur histoire, maintenant.

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