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José Antonio Reyes, il était un roi

Par Antoine Donnarieix
5 minutes
José Antonio Reyes, il était un roi

À 35 ans, José Antonio Reyes est décédé à la suite d’un accident de la route dans la matinée de ce samedi. Pleuré par toute l’Espagne, l’ancien milieu offensif d’Arsenal laisse un grand vide dans son sport de prédilection, tant son parcours de footballeur professionnel est entré dans la légende.

Comment décrire l’indescriptible ? Au moment où les mots manquent, la meilleure chose à faire est de laisser la parole aux amis d’un défunt pour comprendre l’impact d’une mort aussi soudaine qu’inattendue. Des amis, José Antonio Reyes en avait un grand nombre dans son entourage, à commencer par Sergio Ramos, son ancien coéquipier au Real Madrid, mais surtout son acolyte au centre de formation du FC Séville. « Je suis cassé, détruit, explique le capitaine madrilène sur Twitter. Je n’ai pas les mots. Je donne tout mon soutien à sa famille. Nous nous souviendrons toujours de toi, mon ami ! Repose en paix, mon frère. »

Voici des mots qui servent à panser tant bien que mal une blessure toujours ouverte pour les fans du joueur. La raison ? Les circonstances tragiques du décès : à 11h40 ce samedi, Reyes conduisait sa voiture aux côtés de son cousin Jonathan sur le trajet entre Utrera, son village de naissance, et Séville. Une sortie de route plus tard, son véhicule prend feu et ne laisse aucune chance aux sapeurs pompiers de retrouver les deux hommes vivants. Ou comment prendre conscience que la vie tient à un fil…

C’était l’invincible

Sous contrat à l’UD Extremadura depuis le mois de janvier, Reyes était déjà informé de sa non-convocation pour le déplacement de mardi prochain contre Cádiz à la suite d’un entraînement matinal. Depuis Almendrajelo, l’Andalou pur jus s’était donc autorisé une petite virée pour aller rendre visite à sa famille. Il en avait sans doute informé sa femme Noelia López, avec laquelle il était bientôt marié depuis deux ans, qui veillait sur leurs deux filles Noelia et Triana. L’esprit tranquille, José Antonio Reyes savait d’ores et déjà que son nom entrait dans l’histoire du football espagnol par la grande porte. Plus jeune footballeur à débuter sous les couleurs du FC Séville à 16 ans et 151 jours lors d’une victoire contre le Real Saragosse au Sánchez-Pizjuán le 9 janvier 2000, Reyes est parvenu à associer son patronyme à celui de son talent balle au pied, et ce malgré un père supporter… du Betis.

Un an et demi après sa première apparition chez les professionnels, l’ailier palangana inscrit son tout premier but en Liga pour permettre à son équipe de s’imposer sur le terrain de l’Espanyol de Barcelone (2-3). « J’aimerais jouer toute ma vie pour le FC Séville, confiait le diamant brut après son premier golazo. Si je dois en partir un jour, ce sera pour aider le club à grandir et lui offrir une grosse somme d’argent. Il n’y aura pas d’autre alternative à mon départ. » Il faut dire que le garçon est attaché à son club formateur comme un aimant. C’est grâce au FC Séville que le prodige s’est mis à lire, écrire et grandir. Dès lors, ce talent précoce et mature attrape rapidement les yeux d’Arsène Wenger. L’Alsacien n’hésite pas à débourser 30 millions d’euros pour s’offrir les services du crack au mois de janvier 2004. C’est le début d’une belle romance londonienne, où Reyes prend part activement au parcours des Invincibles d’Arsenal en Premier League, bouclé sans aucune défaite. Son doublé contre Chelsea en Coupe d’Angleterre (2-1), son égalisation à Portsmouth (1-1) ou son but à Fulham (1-0) resteront à jamais gravés dans la saison exceptionnelle des Gunners. À jamais aussi, Reyes sera le premier joueur espagnol de l’histoire à remporter le championnat anglais.

Roi d’Espagne et d’Europe

Malgré de bonnes prestations outre-Manche et un parcours européen homérique jusqu’à la finale de la Ligue des champions face au Barça en 2006, Reyes ressent un certain mal-être à Londres. Son désir de devenir un champion sur ses terres prend le dessus. Son retour au pays se fait par la grande porte, celle du Real Madrid. Entraîné par Fabio Capello, l’avant-centre parvient à remporter le championnat d’Espagne dès sa première année à la Maison-Blanche encore une fois dans un rôle majeur. Remplaçant au coup d’envoi du match contre le RCD Majorque au Santiago-Bernabéu, Reyes entre en jeu à la place de David Beckham et inscrit un doublé décisif dans l’attribution du titre en Liga (3-1). Héros de Madrid au nez et à la barbe du Barça, Reyes va poursuivre son étonnante ascension à travers les titres collectifs.

Vidéo

L’année suivante, ce n’est plus au Real que l’enfant prodige capte l’attention, mais au sein de l’Atlético de Madrid, alors en pleine ascension vers la gloire. Chez les Colchoneros, Reyes donne le tournis aux défenses et officie comme principal fournisseur de caviar au duo composé de Diego Forlán et Sergio Agüero. De quoi empocher une première Ligue Europa en 2010 contre Fulham (2-1), avant de récidiver deux ans plus tard aux côtés de Radamel Falcao contre l’Athletic Club de Marcelo Bielsa (3-0). Champion en Espagne puis champion en Europe, Reyes n’avait pas encore écrit le plus beau chapitre de sa magnifique carrière : celui de son retour à Séville, là où tout avait commencé. Collectionneur de trophées, Reyes devient l’âme du Nervión et transmet sa culture de la gagne à ses coéquipiers pour aller chercher trois Ligue Europa consécutives en 2014, 2015 et 2016. Avec cinq C3 présentes dans son palmarès personnel, Reyes est le joueur le plus sacré de l’histoire de la compétition. Trois années et une expérience en Chine plus tard, cela valait bien un retour à la terre mère. Après tout, l’histoire se souviendra que Reyes a quitté ce monde le jour d’une finale de Ligue des champions. C’est sans doute le meilleur qualificatif que l’on puisse lui donner.

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