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Jorge, la prochaine poule aux œufs d’or de l’AS Monaco
Il a débarqué cet hiver dans un relatif anonymat, mais le latéral gauche brésilien Jorge Marcos de Oliveira Moraes pourrait ne pas être une recrue anodine à Monaco. Pour le moment dans l'ombre de Benjamin Mendy, il s'adapte tranquillement à l'Europe. Mais dans son pays d'origine, personne ne doute qu'à environ 9 millions d'euros, l'ASM a fait une très bonne affaire. Encore une.
« Je suis heureux de faire partie de ce groupe plein de qualités. À mon poste, Benjamin Mendy est au top en ce moment. À moi de faire mon travail, de progresser, d’être patient et de rester tranquille. J’ai été très bien accueilli par ce groupe, qui est humble, soudé. Je sais que mon heure viendra, à moi d’être prêt ce jour-là. » Depuis son arrivée à Monaco, Jorge Marcos de Oliveira Moraes n’a joué que deux petits matchs en Coupe de France. Alors il patiente, bien conscient qu’à l’heure actuelle, Benjamin Mendy met la barre trop haut pour être délogé. Mais vu que l’ASM est encore en course en Ligue des champions et court après le titre, c’est bien le Brésilien de 21 ans qui devrait occuper le flanc gauche asémiste contre Paris ce mercredi en demi-finale de Coupe. Car dans un premier temps, l’international auriverde (une sélection honorée en janvier face à la Colombie lors d’un match en hommage au club de Chapecoense) est arrivé pour doubler le poste de latéral gauche. Et à moyen terme en revanche, devenir le taulier quand Mendy aura quitté le club contre un chèque de 30 à 40 millions d’euros. « Son arrivée s’inscrit dans le temps, nous plaçons beaucoup d’espoirs en lui pour l’avenir. Cela rentre dans notre stratégie. Celle de recruter les meilleurs jeunes du monde » , expliquait Vadim Vasilyev lors de la présentation du joueur cet hiver.
Joue-la comme Jemerson
« Meilleurs jeunes du monde. » Le propos pourrait paraître dithyrambique à l’égard d’un jeune joueur qui ne totalise que deux saisons pleines en Serie A brésilienne sous les couleurs de Flamengo. Pour tout de même 80 matchs pros et la bénédiction de Juninho Pernambucano sur Twitter, l’ancienne gloire lyonnaise estimant que Monaco venait de recruter un joueur de « niveau international » . Tout du moins dans le potentiel, Leonardo Jardim ayant déjà prévenu que son nouveau défenseur aurait six mois d’adaptation d’office. « Un peu comme Jemerson » , devenu indiscutable cette saison aux côtés de Kamil Glik après un premier semestre de prise de température. Si la France va donc attendre avant de mesurer pleinement le bien fondé ou non du recrutement de « Jorge » , au Brésil, les supporters du Fla n’ont pas manqué de taper sur la direction du club de Rio de Janeiro, accusé de ne pas avoir vendu le prodige suffisamment cher, à savoir près de 9 millions d’euros dont seulement 70% dans les caisses du club à cause d’une propriété tiers.
Meilleur latéral gauche du Brésil en 2016
Il faut dire qu’en deux ans, le jeune latéral s’est forgé de solides références : une finale au Mondial U20 avec Boschilia et Gabriel Jesus, compétition qu’il a terminée avec un but en demi-finale contre le Sénégal et une place dans l’équipe type, 80 matchs et 5 buts avec Flamengo, et une troisième place agrémentée d’une place dans l’équipe type de la saison en Brasileiro 2016. Comme Jemerson un an plus tôt. Les fans de Flamengo reprochent d’ailleurs allègrement à leur club de ne pas avoir conservé leur joueur – considéré comme l’une des plus belles promesses brésiliennes à son poste – pour qu’il gonfle sa valeur marchande en Copa Libertadores et termine dans un top club européen type Bayern Munich ou FC Barcelone. D’autant plus que selon l’agent du joueur et une bonne partie de la presse étrangère, il y avait déjà du monde au balcon pour Jorge, à savoir Manchester City, Liverpool ou encore l’Inter. Le jeune Brésilien a donné sa préférence à l’AS Monaco « rapidement » , un club où il a signé pour quatre ans et demi, car il estime pouvoir y franchir des paliers. Notamment grâce à l’exposition en Ligue des champions, dont les deux dernières campagnes de l’AS Monaco ont permis de faire exploser plus d’une carrière. Et plus d’une valeur marchande.
Par Nicolas Jucha