Quel est l’objectif de l’Équateur ?
On veut dépasser notre performance historique de 2006. Je crois que notre sélection est forte, mais il faut avancer pas à pas. On sait que le premier match est vital pour se qualifier pour le deuxième tour. On espère arracher un bon résultat face à la Suisse. C’est un groupe difficile. Si Dieu nous entend, le Mondial parfait serait de jouer une finale face au Brésil. On nourrit de grands espoirs.
Plusieurs ex-internationaux ont déclaré que l’Équateur disposait de la meilleure génération de son histoire, qu’en penses-tu ?
C’est sans doute vrai. On a beaucoup progressé ces dernières années, on a beaucoup plus de joueurs qui évoluent à l’étranger : au Mexique, en Europe, au Brésil. Par rapport à 2006, notre équipe est plus jeune, plus rapide aussi, et plus dynamique. En 2006, on pratiquait davantage un football de toque, aujourd’hui on est plus vertical.
Comment allez-vous aborder le match face à la France ?
On a un grand respect pour cette sélection. La France est logiquement considérée comme favorite du groupe, mais cela ne nous gêne pas. Nous, on va arriver sur la pointe des pieds, et peut-être qu’on surprendra. Je le répète, on veut réaliser une performance historique.
Y a-t-il des individualités françaises qui vous inquiètent ?
On connaît tous le potentiel offensif français avec Benzema, notamment. Tous les joueurs de la France évoluent dans les meilleurs championnats au monde. Des joueurs face auxquels tu paies la moindre erreur. On se prépare pour ne pas en commettre.
L’Équateur a pris peu de points à l’extérieur lors des éliminatoires (trois sur 25). La Tri manque-t-elle de repères quand elle subit le jeu ?
On est une équipe qui propose, qui fait le jeu, mais avec la prudence nécessaire. Prendre des points à l’extérieur lors des éliminatoires sud-américains est dur pour tout le monde. À la maison, quasiment toutes les équipes sont fortes. Enfin, on a pris les points suffisants à l’extérieur pour se qualifier.
Quelle est l’importance du capitaine, Antonio Valencia, pour votre sélection ?
C’est un joueur qu’on admire. Sa réussite a aidé à ce que le joueur équatorien soit considéré en Europe. Il nous donne des conseils, son expérience au plus haut niveau nous bénéficie. Il transmet sa force au groupe.
Lors des éliminatoires, l’Équateur a vécu un drame : la mort de votre goleador, Christian « Chucho » Benítez, en juillet 2013. Comment le groupe s’est-il remis de cette tragédie ?
Ce fut difficile, un coup très dur. Chucho était une très bonne personne, un élément positif pour le groupe, et un très bon ami. Il nous a sûrement donné cette force depuis où il est pour que l’on parvienne à se qualifier malgré son absence. Le groupe s’était engagé à se qualifier pour lui. On voulait lui dédier notre qualification.
Lors du Mondial 2006, l’Équateur était entraîné par Luis Fernando Suárez, l’actuel sélectionneur du Honduras. Quel type d’entraîneur est-il ?
C’est quelqu’un de très sérieux, sa connaissance du jeu est grande. On lui est vraiment reconnaissants de cette qualification pour les huitièmes de finale. Suárez a vraiment une grande confiance en lui, et sait la transmettre. Il a réussi à nous convaincre qu’on pouvait aller en huitièmes. Il nous connaît très bien. On sait que le match face au Honduras ne sera pas facile.
Pour terminer, qui était ton idole quand tu rêvais de devenir pro ?
Fernando Hierro. Un défenseur qui savait frapper la balle, qui avait une superbe technique, et qui marquait beaucoup de buts. J’aimais aussi beaucoup Marcel Desailly.
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