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Jordan Morris, de Stanford à la Gold Cup

Par Steven Oliveira
Jordan Morris, de Stanford à la Gold Cup

Auteur du but de la victoire la nuit dernière face à la Jamaïque (2-1), Jordan Morris a permis aux États-Unis de remporter la finale de la Gold Cup. Après avoir passé deux ans à Stanford, l'attaquant de 22 ans prouve la force de la formation universitaire américaine, mais aussi la faiblesse du système de la draft en MLS.

87e minute. Le défenseur jamaïcain Jermain Taylor pense écarter le danger d’un coup de boule. Raté. À la réception, Jordan Morris ne se pose pas de questions et envoie une praline en pivot dans la lucarne de Dwayne Miller, avant de se ruer dans les bras de ses potes présents sur le banc. 2-1, score final. À tout juste 22 ans, l’attaquant des Seattle Sounders FC permet aux États-Unis de remporter sa sixième Gold Cup et de devenir le temps d’un instant le « héros national » . Une belle ascension pour un type qui squattait encore les bancs de Stanford il y a deux ans.

Diabète, Budweiser et buts à la pelle

Stanford, Jordan Morris n’y est pourtant pas resté bien longtemps. Arrivé dans la prestigieuse université américaine en 2013, le natif de Seattle, alors âgé de 19 ans, en est reparti deux ans plus tard. Entre-temps, Jordan Morris a eu le temps de faire gagner à Stanford son premier championnat universitaire de NCAA en inscrivant un doublé en finale de l’édition 2015 face aux Clemson Tigers. Une belle revanche sur la vie pour celui qui s’est vu diagnostiquer un diabète de type 1 quand il avait 9 ans. Une maladie tatouée sur sa peau avec les lettres « T1D » et qui l’oblige à avoir toujours un paquet de bonbons dans son casier, mais qui ne l’empêche pas d’enquiller les pions sous les couleurs de Stanford et… des États-Unis.

Car oui, bien qu’encore universitaire, Jordan Morris est convoqué dès août 2014 par le sélectionneur des États-Unis, Jürgen Klinsmann. Une première depuis 1999 et la convocation de Chris Albright, membre des Virginia Cavaliers. Celui qui fait alors figure de jeune pousse au milieu des expérimentés Tim Howard et Clint Dempsey ne se laisse pas impressionner et remporte même le trophée d’homme du match après une rencontre face au Mexique en avril 2015. Un titre qui lui sera retiré puisque le sponsor du prix, Budweiser, ne voulait pas se voir affilié à un jeune de 20 ans qui n’a pas encore le droit de boire de l’alcool.

Une draft inefficace et concurrencée

Quelques mois plus tard, Jürgen Klinsmann lance un appel à son poulain : « Un grand moment arrive pour Jordan Morris. Il doit décider de son avenir. Sa prochaine étape doit bien évidemment être de devenir professionnel. » En bon élève, Jordan s’exécute et annonce le 5 janvier 2016 qu’il n’ira pas au bout de son cursus universitaire. Quelques touches avec le Werder Brême, mais finalement un retour dans sa ville natale aux Seattle Sounders FC où il signe son premier contrat pro. Bien que très talentueux, Jordan Morris effectue un parcours qui remet en question le système actuel de la draft en MLS. Contrairement à la NBA où les joueurs peuvent s’inscrire quand ils le veulent, en soccer, ils doivent absolument être diplômés et donc terminer leurs quatre ans d’études. Co-fondateur de l’agence Elite-Athletes, consultante pour la MLS, Édouard Lacroix revient sur cette différence : « En NBA, la draft est installée et reste la porte d’entrée principale à l’élite. En MLS, ce n’est pas le cas. La draft n’est pas du tout obligatoire et les meilleurs joueurs intègrent parfois la MLS sans y passer. » Comme Jordan Morris.

La draft en MLS n’est donc pas encore cet évènement mondial regardé à travers le monde comme celle des basketteurs NBA. En revanche, le système universitaire est toujours au top et permet, à l’instar des autres sports US, de former les stars du soccer de demain. Mais, depuis quelques années, ce système universitaire voit l’émergence d’un nouveau concurrent : les centres de formation. « La MLS développe ses propres centres de formation. On se retrouve donc avec deux systèmes de formation : la MLS d’un côté et les universités qui continuent de former des joueurs de l’autre. Deux systèmes qui vont devoir se côtoyer » , poursuit Edouard Lacroix. Une question devra notamment être réglée : avec quelle équipe évoluera un jeune joueur formé aux Los Angeles Galaxy et qui désirerait par exemple suivre en parallèle une formation à UCLA ? Une question qui importe peu à Jordan Morris, qui a aujourd’hui tous les droits. Y compris celui de décapsuler une Budweiser.

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Par Steven Oliveira

Propos d'Edouard Lacroix recueillis par SO

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