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Jordan Henderson, enfin au sommet

Par Valentin Lutz
4 minutes
Jordan Henderson, enfin au sommet

Au cœur de la machine rouge, lancée à toute allure vers un titre historique, un rouage a longtemps été oublié, voire dénigré. Mais depuis quelques semaines, Jordan Henderson affiche un niveau impressionnant, de quoi faire tourner le vent et enfin attirer une forme de reconnaissance.

Harry Kane, Raheem Sterling, Jadon Sancho… Le moins que l’on puisse dire, c’est que la sélection anglaise n’est pas dépourvue de talents clinquants. Pourtant, c’est un autre joueur qui a été désigné il y a quelques jours meilleur joueur anglais de l’année par BT Sport : Jordan Henderson. Derrière cette récompense, pas si anecdotique, se déchiffre un signe : le vent a tourné pour le capitaine de Liverpool. Après des années de remises en cause, Henderson attire enfin les louanges. Il y a quelques semaines, au lendemain du sacre mondial des Reds, Jorge Jesus, entraîneur de Flamengo, était même allé jusqu’à déclarer que le bonhomme était, à l’heure actuelle, « le meilleur joueur du monde à son poste » , rien que ça.

Sous les stats, le patron

Bon, le technicien à la crinière de lion exagère probablement. Pour preuve, Jordan Henderson n’est peut-être même pas, à ce jour, le meilleur milieu d’Angleterre. Statistiquement en tout cas, le constat est clair : offensivement, le porte-brassard de l’actuel leader de Premier League est dépassé par des joueurs comme Kevin De Bruyne sur le plan offensif, mais aussi par Wilfred Ndidi sur le plan défensif, bien que peu de milieux de terrain puissent se targuer d’être classés parmi les meilleurs dans tant de catégories différentes. Surtout, l’influence du grand blond aux mâchoires carrées peut-elle vraiment être mesurée statistiquement ? Que ce soit en matière de leadership, de rôle tactique ou d’engagement et de détermination, l’impact de Jordan Henderson échappe au cadre sclérosé de l’analyse chiffrée.

De fait, depuis quelques semaines, Jordan Henderson, torse bombé, scintille, avec un niveau de jeu impressionnant : affûté physiquement, hyperactif aux quatre coins du terrain, hargneux dans le pressing et dans son allure, Hendo est devenu l’une des pièces maîtresses de Jürgen Klopp, le patron indéboulonnable de l’entrejeu rouge (21 matchs de Premier League disputés sur 22, seuls Alexander-Arnold, Robertson, Firmino et Van Dijk ont fait mieux). Prêt à se sacrifier pour le collectif en dépannant au besoin à tous les postes, il est celui qui guide et motive, parle aux arbitres et recadre ses coéquipiers, presse avec passion et porte ses potes avec fierté. Au point qu’on en vienne aujourd’hui à se demander s’il existe au sein du Royaume un milieu plus complet que lui.

« It’s not good enough, it’s shit »

Ce qui frappe également chez Jordan Henderson cette saison, c’est le constat que l’international anglais (55 sélections) tente des choses qu’il n’aurait pas osé entreprendre par le passé, par exemple des transmissions longues vers l’avant. Grâce à l’arrivée de Fabinho, qui lui a permis de remonter d’un cran sur le terrain, mais aussi grâce aux trophées remportés et à l’influence de Jürgen Klopp, le joueur de 29 ans a pu se libérer de la pression qui pesait sur ses épaules. Longtemps, en effet, le skipper des Reds a été contesté, considéré au mieux comme un simple besogneux, rabaissé au rang de joueur limité et sans potentiel, en particulier à Liverpool, où les Scousers ont souvent agité le spectre de Steven Gerrard pour discréditer celui qu’on avait rapidement désigné comme son successeur.

Le vent a donc tourné. Devenu le capitaine emblématique de ce qui est probablement, à l’heure actuelle, la meilleure équipe du monde, le transfuge de Sunderland pourrait triompher là où l’enfant de la ville a trébuché et ramener sur les bords de la Mersey un trophée qui échappe aux Reds depuis 30 ans. Mais Jordan Henderson sait mieux que personne que la route est encore longue. Face à Tottenham, le 11 novembre dernier, au terme d’un match pourtant remporté par son équipe (0-1), une caméra l’a surpris, s’adressant avec véhémence à Jürgen Klopp. « It’s not good enough, aurait-il maugréé. It was shit. » À l’heure d’affronter Wolverhampton jeudi soir, les Loups sont prévenus : une fois n’est pas coutume, Jordan est en mission, Henderson et contre tous.

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