Que faites-vous maintenant ?
Je ne fais pas grand-chose (rires). Je travaille un peu pour le Telegraaf, un journal hollandais, où je note les joueurs lors de certains matchs. Et à la fin du championnat, il y a un classement des joueurs selon les notes qu’ils ont eues pendant la saison. Je regarde donc beaucoup de matchs, mais c’est tout ce que je fais en rapport avec le football.
Vous êtes aujourd’hui à Saint-Étienne, est-ce une ville qui reste particulière pour vous ?
Oui, bien sûr. C’est un endroit que j’apprécie particulièrement. D’ailleurs, s’il n’y avait pas eu l’affaire de la caisse noire, en 1982, je ne serais probablement pas parti et peut-être même que je vivrais encore ici. Mes enfants étaient bien ici, je regretterai toujours d’avoir dû partir.
Vous avez conscience d’être encore une idole, ici ?
Oui un peu, même si ça me surprend toujours. L’autre jour, j’étais au musée du club pour une séance de dédicaces, et c’était incroyable le monde qui est venu me demander un autographe. Je me souviens également de la finale de Coupe de la Ligue, en 2013. J’étais avec un ami, à 500 mètres du stade, et c’était impossible de passer tellement les gens me demandaient tous une photo ou un autographe. À la fin, j’ai même dû mettre une casquette et des lunettes, parce que sinon, je ne pouvais vraiment pas passer (rires). Mais ça fait toujours chaud au cœur, en tout cas.
Vous avez même une chanson à votre gloire ici, qu’a écrite le groupe Mickey 3D.
Oui, c’est vrai. Ça m’a fait plaisir de l’écouter. Le chanteur (Mickaël Furnon, ndlr) m’a raconté qu’il a écrit cette chanson à cause du match contre le Widzew Łódź auquel il a assisté avec son père. Ce jour-là, j’ai inscrit un triplé, et c’est quelque chose qui l’a frappé, apparemment, puisque vingt ans après, il en a fait une chanson (rires).
Vous êtes toujours supporter des Verts ?
Évidemment ! Mais je suis également supporter de tous les clubs dans lesquels j’ai joué. La première chose que je fais le matin, quand mes anciennes équipes ont joué la veille, c’est d’aller voir leur résultat sur le journal. Que ce soit Bastia, Saint-Étienne, Valence et également mes clubs au Pays-Bas. J’ai gardé une tendresse pour tous mes anciens clubs.
Et quand il y a Saint-Étienne – Bastia, alors ?
(rires) C’est dur. Match nul, c’est parfait dans ces cas-là. Je ne voudrais pas qu’une des deux équipes soit déçue. Après, ça dépend également de l’importance du match. Si l’une des deux équipes a quelque chose à jouer, je vais plus la supporter, naturellement.
Et de tous vos anciens clubs, quel est celui qui vous a le plus marqué ?
Saint-Étienne ! Ici, les supporters sont merveilleux. L’autre fois, j’étais au stade pour le dernier match de la saison face à Guingamp et, franchement, je n’ai jamais vu des gens comme ça. Ils n’arrêtent jamais, pendant 90 minutes. À mon époque, ils étaient déjà incroyables, mais j’ai l’impression que c’est encore plus fort aujourd’hui.
Pourtant, à l’Ajax, vous avez connu des moments fantastiques, comme votre but en finale de C1, contre la Juve, en 1973.
Oui, c’était merveilleux. Mais malgré tout, j’ai quand même de meilleurs souvenirs à l’ASSE qu’à l’Ajax. C’est peut-être bizarre, mais c’est comme ça. Mon but en finale de C1, évidemment que c’était un moment absolument incroyable, mais si vous me demandez où j’ai été le plus heureux, la réponse sera toujours Saint-Étienne.
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