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Joël Cantona : « Dupraz ne va pas apprendre le métier à Bielsa »

Propos recueillis par Christophe Gleizes
Joël Cantona : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Dupraz ne va pas apprendre le métier à Bielsa<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Promoteur du beach soccer en France, Joël Cantona est un adepte du beau jeu. C'est donc tout naturellement qu'on le retrouve sur la plage de Canet en Roussillon autour de quelques sangrias, pour parler retournés dans le sable, équipe de France et Marcelo Bielsa.

Salut Joël, comment se passe ce Beach soccer tour ?

Bien, la température est optimale, on a eu 28 degrés de 9h à 18h. La journée a été longue mais quand la passion t’anime c’est forcément agréable.

D’où vient cet amour de la famille Cantona pour le football de plage ?

J’ai découvert le sport au Brésil en 1999, à Rio de Janeiro. J’ai tout de suite aimé le côté fun, mais sans plus. Derrière, en y réfléchissant, je me suis dit que ça serait pas mal de développer ce sport à fort potentiel en Europe. Comme on a l’habitude de travailler en famille, j’en ai parlé à mon frangin Jean-Marie, l’aîné, puis à Eric. Ils ont été séduits par l’originalité du projet. On a profité du fait que beaucoup de sports comme le BMX ou le ski de bosse se créaient à l’époque pour une génération en quête de nouvelles pratiques. Nous, on s’est lancés dans l’aventure à la force du poignet. En devenant sélectionneur, Eric a donné ses lettres de noblesse au beach soccer, il a contribué à faire grandir le sport dans le monde entier grâce à son image et sa personnalité.

On se souvient notamment du titre de champion du monde en 2005…

Oui, mais il y a aussi eu d’autres grands moments. Avec la fédération, on a par exemple organisé la Coupe du monde 2008 à Marseille. Cela a été un succès considérable. 177 000 spectateurs pour 32 matchs répartis sur neuf jours de compétition, avec un central de 7000 places plein à craquer sur les plages du Prado. La France a été éliminée assez tôt contre l’Italie, mais le stade n’a pas désempli, ça a vraiment donné une impulsion décisive. Mais bon, il reste encore du chemin. Personnellement, ça fait plus de quinze ans que je m’investis en tant que promoteur, mais ça prend du temps. Déjà, c’est pas mal : en dix ans, on a réussi à faire passer ce sport d’une discipline privée, gérée par la beach soccer worldwide, à une discipline FIFA qui regroupe plus de 75 pays. Eric le dit tout le temps, c’est le sport qui a connu l’ascension la plus rapide au monde.

Il reste quoi à faire ?

On n’est pas en retard mais on n’est pas en avance non plus sur le plan mondial. Le problème numéro 1, ce sont les infrastructures. Aujourd’hui, on a seulement 60 terrains référencés en France. L’objectif c’est d’en avoir plus de 200 dans cinq ans. Si tu fais de la natation, il faut bien une piscine ! L’avantage, c’est qu’un terrain de beach, ça ne coûte pas très cher, entre 50 000 et 120 000 euros selon les cas. Par ailleurs, on a aussi besoin d’une équipe de France forte. Aujourd’hui, elle est moins performante et ça pose problème, car c’est le porte-drapeau de notre sport, la vitrine ultime.

Il a justement été question de la supprimer en avril dernier…

C’est un débat qui a été mal interprété lors d’une réunion du comité exécutif de la FFF. Faute de résultats, il est possible que les dirigeants se soient dit qu’il valait mieux supprimer l’équipe, pour faire des économies ici ou là. Mais ça c’est vite réglé, en quinze jours tout au plus. On a clairement fait comprendre à la fédération qu’on ne peut pas continuer à développer le beach soccer dans les ligues si, en même temps, on nous enlève notre porte-drapeau. C’est un avertissement, il a fallu argumenter, mais l’intérêt général a primé. En France, on est des véritables précurseurs du beach soccer. On a été dans le top 5 mondial pendant très longtemps. On a un potentiel énorme grâce à notre littoral et nos régions d’Outre-mer. Maintenant, il faut se mettre au travail.

La France n’était même pas qualifiée pour la Coupe du monde. Comment expliquer cette triste rétrogradation au niveau mondial ?

Une méthodologie de travail insuffisante. Il faut que nos joueurs s’entraînent 10 mois sur 12 comme le font les meilleures nations. Or, ce n’est pas le cas actuellement, pour tout un tas de raisons. Déjà, on est un sport amateur donc c’est difficile de réunir tout le monde, il y en a qui bossent toute l’année, c’est compliqué. Et puis les autres pays aussi ont progressé. Des petites nations comme le Portugal ou la Suisse, où les distances ne dépassent pas 100 kilomètres, c’est plus facile pour se retrouver et s’entraîner. C’est aussi ça le charme du beach soccer, des équipes qui n’ont aucune chance de triompher sur herbe peuvent gagner la Coupe du monde sur le sable. On peut notamment le voir avec Tahiti, qui vient de perdre en finale du Mondial au Portugal.

Aux dernières nouvelles, les Tahitiens sont toujours Français. Pourquoi ne jouent-ils pas pour l’équipe de France ?

Ce sont les règlements FIFA. Comme en football, ils ont leur propre équipe. On aimerait bien avoir trois ou quatre de leurs joueurs mais c’est impossible, même si les deux fédérations travaillent main dans la main.

Pour monter le niveau à l’avenir, vous comptez sur la reconversion d’anciens footballeurs, ou vous cherchez à former de jeunes joueurs ?

La formation, c’est le nerf de la guerre. Mon objectif, c’est de monter dès l’an prochain deux ligues test et un championnat espoir. Ensuite, l’idéal serait de créer une section U 17 en 2017, et une section U15 en 2018. Cela permettra de faire monter la relève et d’être en demi-finale de la Coupe du monde à l’horizon 2019. Les jeunes joueurs d’aujourd’hui sont les stars de demain, il faut les former maintenant. Le Beach soccer est certes une alternative au football, mais c’est surtout un sport à part entière, rien que par la surface. Le sable, ça ne s’improvise pas.
Romario faisait des louches en permanence, avec des combinaisons dans des petits espaces de trois mètres carré. Cette technique vient de la plage.

Justement, c’est quoi l’avantage du beach soccer ?

En moyenne, il y a un tir toutes les trente secondes, c’est spectaculaire. Aujourd’hui, les joueurs sont de vrais spécialistes qui travaillent les retournés à l’entraînement pendant une demi-heure. Ensuite, d’un point de vue financier, ça coûte moins cher que le football. Tu joues pieds nus donc pas besoin d’acheter des chaussures. Et puis c’est fun, festif, coloré, il y a de la musique et des pom-pom girls. On parle d’un sport d’été, avec une vraie dimension sociale pour tous les jeunes qui ne partent pas en vacances. Concrètement, le foot s’arrête quand le beach soccer commence entre mai et fin août. Il y a donc un vrai créneau pour se développer. Il y en a qui sont contre, mais bon, c’est quand même un sport d’avenir.

Qui ?

Je sais pas, des gens…

On veut des noms !

Pierre Ménès est contre. Je ne sais pas pourquoi. Un jour, je l’ai entendu à la télé dire « le beach oui mais bon » … Enfin, c’était il y a longtemps, cinq ou six ans au moins. De toute façon, venant de lui, c’est pas grave. Ce qu’on aime, c’est la passion de la jeunesse pour ce sport.

De plus en plus en tout cas, les clubs semblent s’y mettre…

Oui, surtout au niveau de la préparation physique. Beaucoup de clubs montent une section, comme le Barça, Flamengo, Lokomotiv Moscou, Milan AC, Sporting Portugal… En France, j’ai vu que le LOSC avait fait une préparation sur le sable. Au PSG aussi, Carlo Ancelotti avait installé des aires de sable pour les blessés. En vérité, c’est un sport différent mais complémentaire du football sur herbe. Tu n’as qu’à regarder les joueurs nés à Rio. Les Zico, Romario, Edmundo, ils ont une technique à part, il n’y a pas de secret. Romario faisait des louches en permanence, avec des combinaisons dans des petits espaces de trois mètres carré. Cette technique vient de la plage.

Justement, le beach soccer évolue énormément dans la forme depuis quelques années. On a l’impression que c’est devenu moins spectaculaire et plus tactique.

A la base, le beach soccer, c’est un spectacle. Pour moi, c’est un sport indissociable des retournés et des volées aériennes. Maintenant, c’est vrai que certains pays de l’Est comme la Russie le font un peu ressembler au handball. C’est à la russe, c’est très défensif, mais c’est efficace. Nous, en France, on est un pays de créateurs, au même titre que l’Espagne, l’Allemagne et l’Angleterre, alors on doit continuer à créer. Avec Eric, quand on était à la tête de l’EDF, on ne pouvait pas concevoir que ce ne soit pas une belle équipe avec un vrai projet de jeu. On était la plus belle nation à regarder avec le Brésil et c’était une vraie fierté.

La plus grande évolution concerne le poste de gardien…

Oui, le gardien de but a aujourd’hui un rôle primordial. Sans un bon gardien, tu ne peux pas aller dans le dernier carré. Tahiti, si tu regardes bien leur goal, c’est un vrai numéro 10. Quand ils ont le ballon, ils jouent à 5 contre 4. Comme l’a dit Eric avant tout le monde, le gardien c’est le « quarterback » de l’équipe. Le premier relanceur.

Très bien. Et sinon, à part ça, le football sur herbe, ça te parle toujours ?

Bien sûr ! Alors moi, je vais te dire une chose, je suis pour Bielsa. Je suis très heureux que le football français ait récupéré un tel entraîneur, et qu’il ait accepté le challenge Olympique de Marseille. On a récupéré un inspirateur du jeu comme ont pu l’être Cruyff ou Valdano. Ce qu’il est en train de faire, ça va servir le football français pendant vingt ans. Comme ce qu’il a fait au Chili. Aujourd’hui, ça ne se voit pas encore mais les entraîneurs s’inspirent de lui. C’est un mec qui travaille, un génie et un professeur à la fois. Il a une vraie empreinte sur le jeu, rien n’est laissé au hasard.
Si j’étais Margharita, je n’hésiterais pas : c’est tant qu’il y a Bielsa qu’il faut mettre de l’argent !

T’en as pensé quoi de sa première année à l’OM ?

Pour un début, c’est pas mal, il doit s’adapter avec des joueurs qui ne sont pas hyper talentueux. Néanmoins, tu t’aperçois qu’avec lui, tu mets 76 buts en 38 matchs. C’est superbe. A Marseille, malgré notre devise, on n’avait plus vu ça depuis 1972… J’espère qu’il va inspirer ses confrères. Comme ça, dans deux ou trois ans, on aura de nouveau un football spectaculaire, comme à l’époque d’Hidalgo.

Justement, tu trouves pas que la ligue 1 progresse depuis deux ou trois ans ?

Au niveau national, c’est bien, il y a des progrès et du suspense. Les pelouses s’améliorent. Il y a quatre ou cinq clubs qui font aujourd’hui vraiment attention à tous les facteurs importants de réussite. Les entraîneurs aussi ont de meilleurs projets de jeu, à l’image de Laurent Blanc ou de Philippe Montanier. Maintenant, au niveau européen, c’est plus compliqué… Tu n’as qu’un club qui peut lutter, et c’est le PSG. Pour le reste, c’est difficile.

En même temps, tu comprends toi, Dimitri Payet qui signe à West Ham ? Ou Valbuena qui part au Dynamo Moscou ?

Non, mais le football a tellement évolué, et pas pour le mieux. L’identité d’un club aujourd’hui, c’est compliqué. Il reste des joueurs quand même. Regarde Pirlo, Gerrard, Rooney. Même Messi, ça fait 15 ans qu’il est dans le même club. Mais bon, ce sont des exceptions. C’est malheureux.

Ok pour la motivation financière, la Premier League et tout, mais Dimitri Payet il ne va jamais gagner le moindre titre avec West Ham. C’est quand même un manque d’ambition affolant, parce qu’on peut pas dire qu’il était mal payé non plus à l’OM. Quid du prestige ? De l’amour du maillot ? De la volonté de laisser une trace ? Du public de 67 000 places ?

C’est vrai, l’important, c’est aussi l’émotion, la passion. C’est ce qui me plaît dans ce sport. Après, si ça se trouve, c’est l’OM qui s’est dit qu’il valait mieux le vendre. Peut-être qu’ils ne pouvaient pas lui donner un peu plus ou s’aligner sur les conditions anglaises. Aujourd’hui, la masse salariale, ça représente 55% du budget d’un club. Cela dit, moi, si j’étais Margharita, je n’hésiterais pas : c’est en ce moment qu’il faut mettre de l’argent, tant qu’il y a Bielsa.

Il faut quoi à la Ligue 1 pour progresser encore ?

Le vrai problème, c’est que les matchs de Ligue 1 ne sont pas regardés dans le monde entier. Le championnat de France a toujours été le 5e ou 6e championnat d’Europe et ça n’a pas changé aujourd’hui. Il n’y a pas une exposition dingue. Tous les meilleurs joueurs français partent à l’étranger, c’est aussi simple que ça.

En même temps, Aston Villa qui met plus de 12 millions d’euros pour arracher Jordan Ayew, on ne peut pas se battre non plus…

Je suis d’accord, à ce prix, il vaut mieux le vendre (rires). Mais le vrai problème, c’est que les entraineurs français ont trop longtemps joué avec le frein à main. Ils pensaient tous que c’était la base de ramener un point à l’extérieur. Ceux qui te disent tous les jours la même chose en conférence de presse, ça me fatigue : « oui je pense que… Eh tu penses quoi ? Arrête un peu, ça fait dix ans que tu penses la même chose ! » . Aujourd’hui, il y a une nouvelle génération qui s’inspire de quelques leaders et ça tire le spectacle vers le haut. Les grand clubs se tirent la bourre comme au bon vieux temps. Avant, c’était Nantes, Bordeaux, Saint-Etienne ou Marseille. Aujourd’hui, c’est le PSG, Lyon, Marseille et Monaco…

En parlant des entraîneurs qui disent toujours la même chose, tu fais référence à qui ?

A un certain nombre. Après, je comprends, parfois, tu as des petits moyens, donc tu te dis : « Est-ce que je vais descendre ? » . C’est normal de jouer sur la défensive. Mais bon, franchement, moi, c’est le jeu et l’émotion qui m’animent. Il faut se libérer, comprendre comme en Allemagne qu’il y aura toujours un premier et un dernier. Les équipes qui ont triomphé sont les équipes qui procuraient du jeu. Le PSG de Ricardo, Ginola et Valdo, ils ont été champions. Le Lyon de Juninho, ils ont terminé champion. Marseille aussi, dans un style un peu moins flamboyant. Après, je veux pas critiquer un entraineur. Si je l’aime pas, je n’ai pas besoin de le dire.

Allez, Joël, c’est les vacances, il se passe rien, on veut du clash…

Non, mais moi, je m’en fous ! Tout ce que je sais, c’est que Dupraz, il va pas apprendre le métier à Bielsa. Voilà, c’est répondu.
Christophe Galtier a joué aux Caillols avec moi, on est montés et on est allés à l’OM ensemble. C’est mon ami d’enfance, on n’y touche pas

D’accord, mais Dupraz, au moins, il avait du style en conférence de presse. A sa façon, c’était un vrai show-man.

J’ai pas dit que je ne l’aimais pas ! Mais personnellement, je préfère les bâtisseurs, ce qui construisent à partir de rien. J’ai pas parlé des compagnons du devoir non plus, mais presque. Tu vois, Guy Roux, par exemple, il a bâti. Il a monté une équipe, a construit un projet de jeu… Ses équipes de jeunes marquaient beaucoup dans toutes les catégories, et ça, c’est sympa. Sochaux et Nantes aussi. Si tu me demandes de comparer le FC Nantes d’aujourd’hui par rapport au FC Nantes d’hier, c’est sûr que c’est pas le même projet de jeu. Mais bon, l’identité, ça ne se perd pas non plus du jour au lendemain. Il n’y a qu’à voir les supporters nantais, ils sont passionnés et caractériels, c’est un beau public. Ils vont demander des temps de jeu, exiger de leur équipe qu’elle joue haut. Regarde Saint-Etienne aussi, Galtier il fait du bon boulot.

Ouais…

Ok, cette année il a passé une saison difficile offensivement, mais l’année d’avant, il en avait mis pas mal des buts.

C’est un épicier en Europa League…

Mais regarde son effectif aussi, il a 20 joueurs !

Et la fierté ? C’est l’Europe, quand même, il faut tout donner !

Ecoute, ne touche pas à mon ami d’enfance ! Galtier a joué aux Caillols avec moi, on est montés ensemble et derrière on est allés tous les deux à l’OM. Il a joué avec Eric et moi, on est nés dans le même quartier. C’est un jeune entraîneur qui fait du bon boulot. Saint-Etienne, il leur a donné la constance.

Ok, mais il s’est aussi fait éliminer contre Qarabag…

Ça peut arriver ! Le groupe était relevé (rires)

Tu penses pas que le vrai problème du football français, c’est pas une question de niveau, d’ailleurs tous nos meilleurs joueurs se font recruter, mais de mentalité ?

C’est à dire ?

Saint-Etienne par exemple, fait bien match nul contre le Dnipro et l’Inter de Milan en poules, ce qui veut bien dire qu’ils sont pas si nuls. Seulement, ils n’y croient pas une seule seconde, ils se disent que c’est pas pour eux. Alors qu’en jouant un peu plus libérés, ils pourraient faire comme Alavès, le petit club espagnol qui en a claqué quatre en finale de l’UEFA contre Liverpool. Certes, ils en ont pris cinq derrière, mais ils ont joué, ils ont fait vibrer. Le public ne demande pas des trophées, seulement des émotions !

Voilà, tu as raison. T’énerves pas non plus. Il y a pas de vérité. C’est quoi la vérité ? La vérité, c’est qu’on veut voir du spectacle ! Et pour ceux qui veulent du spectacle, il faut que tu le dises, il faut venir au beach soccer. C’est le sport idéal pour tous ceux qui veulent voir du beau jeu. Fais bien passer le message, et rendez-vous sur la plage.
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