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Jocelyn Angloma : « L’OM aura sa chance »
Jocelyn Angloma se la coule douce en Guadeloupe où il entraîne une équipe qui n’a gagné aucun match. Ce qui n’enlève rien à son parcours herculéen qui l’a vu se hisser en finale à trois reprises. Une victoire avec l’OM et deux défaites avec Valence dont une contre…le Bayern. L’ancien arrière droit sait donc de quoi il parle quand il s’agit d’analyser les forces et faiblesses des deux effectifs.
Comment as-tu vécu la qualification de Marseille lors des toutes dernières minutes face à l’Inter ?
J’y croyais. Même si Rémy n’était pas dans un grand jour avec son retour de blessure et que la défense de l’Inter était excellente, j’y croyais. Je me suis dis que la solidité de l’OM avec Diarra et Mbia au milieu allait prendre le dessus pour que les attaquants se créent des possibilités.
Quelles impressions après ce tirage au sort ?
C’est vrai que j’aurais préféré que Marseille tombe face à Nicosie, pour avoir plus de chances de passer. Ça aurait pu aussi tomber sur une équipe plus difficile. Le Bayern est une très belle équipe, on a vu combien ils ont dominé Bâle. Ils ont des joueurs de qualité, Ribéry, Gomez, Robben, c’est très fort. Mais je pense que l’Olympique de Marseille avec ce qu’elle a démontré jusqu’à maintenant, aura sa chance.
Quelles sont les faiblesses de ce Bayern, selon toi ?
J’espère déjà que le Bayern que va affronter l’OM se rapprochera plus de celui qui a affronté Bâle à l’aller que celui qui a vaincu les Suisses au retour. Arrivées à ce stade-là, ces équipes ont des capacités pour se ressaisir. C’est une équipe qui aime aller jouer chez l’adversaire, et même si celui-ci est fort, le Bayern a de quoi se surpasser.
Quels sont tes souvenirs les plus forts en tant que joueur dans cette compétition ?
Bien sûr, c’est quand je l’ai gagnée avec l’OM. Avec Valence, j’avais un âge où je ne pensais pas avoir la possibilité de jouer ces deux finales (2000 et 2001). A l’époque on ne parlait que du Barça et du Real en Espagne, mais à l’arrivée on joue ces deux finales et même si on les perd, ça reste des grands souvenirs. Ces deux finales inespérées on les atteintes grâce à un groupe assez fort, assez solide qui a surpris beaucoup de monde.
Quelle est la différence entre le Bayern époque 2001 et le Bayern version 2012 ?
Le Bayern de 2001 avait une plus grande force mentale. Ce Bayern-là a des faiblesses en défense à force de se focaliser sur un football très très offensif. Ils encaissent des buts, ils ont quelques difficultés parfois à maintenir le score. Mais quand ce Bayern quand il cartonne, il fait la différence. Robben, Ribéry… C’est vraiment fort sur le plan technique.
Est-ce que tu penses que l’attaque marseillaise peut mettre en danger les munichois ?
Ils pourront faire la différence. Il faudra être patient, solide pour profiter des contres. C’est ça la Ligue des Champions. Il y a des équipes très fortes sur le plan offensif comme le Real et le Barça et des équipes qui savent jouer le contre et être patient, comme l’OM en ce moment qui peut s’appuyer d’autant plus sur André Ayew. Il a une débauche d’énergie, il en veut et il peut avec sa vitesse, faire des choses comme au match aller contre l’Inter. Il me rappelle son père, teigneux, qui lâche rien même s’il faisait quand même plus la différence techniquement. Mais dans le caractère, il me rappelle Abedi. Je vois le même personnage.
C’est l’heure pour toi de se mouiller, ton pronostic pour la double confrontation ?
Allez, ça va être dur mais je dis 2-0 pour Marseille au Vélodrome. Au retour ? 2-1 pour le Bayern, et l’OM passe en demies !
Par Walter Laouadi et Dimitri Laurent