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JO 08 : En route vers les demies !!!

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JO 08 : En route vers les demies !!!

Le tournoi olympique de Pékin va bientôt livrer son verdict. Argentine-Brésil, Nigeria-Belgique, tel sera l'alléchant programme des demi-finales. Les Jeux sont donc quasiment faits, rien ne va plus...A vos marques !!!

BRESIL – CAMEROUN : 2 – 0 A.P

Le Brésil s’est qualifié pour les demi-finales du tournoi olympique en s’imposant contre le Cameroun (2-0 a.p). Le rêve d’or olympique des quintuples champions du monde peut donc se poursuivre mais que ce fut dur pour Ronaldinho et ses gauchos (sic).

Les deux équipes prennent un minimum de risques d’emblée dans une rencontre entachée de nombreuses fautes. Par intermittence, durant le temps réglementaire, la Seleçao prend l’ascendant et confisque le ballon sans pour autant se créer de véritables occasions.

La domination stérile des Auriverde agace les Lions Indomptables qui commettent une myriade de fautes inutiles. L’équipe africaine est aussitôt châtiée avec l’expulsion du Parisien Albert Baning, aussi braillard que nigaud sur le coup (52°).

La tension monte d’un cran tandis que le portier camerounais, Patrick Amour Tignyemb (!!!), repousse tous les assauts brésiliens de plus en plus pressants, de plus en plus dangereux. Les Sud-Américains ouvrent finalement la marque au bout de la première prolongation par l’intermédiaire de Sobis (104è), l’attaquant du Bétis Séville.

Les hommes de Dunga déroulent, et, profitant de la lassitude camerounaise, doublent la mise grâce à Marcelho (108è) qui conclut une superbe action de l’extérieur du talon droit, via une remise lumineuse de Diego. L’équipe subsaharienne ne reviendra pas et le Brésil prend sa revanche de son élimination face à cette même équipe aussi en quart de finale à Atlanta en 1996. Le choc tant attendu, le clash entre titans, aura bien lieu en…demi-finale.

ARGENTINE – PAYS BAS : 2-1 A.P

L’Argentine de Messi affrontera le Brésil dans le dernier carré du tournoi olympique. Too bad. La finale aurait même été le théâtre idéal mais le sort en a décidé ainsi. Au contraire de l’Euro, à la sortie des poules tout le monde aura affronter tout le monde une fois en demi-finale. La formation albiceleste s’est extirpée du piège batave samedi à Shanghai avec beaucoup plus de mal que prévu.

Pour équilibrer les forces en présence, rayon débauche d’énergie, les coéquipiers de Mascherano ont également disputé une prolongation (2-1). La rencontre débuta en trombe avec six occasions franches, dûment partagées, en douze minutes, mais les Oranje se montraient ensuite indignes de leur réputation.

La punition quasi divine intervint donc à la 14è minute de jeu par l’entremise de l’inévitable et céleste ‘Yoyo’ Messi qui, après une mauvaise relance hollandaise, exécuta à vitesse supersonique le gardien batave avec une facilité déconcertante pour frapper en force dans le but vide (1-0).

Contre le cours du jeu, les Oranje revenaient peu à peu dans le match et finissaient par égaliser comme par inadvertance grâce à Bakkal d’Alkmaar (1-1, 37°). Dans la foulée, les Ciel et bleu perdent leur gardien Ustari qui se blesse bêtement sur une sortie. Il est immédiatement remplacé par Sergio Romero.

Après le repos, les débats s’équilibrent. Même si Riquelme n’a pas son habileté manœuvrière usuelle pour faire jouer ses coéquipiers, Sergio Agüero (sous les yeux de son beau-père, le pibe Maradona) se crée deux belles occasions d’en finir avec le lyrisme néerlandais. En vain.

Le grand match d’El Kun, futur coéquipier de Coupet chez les Cochoneros madrilènes, reste à venir dans ce tournoi. En fin de match, Drenthe puis Babel (les deux stars Oranje ; Roy Makaay ne sortant pas du banc durant ce 1/4) auront l’opportunité de faire pleurer Gago et Mascherano, leurs coéquipiers au Real et à Liverpool, durant l’année mais les deux rateront la cible d’extrême justesse chacun leur tour (aux 86è et 90è). Deux avertissements entrecoupés par un slalom aussi géant que spécial du Messi, le miraculé de Barcelone, qui sera brillamment repoussé par Kenneth Vermeer, l’ultime rempart de Vitesse Arnhem.
Finalement, après avoir somnolé durant tout le match ou presque, l’attaquant des Dragons de Benfica Angel Di Maria profitait d’une fulgurance de l’ange exterminateur de son équipe, le si judicieusement nommé Lionel Messi, pour exécuter Vermeeer (pourtant pas un peintre 120 minutes durant) d’une jolie frappe de l’extérieur du pied gauche. Fin. L’équipe de Foppe de Haan ne reviendra pas malgré quelques occasions maigrichonnes en fin de match.

Le champion d’Europe rentre bredouille au pays. Les supporters de l’Albiceleste attendent la partitissima de ce mardi entre les deux géants de l’Amsud avec la sérénité des forts en thème. L’histoire plaide pour eux. Si l’Argentine passe, elle disputera sa troisième finale en quatre olympiades. Ses fans espèrent aussi que Sergio Battista, son coach, retiendra le goleador napolitain Ezequiel Lavezzi dans le onze type plutôt que le fantomatique Di Maria, si falot contre les Néerlandais. Tout le Mezzogiorno ne pense pas autrement.

Si les hommes des polders sont donc repartis en Europe ce dimanche, dix représentants de son championnat sont encore en lice. Trois Nigérians, un Argentin (Sergio Romero à Alkmaar) et…six Belges (dont trois à…AZ, le diminutif de Alkmaar Zaanstreek).

BELGIQUE – ITALIE : 3 – 2

Le capitaine des Diablotins Maarten Martens, Sébastien Pocognoli et surtout Moussa Dembélé ont participé ce week-end à la plus grande sensation du tournoi, l’élimination de la Nazionale italienne des Criscito, Nocerino, Montolivo, Acquafresca et autres Rossi et Giovinco, excusez du peu, même si elle fut privée de son seul “ancêtre” de plus de 23 ans, Tommaso Rocchi, le buteur de la Lazio et sorte de cousin de Paolo Di Canio pour ses idées politiques pas tout à fait free.

En face, entre la faillite de sa Fédération qui s’est lamentablement couchée devant TOUS les clubs (deux représentants par affilié en Belgique) et les invraisemblables absences en cours de route (on y reviendra longuement à l’occasion des demi-finales) de Kompany et Fellaini, deux des trois merveilles des farfadets magenta, on touche au miracle lourdais.

Depuis trois, quatre ans, dans l’indifférence polie des talents scouts français (à l’exception des Lillois), le football belge produit de plus en plus de jeunes pousses d’un très bon niveau qui jouent, pour une bonne part, à l’étranger.

Au début de cette année, dans un classement qui recensait les 50 meilleurs joueurs du Royaume, nos confrères de Sport Foot Magazine comptabilisaient trente-deux footballeurs de moins de vingt-quatre ans parmi ce top 50. De quoi voir venir…

L’élimination des Italiens, pourtant fortement outillés – on l’a vu – est donc d’autant plus surprenante que Fellaini (un petit match en Chine et puis s’en va) et ses alter ego médians du Standard étaient occupés à secouer fortement le grand Liverpool dans l’enfer de Sclessin (un 0/0 très chanceux pour les Reds) et que Kompany, furieusement désespéré, avait été rappelé dans la cité hanséatique après s’être injustement fait expulser contre le Brésil au premier match.

Moussa Dembelé, le troisième larron, que la rumeur annonce énorme depuis des mois, a donc pris les choses en main dans un match prodigieusement dingo à certains moments. Deux penalties pour les Transalpins (réussis par Rossi), une expulsion belge précoce suite au premier péno de Thomas Vermaelen, un faux rythme, une égalisation d’un coup de chaudron terrible de Dembélé furieusement contestée (la balle ne serait pas rentrée), un avantage pour les hommes de Jean-François de Sart dans le temps additionnel chèrement acquis par Kevin Mirrallas après avoir habilement esquivé Bocchetti.

La seconde mi-temps ressemble à un western de Budd Boetticher des temps héroïques : les indiens venus de la péninsule entourent le camp retranché des Diablotins. Ils plient mais ne rompent pas. Rossi se démultiplie, Giovinco dispense sa vista (il n’est donc pas qu’un joueur YouTube), Nocerino remonte les mécaniques. Seul Acquafresca démontre que son eau n’est plus très fraîche.

Logan Bailly, l’invraisemblable portier de Genk, se blesse sans que personne n’y comprenne rien (68è). L’affrontement ne confine pas aux arabesques et à la dentelle viennoise mais il s’avère dantesque. On croit que la partie va enfin basculer dans la logique lorsque De Ceglie se fait stupidement abattre (on emploie ces deux mots à dessein) dans la surface de vérité. Aussi stupide que ce but encaissé contre le Brésil au premier match à dix minutes de la fin alors que la Seleçao se heurtait à un mur. Rigore donc. Rossi, bis. Fatalitas. 2/2 (74è) et probablement estocade en suivant.

C’était sans compter sur ce monstre de Dembele, exhortant ses coéquipiers de la voix, donnant l’exemple de la tête et de ses pieds magiques. Suite à un contre supersonique initié par Anthony Vanden Borre (20 ans, un des meilleurs cireurs de banc de la Fiorentina passé depuis janvier au Genoa), Dembélé ajuste Viviano d’une frappe du gauche à l’entrée de la surface.

En termes de réalisme cruel, les Diablotins ont échangé leurs paletots avec leurs adversaires du jour dans ce dernier quart d’heure et Emiliano Viviano se fait expulser (80è) suite à une provoc’ de Mirallas. Dix contre dix désormais. A n’y plus rien entendre. A couper le souffle. Le match finit dans les heurts, les cartes jaunes (Dembélé et Verthongen d’une part, Acquafresca de l’autre). L’arbitre argentin siffle la fin dans un stade des Ouvriers (sic) à Pékin aux anges.

Pour remporter une médaille, les Diablotins devront encore gagner un des deux matchs qui leur reste et rejoindre leurs glorieux anciens médaillés d’il y a près d’un siècle.

Ironie de l’histoire : le Brésil sera la seule formation à ne pas avoir été championne olympique parmi les demi-finalistes puisque le Nigeria a conquis le titre en 1996 à Atlanta. La Côte d’Ivoire, qui avait battu la Serbie et l’Australie et bien résisté contre l’Argentine, faisait office de favorite dans ce dernier quart.

NIGERIA – COTE D’IVOIRE : 2-0

Dans un des classiques du football subsaharien, les défenses prenaient vite le pas sur les attaques. Dans ce stade du Centre Sportif Olympique de Qinhuangdao, situé sur une île du Nord-Est de la Chine à trois heures de route de Pékin, l’assistance, qui affleure les 30 000 spectateurs et qui a “appris” à supporter une équipe, joue le jeu et opte, selon ses goûts, pour l’une ou l’autre des deux équipes. Les pluies torrentielles n’incitent guère les deux formations à se livrer. Salomon Kalou se crée une mini occasion à la demi-heure.

Ce sont pourtant les Golden Eaglets qui vont dérider la partie juste avant le repos via une combinaison en contre (décidément) entre Promise Isaac, le capitaine nigérian, et Peter Odemwingie, l’ancien homeboy de Claude Puel à Lille exilé au Lokomotiv Moscou. Ce dernier d’une frappe croisée dans le petit filet ouvre enfin les hostilités (44è).

Dès leur retour des vestiaires, les Eléphanteaux de Gérard Gili se ruent à l’attaque et un centre de la droite repris par Kalou manque de remettre les compteurs à zéro mais Ambruze Vanzekin se détend bien pour préserver l’avantage nigérian.

Quelques instants plus tard, le coup franc d’Emmanuel Koné termine dans le ventre de Vanzekin, l’ultime rempart de Akwa United, le club qui monte chez les Vert et Blanc. Devant le but des Ivoiriens, le danger vient surtout de Souleymane Bamba, et de ses inénarrables bévues, qui sont proches de tromper son propre gardien dans un duel aérien avec Ajilore.

Dans la foulée, Gervinho rate l’égalisation mais le goal nigérian se couche encore pour sortir une frappe lourde qui filait au ras du poteau. Les Ivoiriens pourront méditer encore longtemps cette opportunité car dans la minute suivante, les joueurs de Samson Siasia (l’ancien Canari) obtiennent leur précieux sésame pour la demi-finale. Obasi est fauché dans la surface et Obinna exécute la sentence…

Les Eléphanteaux ne se relèveront pas la tête. Les Golden Eaglets affronteront, quant à eux, la Belgique ce mardi à Shanghai. Comme cette dernière, le Nigeria rêve d’un passé glorieux. Sauf que si la médaille d’or des Eaglets remonte à douze ans (Atlanta 96), celle des Diablotins date des Jeux olympiques…d’Anvers. En…1920. Et on ne parle pas du bronze décroché à Paris en…1900.

Maximilien Kerfyser

Ilenikhena, le cauchemar du Barça

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