- Premier League
- 2è journée
Jeux, sets et match
Entre Wimbledon et l'US Open, un nouveau tournoi du Grand Chelem a vu le jour sur le circuit ATP. Il s'agit de la Premier League. Un tournoi où les 6/0 pleuvent comme les marrons à Noël.
Il ne faisait pas bon être gardien ce week-end en Premier League. 18 buts en trois matches, qui dit mieux ? Personne. La deuxième journée du championnat n’a pas aidé les réputations des défenses anglaises. Oui, en Albion, on ne sait pas défendre, un postulat pratiquement immuable au regard des trois 6-0 enregistrés sur l’ensemble du territoire. En résumé, Arsenal et Chelsea se sont rendus coups pour coups pendant que Newcastle smashait Aston VIilla. Un set de tennis dans la besace pour chacun : 6-0. Dans ce trio, Chelsea mène deux sets à zéro après son premier blanchissage de la semaine dernière contre WBA. Cette fois, c’est à Wigan, pourtant une de ses bêtes noires, que les Blues se sont emportés offensivement. Six buts (dont trois assists de Didier Drogba) et un doublé pour Nico39. Même affaibli – en théorie – Chelsea demeure impressionnant de maîtrise. Il faut dire que les Latics ont bien aidé la bande à Ancelotti. Déjà giflés à la maison par Blackpool lors de la première journée (4-0), Charles N’Zogbia and co ont recommencé à défendre comme des cons. Dix buts encaissés en deux rencontres à la casa, ça fait tâche. Dire que le portier Kirkland, roux de naissance, fut un temps considéré comme le futur gardien de l’équipe d’Angleterre…
Walcott, Carroll, triple foyer
Les Gunners, eux, devaient se racheter après leur match moyen de Liverpool (1-1). On voulait du jeu léché à une touche de balle et des buts, l’Emirates en a eu pour son argent. Six caramels, dont un triplé de Walcott, un pion de Chamakh et un Diaby précieux dans l’entrejeu. Ok, corriger Blackpool à la maison ne permet pas de tirer de réelles conclusions sur le potentiel d’Arsenal cette saison. Mais ça a le mérite de mettre en confiance. Quoi qu’il en soit, avec Fabregas et Van Persie encore sur le banc, ça laisse présager des lendemains intéressants. Quand on parle d’équipe à suivre cette saison, il semblerait que Tottenham appartienne à cette catégorie. En s’imposant à Stoke City 2 à 1 (doublé de Gareth Bale dont une volée en lucarne magnifique…), les Spurs peuvent confirmer leur belle saison dernière (4ème). Avec un effectif costaud et l’arrivée de William Gallas, Papy Redknapp peut voir venir. Ceux qui sont bien revenus en tout cas, ce sont les Magpies de Newcastle. Malgré un premier match difficile (défaite 3/0 à Old Trafford), Newcastle retrouvait son antre de Saint James Park, blindés de roux avec de la bière en intraveineuse, et a explosé Aston Villa avec un nouveau 6-0. Andy Carroll, meilleur serveur de seconde division l’an dernier, envoyait trois aces dans le buffet de Brad Friedel. On peinait à reconnaître l’ancienne équipe de Martin O’Neill. Dire que John Carew manquait l’ouverture du score en envoyant son penalty au-dessus de la barre de Harper. Dans la foulée, le moustachu-taulard Barton nettoyait la lunette adverse et déclenchait l’avalanche de buts qui allait suivre.
Man Utd rate le coche
Les Red Devils jouaient gros à Fulham où ils restaient sur deux défaites. Difficile de tirer des enseignements de ce match nul 2 buts partout sans Wayne Rooney (laissé au repos). En tout cas, Nani a dû prendre une soufflante dans le vestiaire. A 2-1 pour MU, le Portugais a raté un penalty à cinq minutes de la fin. Suffisant pour laisser Hangeland égaliser dans la foulée. Patrice Evra cherche encore son rein gauche suite à une feinte de Damien Duff sur le premier but des locaux. Pour leur premier test, les Mancuniens ont offert deux visages. Surtout, ils pointent déjà à deux longueurs de Chelsea…
Histoire de bien finir la journée, Odemwingie a signé une entrée fracassante dans le championnat anglais en donnant la victoire à WBA contre Sunderland. Et une vieille connaissance de Ligue 1, Johan Elmander, s’est fendue d’un doublé sur le pelouse de West Ham. Pour le reste, on attend beaucoup du dernier match entre Manchester City et Liverpool. Décidément, cette Premier League a quelque chose de jouissif…
Mathieu Faure
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